Un léger bruit me réveilla. J'ouvris d'abord lentement les yeux, puis sursautai et allai vérifier que tout allait bien dans ma chambre. Quelque chose avait du tomber dans la chambre voisine. D'ailleurs, je n'en pouvais plus de cette chambre d'hôtel. Tout le monde pouvait entrer dans l'hôtel et venir me tuer. Oui, c'est la première pensée que j'ai le matin en me levant. Je fis craquer mes épaules puis allai m'habiller. Un jean destroy avec un haut noir. Ouais, on voit la joie de vivre.
J'entendis mon portable vibrer. J'allai vraiment finir par pleurer. Comme dans ce film d'horreur où le psychopathe appelle ses victimes et leur pose des questions. Mais je suis pas dans un film. Et si je me prends un coup de couteau, je meure, je survis pas pour le deuxième épisode.
Je pris mon téléphone. Un sms. Même numéro qu'à chaque fois. Ça commençai à devenir drôle. Enfin, drôle, façon de parler. Pas surprenant quoi.
Je serais avec toi toute la journée. J'espère que tu ne me repéreras pas. Mais vu que tu ne sais toujours pas qui je suis, je pense que je n'ai même pas besoin d'être discret(e).
Je voulais crier. Demander pourquoi. Demander pourquoi le destin s'acharnait contre moi. Mais je n'eus qu'un sms.
Ne pleure pas, je ne fais que t'aider.
Je me mis alors à hurler :
<< MAIS PUTAIN MAIS VOUS ÊTES QUI ?! >>
Un rire sinistre me répondit. Je fis volte-face et vis...
Que dalle. Putain !
Qui peut rire dans une salle mais ne pas être là ? Qui peut être suffisamment fou pour suivre une fille toute la journée ? Apparemment, c'est cette personne qui continue à me poursuivre. Qui continue à me faire souffrir.
Je me préparai pour aller ensuite à la pâtisserie. La patronne ne m'accorda pas un regard. Seul le père des quatre enfants et l'autre mec revinrent. Je n'osai engager la conversation. J'avais peur de tout le monde. Le garçon me fit un sourire. Il écrit un mot sur un papier puis me le tendit. Je n'osai pas le lire. Faites que ce ne soit pas une menace, ou des choses dans le genre. Non, je n'allais pas regarder. Je lui fis un rapide sourire et fourrai le papier dans ma poche. Mes mains tremblaient. De nouveaux clients arrivaient. Ils ne semblaient pas s'intéresser beaucoup à moi.
Le soir arriva. Je sortis. Le froid mordant me surpris. Tellement... normal. Une femme d'une quarantaine d'année me regarda étrangement avant de passer son chemin. C'est là que je le remarquai. Un café. Juste en face de la pâtisseries. Et cette table. Elle avait été occupée toute la journée. Mais par qui ? Je n'y avais pas prêté aucune attention. Je fouillais avec plus de force que jamais dans ma mémoire. Mais je fus incapable de me souvenir de son visage. Mes mains se mirent à trembler encore plus. Je rentrai vite à l'hôtel. Je sortis mon portable de ma poche mais un papier tomba par terre en même temps. Le papier du mec.
Mes sens en éveil, je le lu. Je déglutis. Pourquoi ? Je le laissai tomber par terre. Avant d'allumer mon portable. Pas de sms. Juste un mail. Je regardai.L'appartement que vous aviez mis en favoris le gna gna gna à Bla bla heure bla est à nouveau disponible.
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Je cliquai sur le lien réserver en ligne machin chouette et je reçu une notification comme quoi je venais de réserver un appart bla bla bla. Un truc de personne normale.
Une personne normale, en rentrant du travail, aurait envoyé un sms à son chéri parce qu'elle en aurait un.
Une personne normale aurait fait cuire une boîte de pâte parce qu'elle s'en fichait de manger comme quatre.
Une personne normale aurait été voir la police pour harcèlement si elle avait reçu de tels messages.
Une personne normale aurait accepté de se lier aux gens.
Parce qu'elle n'aurait pas eu peur de causer leur mort.
Parce qu'elle n'aurait pas eu peur de les mettre en danger.
Parce qu'elle n'aurait pas eu peur de SE mettre en danger.
Mais je ne suis pas une personne normale. La vie s'acharne contre moi. Mes trois ennemis. Mes trois pouvoirs. Cela constituait une routine presque rassurante.
Mais je change. Le monde change.
Je n'ai plus trois ennemis. J'en ai quatre.Alors, où est mon quatrième pouvoir ?
J'allai me coucher, sans regarder le mot qui était sur le sol. Malgré le fait que les mots tournent toujours dans ma tête.Si tu as besoin de parler, de quelque chose ou de quelqu'un, contacte-moi.
Le numéro d'en dessous. Il me disait quelque chose. Je l'avais déjà vu. Mon regard plan un instant sur le papier.
Oh oui. J'avais déjà vu ce numéro.
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Âmes
FantasiaOn m'appelle Âme. En fait, je m'appelle Amandiane mais mes amis m'appelaient Am et s'est devenu Âme. Je pense que tout va par trois. J'ai trois pouvoirs très puissants et trois ennemis. Ma vie déjà étrange et difficile va se compliquer quand je vais...