// En média : personnes en particulier. Voilà. //
Je me sers une tranche de rôti bien saignante, que je dévore. Je n'ai pas manger depuis ce matin. J'ai tellement faim que j'ai des hallucinations. Même si mon corps devrait être habitués depuis le temps... Sur la table, des pâtes, des pommes de terre, des frites, du riz, de la semoule... Et de la viande. Partout. Au moins ici on mange bien...On ne parle pas tellement on est occupée à manger. On se rue sur la nourriture, comme des morfales. Je suis installée sur un banc, entre Kristen et Leslie. Cette dernière renverse la tête en arrière, secouant ses cheveux roux.
- Hmmm... Je redécouvre ce que ça fait de manger... Soupire-t-elle de plaisir.
Je me serre d'eau car j'ai dévoré mes pâtes au beurre tellement vite qu'elle se sont coincée dans ma trachée. Je bois rapidement en me massant la gorge.
- Vous étiez cachée où ? Demandais-je, en attrapant une nouille au bout de ma fourchette.
- Moi j'étais dans un arbre. Annonce mollement Kristen, comme si elle était peu fière d'elle.
- Planquée au milieu de tronc couchés.
- C'était qui, cette fille ? Chuchotais-je. Comment elle s'appelais, déjà ?
Je suis obligée de parler d'elle au passé. C'est la réalité. Elle n'est plus.
- Sandrine. Une fille sympa, timide. J'étais avec elle dans le camion. Informa amèrement Leslie. Elle était très proche d'Olivia...
Je jette un coup d'œil à l'amie de la défunte, qui, en bout de table, fixe son assiette, les yeux embués de larmes. J'aperçois à sa droite Gabrielle, traumatisée, tout comme une bonne partie de ses camarades. Je vois rapidement qui à l'habitude de la mort et qui ne l'as pas.
- C'était courageux ce que t'a fait, Cathleen. Commente Kristen, attirant mon attention.
- Comment ?
- Pour Sandrine. Le fait que tu n'aies pas laissé l'assassin porter son corps.
Je hausse les épaules.
- Logique.
- Tu n'as pas vu sa tête ? Il était choqué que tu la lui prennes des mains !
Je me mets à rire en imaginant l'expression d'Ethan. Je l'étouffais très vite. C'était quand même la justice.
Je jette un coup d'œil discret aux garçons. Ils sont attablés à une longue table à l'autre bout de la pièce, identique à la nôtre, et leurs rires me vrillant les tympans tandis qu'ils se servent de la bière. C'est étrange, car je dénombre que dix-neuf garçons sur vingt. Une blague salace me monte aux oreilles et je lève les yeux au ciel. Ils sont tellement pathétique. Ils feraient moins les malins avec une balle de Fury dans le crâne...
- Oh merde... M'exclamais-je. Où est-ce qu'ils ont mis nos valises ?
- Dans le dortoir, je crois.
Je hoche la tête, soulagée, et savoure le silence. Je tente d'oublier un instant les voix masculines en arrière-plan, qui résonnent dans ma tête comme milles échos. Leurs voix muent et se transforme, prenant un timbre plus grave, qui fais vibrer mon cœur. Je ferme brutalement les yeux et serre les poings, pour mieux me débattre avec cette voix qui ne veux pas quitter mon esprit et qui réveille doucement les fantômes du passé. Peut-être parce qu'au fond, elle n'a jamais quitté ma tête... Je me lève vivement. Je n'arriverais pas à tenir plus de temps à côté d'eux.
- Où tu vas ?
- Je vais trouver les dortoirs. Et prendre une douche.
J'enjambe le banc et me dirige vers la sortie. Je me mis à réfléchir à cette expérience. Quelle est son but ? Son objectif ? Quel est notre rôle, à nous toutes ? On ne peut pas simplement avoir à se faire tuer...
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Expérience 21
Science FictionPeut-être que la force est pour vous une notion abstraite. Que vous contemplez chez le sexe opposé. Que vous admirez chez vos semblables. Mais pour moi, la force est un concept clé. Le seul qui m'ait permis de survivre, jusqu'à présent. Sans cet obj...