Chapitre 3

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Bonjour tout le monde !
Voici le nouveau chapitre de cette fic', tout frais, tout beau rien que pour vous !
Encore une fois un grand merci à tous ceux qui votent pour cette histoire et qui me laisse des commentaires, je vais essayer de répondre à tout le monde à partir de ce chapitre ^^ 
Bonne lecture !

Flo

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  Azenet se sentit vaciller encore une fois. Les étoiles noires s'étaient remises à danser devant ses yeux, obscurcissant sa vision et le plaçant dans une inconfortable position de déséquilibre. Il s'arrêta au milieu du couloir désert, en proie à ce vertige soudain, et hésita à se laisser volontairement tomber pour rendre la chute plus douce. Il entendit vaguement qu'on appelait son nom, mais il était bien trop préoccupé par le choix qu'il avait à faire pour y prêter vraiment attention. Alors que ses jambes commençaient à devenir trop instables, deux bras vinrent l'entourer et l'empêcher de s'effondrer. On le soutint et le porta jusqu'à ce qu'il lui sembla une sorte de banc, sur lequel on l'assit. Il appuya son dos contre quelque chose de froid qui lui fit momentanément du bien, mais malgré tout, il ne parvenait pas à reprendre le dessus. Il voulut se laisser glisser jusqu'au sol pour se coucher et lever ses jambes, afin d'aider son corps à redonner le tour, mais on l'en empêcha. Il grogna en essayant de se dégager, seulement, les maigres forces qui lui restaient ne lui permettaient pas d'atteindre son objectif.
- Faut que je me couche, réussit-il à articuler, à deux doigts de tomber dans les pommes.
Immédiatement, une main se posa dans son dos et on l'aida à s'allonger. Il replia faiblement ses genoux contre lui-même. On le tourna un peu et quelqu'un attrapa ses jambes pour déposer ses pieds à l'endroit où il devait être assis quelques secondes plus tôt. Azenet se concentra pour essayer de respirer le plus profondément possible, ses paupières cachant ses iris marron. 


Peu à peu, il réussit à reprendre notion de ce qu'il se passait autour de lui. D'abord il entendit un bruit de fermeture-éclair, et puis il devina la présence de quelqu'un qui s'agitait près de lui. Il aurait bien aimé pouvoir rassurer ce quelqu'un, mais il voulait attendre d'être certain qu'il n'allait pas retomber dans les vapes. Une main froide vint attraper la sienne et lui déplia les doigts avant d'y déposer quelque chose de petit, mais étonnement rugueux. Une poudre grumeleuse lui fila entre les jointures et il ouvrit les yeux pour pouvoir observer le petit objet.
Il découvrit une tête penchée au dessus de lui et faillit sursauter. Deux yeux luisants d'inquiétude le dévisageaient attentivement. Azenet tenta un faible sourire qui se voulait rassurant.
- Ça va ? demanda Aypierre d'une voix un peu éraillée.
Le jeune homme allongé ne l'avait pas remarqué avant, mais il avait les joues rougies et le souffle court, sans doute à cause de l'effort qu'il avait dû faire pour le transporter. Il se sentit un peu coupable et hocha la tête pour répondre à la question. Curieux, il souleva sa main pour voir ce que son meilleur ami y avait déposé. Son sourire devint plus franc lorsqu'il vit un bonbon couvert de sucre se balancer entre son pouce et son indexe.
- Mange-le, ça te remontera peut-être un peu.
Sans attendre, Azenet porta la friandise à ses lèvres et soupira d'aise en sentant le goût légèrement acide du sucre sur sa langue. Il avait clairement besoin d'énergie. Il carburait au café depuis un peu moins d'une semaine, mais en plus de lui rendre les mains tremblantes, ça ne suffisait pas à compenser ses heures de sommeil manquantes. 


Aypierre engloutit un bonbon à son tour, adossé contre le rebord de la fenêtre et accoudé aux jambes d'Azenet. Ce dernier prenait peu à peu conscience de son environnement. Il essaya de lire l'heure sur l'une des montres accrochée au mur du bâtiment, mais à l'envers, ce n'était pas chose aisée.
- Si t'en veux encore, prends.
Son ami lui agita le paquet de sucrerie sous le nez et Azenet se redressa avant d'en piocher quelques uns. Le plastique se froissa sous ses doigts, laissant échapper un long bruit qui résonna dans le couloir vide. Il remarqua le regard insistant de l'autre et s'assit en tailleur avant de soupirer.
- Ça va Pierre, je manque juste un peu de sommeil.
Les épaules de l'interpellé se soulevèrent brièvement et il laissa échapper une sorte de petit rire peu convainquant.
- Moi aussi je manque de sommeil, Aze, mais je viens pas de faire deux malaises en moins de dix minutes.
La remarque fit sourire Azenet. Un sourire entre l'amusement et la gêne.
- Désolé.
Il réfléchit quelques secondes, avant d'ajouter :
- Je vais à l'infirmerie, ils me donneront un truc et ça va passer. C'est juste une petite faiblesse, rien de grave.
Aypierre soupira bruyamment.
- Tu rentres chez toi et tu dors. Ça passera pas autrement, tu sais ?
- Pierre, je me sens bien, c'est bon.
- Mais t'es pas bien ! Aze, t'as passé l'examen de physique, c'est le seul qu'on a aujourd'hui. Pourquoi tu rentres pas pour dormir et pouvoir bosser les exam's de demain ?
Azenet sentit un frisson lui parcourir l'échine. Sans répondre, il ramena ses jambes contre son torse et les entoura de ses bras. Effectivement, il n'était pas bien. Il avait vraiment besoin de ce sommeil, le problème, c'est qu'il ne résoudrait rien en rentrant chez lui.
- Aze ? demanda la voix douce d'Aypierre.
Il avait posé une main sur son épaule et le secouait gentiment pour le faire sortir de ses pensées. Un peu perdu, Azenet se tourna vers lui. Il n'avait pas de réponse. Enfin, si, il en avait une, mais il n'avait pas vraiment envie d'avoir à l'avouer devant son meilleur ami, qui semblait déjà suffisamment inquiet sans qu'il n'en rajoute.
- Ça va, Pierre. Promis.
- Rentre, répondit l'autre sur un ton autoritaire.
- Tais-toi, murmura Azenet en se laissant basculer sur le côté pour s'appuyer sur l'épaule de son ami.

Une année au lycéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant