Chapitre 14

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-Laila, je t'aime, me dit-il.

- Oli, je n'pensais jamais ressentir ça pour quelqu'un, je t'aime aussi.

Il regarde par terre, le silence est à couper au couteau. Un moment passe puis il me demande de le ramener à l'hôpital. Je marche plus lentement qu'avant, comme pour passe le plus de temps possible avec lui. Lorsque j'arrive à sa chambre, je l'aide à se coucher, le rassure en lui disant que je vais rester un peu et le laisse dormir. Je vais visiter Jasmine, la voisine. Je lui dis, d'un ton le plus enjoué mais aussi le plus réconfortant possible :

-Allo! Et avant que tu demande, je ne me suis pas trompé de chambre, je viens te voir.

La jeune fille, qui n'a maintenant plus de cheveux me sourit du coin de la bouche. Elle me demande d'approcher. Je lui demande comment elle va, me fixe et commence à pleurer. Je m'approche et l'a prend dans mes bras. Lorsqu'elle se calme un peu, elle m'explique ce qu'elle vit et comment elle se sent. Dans son cas, la chimio fonctionne bien et ses parents la visitent très souvent. Ce qui ne vas pas, c'est le fait que tout vas bien. Ses parents ont toujours heureux, n'ont jamais vraiment l'air de s'inquiéter. Elle ne veut pas flancher devant eux, elle veut avoir l'air le plus forte possible, mais elle souffre. La chimio, malgré le fait qu'elle fonctionne bien, est difficile, autant physiquement que mentalement. Elle n'en a jamais parlé à personne.

-C'est la première fois que quelqu'un que je connais à peine se confie comme ça à moi, lui dis-je doucement.

-Je suis à bout, j'avais besoin de m'exprimer, t'as tellement l'air... gentille.


L'heure de souper arrive, je l'invite à se joindre à Oli et moi. Ils pourront faire faire plus ample connaissance et partager ce qu'ils vivent. Oli est heureux que je lui apporte de la visite. Nous mangeons les trois, discutons de nos vies, celles qu'ils avaient avant, leurs yeux brillent. Je suis heureuse de les voire heureux. Après le repas, j'aide Jasmine à retourner à sa chambre. Ensuite, je vais dire au revoir à Olivier. Je m'approche pour l'enlacer et il me prend par surprise en m'embrassant. Je lui retourne un baiser. C'est doux et tellement beau, j'aimerais que jamais ce moment ce termine. Mais, tout à coup, on entend quelqu'un qui entre dans la chambre en se raclant bruyamment la gorge. C'est un homme, grand et mince avec un sarrau blanc. Il a l'air sérieux, surement un médecin. À ses côtés, la mère d'Olivier. Elle a les cheveux un peu décoiffés et les yeux rougis, comme si elle venait de pleurer.



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