Chapitre 12

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Je me lève et laisse Jenny seule. je dévale les escaliers avec une vitesse que je ne me connaissais pas. Arrivé dans la cours, je cherche ce petit fils de pute comme un animal cherche sa proie. Comment on peut frapper sur une fille comme ça ? La défigurer de cette manière ? Ce type n'a donc aucune morale ?

Je l'aperçois au loin, entourés d'une horde de filles qui le regardent comme s'il représentait le graal. Je m'approche dangereusement de lui et l'attrape par le col avant de le coller au grillage.

- Comment tu as osé lever la main sur elle ? Sur une femme ?! Tu es un PUTAIN DE FILS DE PUTE !

Il me regarde le sourire narquois avant de me répondre :

- C'est toi qui parle ? Tu n'es pas un exemple de moralité. 

Il rit avant d'ajouter l'air triomphant :

- Comment elle s'appelait déjà ? Gracie si mes souvenirs sont exacts ?

Mon cerveau vrille. Mon sang boue. Comment il peut parler de Gracie ? Je perd tout sang froid lorsqu'il termine :

- Cette belle et jolie Elena a eu raison de partir, plutôt mourir que de vivre dans la peur d'être battu hein Stanley ?

C'est la goûte de trop. Je le projette contre le grillage avant qu'il ne s'étale de tout son petit corps de fils de pute. Je le relève et lui envoie un, puis deux, puis d'autres coups de poings. Ce petit con garde le sourire. Je m'acharne sur lui lorsque trois mecs débarquent de je ne sais où m'attrapent par les bras,  tandis que ce salop se relève et me donne des coups de poings au visage. 

- J'espère que tu l'as baisé comme il faut quand même, c'est bête qu'elle meure sans que tu ais tiré ton coup. Elle baise aussi bien que Jenny ?

Que devrais-je faire ? J'envois un coup de coude à chacun avant de les mettre au sol avec un coup de ma poigne légendaire, celle que j'utilisais à l'époque où.. Enfin. Je m'approche de Kyle et lui dit :

- Bats toi à la loyale, bâtard.

Je lui assaine un nombre indéfinissable de coups de poings avant qu'une voix me sorte de ma transe.

- ARRETE STAN JE T'EN PRIE ! TU VAS LE TUER !

Je le lâche automatiquement. Merde, merde, merde. Je me tourne vers Jenny, en larmes. Je m'avance vers elle mais elle recule comme si elle avait peur.

- Hey, c'est moi.

- Tu m'as fais peur, tu n'étais plus le même.

Elle se jette dans mes bras et enfouie sa tête dans mon cou. Je lui caresse les cheveux et la serre dans contre moi de l'autre. Putain, elle tremble comme un feuille. Je désserre mon étreinte et vois que tout le monde nous regarde. Merde. 

Je prend la main de Jenny et l'emmène vers sa chambre. 

Arrivés dans celle-ci, ma tête tourne. C'est qu'il ne m'a pas râté ce petit connard. Je sens que mes jambes vont lâcher lorsque Jen me rattrape de justesse. Elle m'aide à m'asseoir sur le lit et me désinfecte le visage.

- Je suis pas trop arrangé ?

Elle m'offre un demi-sourire.

- Tu as l'arcade en sang, et tu vas avoir un joli bleu juste là.

Elle touche le haut de ma joue et je tressaille. Nous rions, d'un rire sincère. Puis son visage redevient sérieux et fermé, et elle finit de me soigner. Lorsque c'est terminé, Jenny semble nerveuse.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Je lui met une de ses mèches rebelles derrière ses cheveux. Elle pose sa joue contre la paume de ma main et ferme ses petits yeux. Elle est vraiment belle lorsqu'elle semble  endormie.

- Stanley ?

- Ouh c'est sérieux si tu le prononce en entier.

Elle sourit, puis poursuit :

- Pourquoi tu étais aussi en colère ?

- Jen, il t'as..

Elle me coupe.

- Non Stan, tu n'étais plus toi-même. Dis-moi ce qu'il s'est passé. Qu'est-ce qu'il t'as dit ?

Ses paroles me reviennent en tête. Je me lève et fais les cent pas. 

  "Cette belle et jolie Elena a eu raison de partir, plutôt mourir que de vivre dans la peur d'être battu hein Stanley ?"

- Stan je te parle !

- RIEN ! Il ne m'a rien dit.

Elle se lève et me prend les mains dans les siennes.

- Stan, dis le moi.

- NON !

Elle tressaille : je lui ai sûrement fais peur. Comme j'effrayais Elena. Je ne peux pas reproduire le même schéma. Non, personne ne mourra par ma faute. Pas cette fois. Je ne détruirais plus personne.

Je me dirige vers la porte et lorsque j'ouvre celle-ci, Jenny me dit :

- Tu m'abandonne ? 

Ce que je lui répond me déchire le coeur. Elle souffrira mais ne mourra pas par ma faute. Il faut enfin que je pense aux bonheur des autres avant le mien.

- Je n'ai jamais été auprès de toi, Jennyfer.

Et je ferme la porte. Sans la regarder. Je sais que son regard empli de tristesse me fera faire demi-tour, il ne faut pas. Je fais ça pour elle. Elle s'en rendra compte bien assez tôt.



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