Ca y est c'est le grand jour : il est 6 heures du matin. Je vérifie pour la énième fois mon sac de danse et ma valise.
Raoul est lui aussi réveillé et il m'accompagnera jusqu'à Paris. Ce matin je n'ai rien pu avaler, le stress est beaucoup trop grand. Je me vois sur la scène, le rideau de velours rouge qui s'ouvre et en face le jury. J'ai peur. Peur de ne pas pouvoir réussir. Melle Spiegerfeld a beau me persuader que c'est moi la plus forte, je n'arrive pas à y croire. Des filles de toute la France vont venir s'affronter pour entrer dans cette prestigieuse école mais 60 d'entre elles seront retenues. J'espère pouvoir faire partie de ces 60 filles.
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Paris !!! Quelle ville merveilleuse !!! La Tour Eiffel, Le Louvre...tout est beau, magique, extraordinaire ! J'aperçois la Royal Ballet School. C'est un grand édifice orné de millions de fenêtres. Je ne saurais le décrire tellement il est beau.
Raoul m'aide à porter mes bagages. A l'accueil, on me donne un plan du bâtiment et on m'indique ma chambre : chambre 272, aile droite, étage n°2. Heureusement un ascenseur est prévu à cet effet pour permettre aux danseurs de ne pas se fatiguer.
A la conciergerie de l'aile droite de l'étage n°2, on me confie les clefs de ma chambre et on m'annonce que je partagerais ma chambre avec une certaine Emilie Fowler.
J'entre dans la chambre : c'est une chambre vaste avec deux petits lits côte à côte en face d'une grande fenêtre. Je décide de prendre le côté gauche et soigneusement je déballe mes affaires et je les place dans l'armoire gauche. Pour la salle de bain, c'est une douche à l'italienne et 2 lavabos. Encore une fois je pose mes affaires du côté gauche.
Bientôt on toque à la porte, une jeune fille blonde, élancée qui doit avoir le même âge que moi apparait dans l'encadrement de la porte. Ce doit être Emilie Fowler. Elle est accompagnée d'une femme d'un certain âge, ridée et les cheveux blonds tirés en arrière par un chignon. Emilie sort un "bonjour !" à l'égard de mes parents. Elle a un fort accent anglais. La femme qui l'accompagne, elle, ne fait qu'un signe de tête. Mes parents me font un gros bisous et la femme qui doit être la mère d'Emilie lui dit :
- "Good luck my darling. I hope you will be taken, you dance so well !!!! "( Bonne chance ma chérie. J'espère que tu seras prise, tu danses tellement bien)
- " Thank you mum ! I'll do everything I can to get there ! I will not disappoint you !" (Merci maman ! Je vais faire tout mon possible pour y arriver ! Je ne te décevrais pas !
- " Kisses my daugther" (Bisous ma fille)
-"Kisses mum" ( Bisous maman)
Nos familles partirent après de maintes recommandations et je me retrouva seule avec Emilie. C'est elle qui engagea la conversation :
- Salut ! Moi c'est Emilie Fowler et toi ?
Son accent anglais me déstabilisait et j'avais tellement envie de rire
- Moi c'est Augusta Lagarde, j'ai 12 ans
- J'ai également 12 ans . Tu viens de quelle région ?
- De St Malo et toi ?
- Je suis britannique naturalisée française seulement depuis 2 ans pour pouvoir entrer dans cette école prestigieuse et apprendre le français correctement. J'habite à Bordeaux. Et au fait, tu excuseras le comportement de ma mère tout à l'heure, c'est une vieille femme et en plus elle ne parle pas beaucoup le français donc c'est assez difficile pour elle de s'intégrer dans la société.
- Ah il n'y a pas de soucis ! J'espère que nous allons bien nous entendre toute les deux
- Oh oui tu me plais déjà beaucoup et j'ai hâte de te connaitre plus !
Nous fûmes interrompues par la sonnerie, c'était l'heure de l'appel et de présentation dans la salle de réunion.
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Ballerines
Ficção AdolescenteAugusta, 16 ans, élève à la Royal Ballet School raconte comment du haut de ses 12 ans elle a pu entrer dans cette école de danse et devenir danseuse professionnelles