Chapitre 7

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Le lundi suivant, je vais rencontrer tous les enseignants d'Olivier. Plusieurs sont surpris de ma visite. Tous sont au courant de son état de santé et ne s'attendais pas à devoir lui préparer de l'étude et des travaux. Ils me demandent donc de revenir chercher les devoirs mardi. Ce que je fais.

Le soir, je vais à mon cours de guitare. Après celui-ci, comme l'hôpital est presque à côté de l'école de musique, je vais voir Olivier. J'ai l'intention de travailler un peu avec lui, j'ai donc apporté mes devoirs. J'arrive alors à l'hôpital, mon sac dans mon dos et ma guitare à la main. Nous travaillons pendant plus d'une heure. Lorsque j'annonce à Olivier que mes devoirs sont complétés et que je vais devoir y allé, il pointe ma guitare et me demande de lui joué un morceau. Je sors donc mon instrument de son étui et commence à jouer un air relativement triste. Après un moment Olivier me dit :

-Laila, est ce que tu te pratique pour mes funérailles?

Sur le coup je le prends mal, mais lorsque je comprends que c'est une blague. Je commence alors quelque chose de plus léger et joyeux. Je vois un sourire se formé sur le visage de mon ami. Je joue ensuite pendant quelques minutes. Lorsque je regarde l'heure, je me rends compte que mon couvre-feu est terminé depuis plus d'une heure! Je range mes choses, dit au revoir à Olivier et commence à courir à travers l'hôpital. Je m'arrête dans le hall pour mettre ma veste et je vois mon père qui lit un journal. Je vais le voir et m'excuse de mon retard. Il me dit qu'il me pardonne à condition que je ne le refasse pas.

Le lendemain matin j'ai beaucoup de difficulté à me réveiller. Quand je descends manger, mon père m'attend assis à table avec un air sévère. Je me demande se qui se passe. Je m'assoie et regarde mon père en déjeunant.

-Il faut que je te parle, me dit-il.

-Je vais être en retard à l'école, réplique-je.

-Je vais aller te porter.

-Mais, papa...

-Je vais aller droit au but. Je ne veux plus que tu vois ce garçon.

Des larmes montent jusqu'à mes yeux. Je ne sais pas comment réagir.


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