2 ~ Avance, pirate!

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J'ouvrit les yeux, un choc à la tête. Puis, j'entendis rire à ma droite.

Amélie : Hahaha! Ça va ?

Je posa ma main sur ma tête, là où la douleur s'étendait, puis frotta.

Moi : M-M'oui, j'imagine... Aïe!

J'avais un œil fermé, et je regardais autour de moi. D'abord confuse, je me remémorais tout. J'étais dans le train, et j'essayais de m'endormir. J'ai du céder, et je me suis cognée la tête sur la vitre. Peu à peu, la douleur diminua, puis je me rendormis, la tête accotée sur l'épaule de mon amie, cette fois. J'étais tellement excitée d'arriver, ça à tout consommer mon énergie, j'aurais besoin d'une potion de... Ah non, puis merde, on est pas dans un jeu. :')

~

Lorsque j'ouvris les yeux, nous étions arrivées. On a pris nos valises et on est sorties du train, en titubant à cause du volume de nos charges, tel des pingouins. En sortant, j'ai baissé les lunettes que j'avais au dessus du front pour les appuyées sur mon nez. Je regardait en l'air. On était encore dans le même pays, mais comme on dit, ça a toujours l'air mieux chez le voisin!

Amélie a sorti sa carte, cherchant sans succès l'emplacement de l'habitation de son oncle.

Moi : Besoin d'aide, pirate?
Amélie : Pourquoi tu m'appelles pirate, m'a-t-elle demandé.
Moi : B'ah, t'avais plissé un œil, ça à créer de l'ombre, du coup t'avais l'air d'avoir un patch collé au visage. En plus, t'avais l'air de chercher un trésor sur ta carte...
Amélie : C'est bon j'ai compris, matelot. Maintenant, ta gueule et suis-moi !

J'ai obéi. On a marché en traînant nos valises bien longtemps. On ne s'est presque pas dis un mot, à part pour se déplacer dans la ville. C'est grand. Puis, on est arrivées dans notre arrondissement.

Amélie cogna puis attendu poliment que son oncle nous ouvre. Ça a prit une éternité avant qu'il vienne ouvrir, on se demandait si c'était la bonne adresse, mais il a finit par ouvrir la porte.

... : M'aaaah, c'est vous, les filles.

Il a dis ça en insistant sur le i de filles. Sans mentir, ça m'a un peu agacé. Et, c'est vrai qu'il avait l'air chelou, celui-là. Il n'était pas rasé, chauve, épais sourcils marrons et yeux bleus, une cigarette non allumée aux lèvres. Il avait une chemise blanche assez insalubre.

Amélie : Salut, Antoine. Ça va bien?
Antoine : M'oui, pas grand chose, comme d'habitude...

Puis il s'étouffa.

Antoine : Je m'apprêtais à arrangé un moteur quand vous avez cognés, héhéhé...

Et c'était reparti. Je n'étais pas sur si c'était un rire ou un étouffement. Pourtant, il n'avait pas l'air si vieux que ça. Dans la quarantaine, début cinquantaine au plus.

Il nous a fait signe d'entrer. On a obéi, en scrutant les lieux en marchant. Il nous présentait sa demeure mais à vrai dire, je n'écoutais pas vraiment. Je pensais à mes abonnés. Puis, l'Oncle me demanda mon nom, et je lui répondis.

Moi : (T/N).

✳️(T/N) = Ton Nom✳️

Antoine : C'est un bien joli nom! Allez déposer vos affaires en haut. Et surtout, amusez-vous biens à vos trucs de jeunes !

Puis, il descendu, sûrement pour recommencer à travailler sur son bidule automobile.

Cette phrase était sympathique, ça sonnait presque gentil, même si le truc de «jeunes» était de trop.

~

Il était maintenant 21h. Il n'était pas si tard, moi et mon acolyte venions de traverser le pas de la porte. On rentrait 30 minutes en retard, on était sorties faire le tour dès qu'on ai eue finit de ranger toute notre paperasse dans notre nouvelle chambre temporaire.

Au moment même où nous avions fermé délicatement, mais fermement la porte d'entrée, nous avions entendus des ronflements rauques. Antoine. Sans hésiter, c'était lui, j'avais l'impression qu'il était en train de s'étouffer dans ses ronflements interminables. On aurait dis qu'il agonisait, près de la mort.

On est alors montées au pas de souris, et quelques rires s'échappaient de nos bouches après les grincements que les vieilles marches faisaient sous nos pieds, suivi de tapes et de «Tchhhh!». J'me demandais vraiment comment il faisait pour pas nous entendre.

Sûrement à cause que tout le vacarme de cette maison provenait de sa bouche. J'vous jure, j'avais l'impression que la maison toute entière vibrait.

On a alors atteint l'étage le plus haut. On s'est démaquillées, brossés les dents, on s'est douchées illico, puis on s'est mis en pyjama. Il faisait plutôt chaud, c'était humide et les lumières étaient maintenant fermées donc je me suis endormie qu'avec ma culotte et un grand chandail confortable qui m'arrivait jusqu'aux genoux. Je m'endormis au moment même où ma tête rencontra mon oreiller.

ᗪEᔕTiᑎ - SqueezieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant