Sweet 5

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Je souris de satisfaction, son regard apeuré réveillait mon instinct que je me dépêchai d'enfouir au fond de moi.

- Respire je plaisante, humour de vampire. Même si ce que je t'ai dit est vrai je ne pourrais pas te manger. Je n'en ai pas le droit alors tu n'as rien à craindre. De moi en tout cas.

Il resta interdit un instant, il semblait réfléchir.

- Mais pourquoi tu me racontes tout ça si tu n'as pas l'intention de m'effacer la mémoire comme te l'a dit ton Patron ?

- Pour lui prouver que je peux me dominer et que je ne suis pas un monstre sanguinaire comme les autres. Désolée que ce soit purement personnel. Répliquais je froidement

- Ça veut dire que toi tu ne me feras pas de mal mais que tous les vampires vont être à mes trousses ? N'y a-t-il pas un moyen de me protéger de ces vampires ? S'inquiéta t-il

- Si il existe un, un unique moyen... soupirais je. Mais je ne veux pas l'utiliser.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il faut que tu sois consentant et que tu acceptes le fait que je devrais me nourrir de toi. Je sais ce que tu ressens pour moi et je suis désolée de pas partager ces sentiments. Tout ce qui m'attire chez toi c'est l'odeur si enivrante de ton sang. Répliquais je en baissant la tête

- Fais de moi ce que tu veux ! Hurla t-il en s'écroulant à mes pieds ce qui me fit sursauter. Je ferais tout ce que tu veux si ça me permet d'être près de toi. Si tu me considères comme de la nourriture je m'en contenterai. Mord moi, bois en moi autant que tu le souhaites si c'est ainsi que tu m'aimes. Je ne veux pas être loin de toi. Je serais ta chose ou ton jouet si tu le veux mais par pitié ne me laisse pas derrière toi.

A ces mots il tira le col de sa chemise pour me dévoiler son cou dans lequel coulait son sang, il avait les larmes au yeux. Comment pouvait-on ressentir quelque chose d'aussi fort et destructeur pour quelqu'un ? Il mettait sa vie entre mes mains sans peur et sans hésitation. Il grimpa doucement sur mes genoux en s'approchant de mon visage. Je mis une main sur son torse pour le faire reculer.

- Tu es sûr de ce que tu fais ?

- Oui... je le veux.

- Tu risque d'avoir mal, très mal.

- La douleur passera mais pas mon amour pour toi. Qu'est que tu vas me faire ? Demanda t-il en posant son front contre le mien

- Je vais poser ma marque sur toi. Je vais te mordre juste là et injecter mon venin en toi. Il sera inoffensif pour ton corps mais n'importe quel vampire voulant s'approcher de toi ou t'attaquer sentira mon poison ce qui aura pour effet de créer une sorte de barrière autour de toi. Cette barrière comme je l'appelle les empêchera de te toucher. Il n'y aura que moi qui pourra planter mes crocs en toi pour me nourrir. Mais sache que comme je suis une chasseuse et qu'en plus je vais être surveillé je ne boirais pas en toi. Ma morsure disparaîtra lorsque j'aurais finis mais elle réapparaîtra si un vampire t'approche ou si mes dents seront près de ta peau. Pour faire simple : tu seras un Marqué ce qui signifie que tu m'appartiens et que personne ne pourra se nourrir sur toi. Ma famille est la plus puissante des vampires et la barrière est alors presque infranchissable pour quelqu'un d'autre que moi. Tu posséderas une protection absolue.

- Alors enfonce tes dents en moi et protège moi !

Je pris doucement sa tête entre mes mains et l'inclinai sur le côté de manière à tendre sa peau et à faire apparaître ses veines. Il ferma les yeux et posa ses mains sur les miennes. J'avançai mes crocs de sa chair qui se mit à frissonner. Mes dents effilés pénétrèrent aisément dans son cou pour venir transpercer son artère. Je libérai alors mon poison en lui tout en sentant son liquide de vie frapper contre mes dents. Ludovik se crispa et commença à gigoter sous la douleur qu'il devait ressentir à cause de ma morsure et du poison qui se diffusait en lui. Cependant ma force était supérieure à la sienne et il ne pouvait pas bouger plus que ça. Je sentais son sangs'échapper de ses veines pour couler doucement dans ma bouche, le goût se propageait dans ma bouche et je dû me faire violence pour ne pas en boire. Je finis enfin par retirer mes dents de son cou et il s'effondra presque sur moi. Il tremblait et se tint la blessure qui cicatrisait doucement. C'était la première fois que je marquais quelqu'un et je ne savais pas ce qui allait arriver. Enfin j'en avais une idée, grâce au Patron et à mes parents. Ils m'avaient expliqué ce qui était censé se passer mais je ne voulais pas que ça arrive. Je saisis Ludovik par les épaules et le secouai légèrement, il était dans une sorte d'état second. Je passai son bras derrière ma nuque et je le fis marcher jusqu'à son lit. Il grogna « tu pourrais me ménager au moins », je levais les yeux au ciel, et puis quoi encore. Je remontai la couverture sur lui et me retournai en disant :

Sweet-Darl' (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant