Chapitre 1 : Will.

847 52 19
                                    

« Non ! » M'écriais-je.

Je me trouvai dans le bureau de Chiron, en compagnie de Annabeth et de Percy. Le bureau de Chiron était une grande pièce avec au centre un bureau en chêne. Sur le sol, de la moquette rouge donnait un air stricte tandis que les murs blancs immaculés illuminaient la pièce. Sur le mur du fond, à côté d'une horloge, se trouvait une tête de léopard empaillé qui grognait des choses indescriptibles, cadeau de Monsieur D.

"Will, commença le centaure, nous n'avons pas le choix..."

Je détournai le regard, de sorte qu'on ne puisse voir les larmes qui commençaient à glisser le long de mes joues.

Je vous explique : une semaine après la bataille contre Gaïa, Percy, Annabeth et Nico ont été appelé par les dieux pour participer à une nouvelle quête dans un lieu appelé Poudlard. C'est une école de magie dans laquelle on apprend... ben la magie. Il fallait qu'ils protègent un sorcier appelé Harry Potter d'un sorcier dénommé Voldemort. On leurs avaient demandé de se rendre directement à Poudlard. Seulement, le moyen le plus rapide de s'y rendre est par vol d'ombre. Nico étant encore à l'infirmerie, on m'avait demandé mon accord pour le laisser sortir. Mais moi je ne l'étais pas. D'une certaine façon, je commençais à m'attacher à Nico et je ne voulais pas le voir déjà repartir. De plus, je sentais qu'il n'était pas encore toute à fait prêt à refaire des vols d'ombre, surtout d'aussi longue distance. Le problème, c'est que comme l'a si bien dit Chiron, je n'avais pas le choix. Leur quête était d'ordre divine, je n'avais pas le pouvoir de m'opposer aux dieux. Mais je ne pouvais tout simplement pas me résoudre à laisser partir Nico.

Un éclair de génie traversa mon esprit.

- Est-il possible que je les accompagne ? Comme ça, si Nico a un problème durant le voyage, je serais en mesure de le soigner... demandai-je timidement.

- Eh bien, commença Chiron, je n'y vois aucun inconvénient.

Je ressuyais mes larmes et parvint à sourire devant cette merveilleuse nouvelle. J'allais pourvoir accompagner Nico dans une mission !Chiron se retourna pour faire fasse à l'horloge avant de nous dire :

"Allez manger, préparer vos affaires et vous coucher, vous partez demain midi mais comme j'ai besoin de faire un point avec vous demain matin de bonne heure, il faut que vous soyez capable d'écouter sans dormir.

- A quelle heure devrons-nous nous lever ?" Demanda Annabeth.

"Vers 6h, je pense que cela devrait être bon."

Percy hoqueta de surprise. Je pense qu'il n'est pas du matin. Il devrait pourtant avoir l'habitude avec toutes ces quêtes !

"Allez, à demain. Et tache de prévenir Nico, Will.

- Oui, Chiron" Dis-je tout en suivant Percy et Annabeth au dehors.

Nous sortîmes de la Grande Maison pour prendre le chemin du pavillon. Une petite brise du soir vint me rafraîchir, faisant voler mes cheveux au vent. J'appréciais cette sensation. Je quittai le couple pour me dirigeai vers l'infirmerie, dans le but d'aller chercher mon patient pour manger.

L'infirmerie était un espace plutôt spacieux. Des lits étaient collé contre les murs, laissant la place pour une table d'auscultation au centre de la pièce. Dans un coin se dressait un placard dans lequel se trouvait de l'ambroisie et du nectar, seuls substances capable de guérir un demi-dieu.

Nico était assis sur son lit, adossé contre le mur, la mine un peu renfrogné. Quand il m'aperçus, son visage s'illumina. J'étais le seul qui le mettait comme ça, et j'étais plutôt fier. Je dois dire qu'il ne me rendait pas indifférent non plus.

"Alors Sunshine, m'aborda t-il, où étiez-vous ?

- A une réunion à votre place, Death Boy."

Nous avions pris l'habitude de nous donner des surnoms, ce que je trouvais sympathique. La mine de Nico s'assombrit.

"C'était sur quoi ?"

Je lui racontait le contenue de la réunion. Il m'écoutait en silence, en hochant la tête une fois de temps en temps.

"Je suis désolé, repris-je après un silence. J'ai essayé de faire en sorte que tu n'y ailles pas mais je ne peux pas faire grand-chose contre la volonté de nos chers pères."

Je dis cette dernière partie d'un ton sarcastique, ce qui le fit rire. C'était un rire clair, que j'adorais entendre.

"J'adore t'entendre rire." Lui dis-je doucement.

Il rougit, ce qui le rendait terriblement mignon.

"Pas trop fâché que je vienne ?" Le taquinais-je.

"Oh, si, beaucoup, répondit-il l'air faussement courroucé. Décidément, je ne pourrai jamais me débarrasser de vous !"

Nous partîmes dans un fou rire.

"Bon, Chiron a dit que nous devions aller manger." Dis-je en reprenant mon souffle.

"Je... je n'ai pas très faim." Dit-il embarrassé.

"Ah non, pas de ça avec moi, Di Angelo. Tu vas manger avec moi, ordre du médecin."

Sur ces mots, je le tirai par le bras en riant, le traînant jusqu'au pavillon, sous le regard amusé des autres pensionnaires.

Les Protecteurs [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant