Chapitre 9

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J'entre dans l'hôpital. Je cour dans les corridors. Lorsque j'arrive devant la chambre d'Olivier, je me rends compte qu'il n'est pas dans son lit. Quelqu'un d'autre l'occupe. C'est une jeune fille, un peu plus jeune que moi, qui me sourit. Elle a encore tous ces cheveux. Peut être pas pour longtemps. Je la fixe, surement avec un air béat. Je suis gênée. Elle me sourit toujours.

-Désolé, dis-je mal alaise. Le gars qui était ici il y a une semaine, il est où?

- Haha, tu parles d'Olivier? Tu t'es trompé de chambre je crois. C'est celle juste à côté!

-Ha. Merci! Dis-je en courant vers la chambre d'à côté.

Je m'arrête devant lui. Il est méconnaissable. Il a le teint vert et de grandes poches foncées sous les yeux, mais il est tout sourire. J'ai envie de pleurer, je ne sais pas si c'est de joie ou de tristesse dans le voire dans cet état. Je le prends dans mes bras, il a des larmes dans les yeux. Nos lèvres se touchent, puis nous reculons, les deux en même temps et nous éclatons de rire. Malgré tout, aucun malaise entre nous deux. Je me sens vraiment bien.

-Tu m'avais oublié? me demande t-il.

-Bien sur que non, je veux dire, c'est une longue histoire. Je me suis tellement ennuyée de toi.

-Moi aussi je me suis ennuyé. Personne ne vient me voire.

Notre discutions continue, comme ça normalement quand tout à coup le ton change.

-Laila, j'ai quelque chose à t'annoncer.

-Rien grave j'espère! dis-je, n'étant même pas certaine de me croire.

-Hé bien, Laila. Je n'sais pas comment te dire ça mais... Je ne vais pas bien du tout.

-Ha, ha. Ce n'est pas difficile de remarquer, t'as l'air mort, lance-je voulant blaguer.

-Laila, s'il te plait. Je suis sérieux. C'est important! Dis-t-il en utilisant un ton si sérieux, un ton que je n'avais jamais entendu avant.

-Oh... Si pire que ça Oli?

-Pour tout dire, oui! Il me reste 2 mois à peine. Le cancer a empiré. Je vais mourir.

Je ne sais pas quoi dire, mais je ne pleure pas. Je le regarde dans les yeux. Une envie soudaine me passe dans la tête, je ne sais pas pourquoi mais je l'embrasse. Après, je ne le regarde pas. Je prends mes affaires et part en courant, sans même lui dire au revoir. Je me sens choquer, j'ai l'impression d'être en colère contre lui. Je sais qu'il ne la pas chercher, qui voudrait d'un cancer? Je n'appelle pas mon père qui m'avait promis de venir me chercher, je cour vers la maison. C'est une route d'environ dix minutes en marchant, on peut dire trois en courant rapidement. Lorsque j'arrive devant la porte de ma maison, toute essoufflée, je ne sais plus quoi faire. Je la fixe, le regard vide quand, tout à coup, mon père sort de la maison, les yeux rougis. Il s'approche de moi et prends ma main.

-Ta mère m'en a parlé. Ça va bien aller, inquiète toi donc pas. Dis-t-il, d'un ton qu'il, je le sais, pense rassurant, mais ne l'ai pas vraiment.

Je reste toujours sans voix. Je ne sais vraiment pas quoi penser. Rien ne va changer. Olivier vas mourir et je ne peux pas changer les choses. J'entre dans la maison et cour vers ma chambre. Je ferme la porte, toujours pas de larmes. Après une longue douche chaude, je saute sur mon lit. Je ferme la lumière et essaie de dormir. Je fixe le plafond, le sommeil ne vient pas. Je vois toutes les heures passer. Aux petites heures du matin, je réussi enfin à fermer l'œil.

Si SeulementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant