Des toiles

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Des astres lumineux scintillaient dans le ciel nocturne. Le silence  régnait pesant dans la chambre de Nathalie, fascinée par ceux qui emplissaient la voute céleste dans un concert de lumières opalines. Le visage de Nathalie était baigné par le clair-obscur. Ces yeux bleu créaient des reflets cristallins, sa peau claire semblait sans tache. Dans quelques minutes elle allait définitivement avoir dix-sept ans. Elle avait supplié sa grand-mère de ne pas faire de fête d'anniversaire en se rappelant ses autres anniversaires. Ces derniers mois, Nathalie était totalement différente, elle était devenu silencieuse et rêveuse, elle se sentait mieux seule et ne cessait de contempler le ciel. Et, depuis quelque jours, elle peignait des choses invraisemblables décrivant les aventures rocambolesques d’une enfant aux yeux d’or. La jeune fille ne comprenait guère ce qu’elle peinturlurait sur ses grandes toiles blanches. Mais malgré cela, elle les gardait toujours, personne ne savait qu’elle peignait. Étrangement, elle  voulait que personne ne le découvre. Comme si ces peintures si impénétrables et ésotériques étaient d’affreux secrets. Elle les laissait dans les tréfonds du grenier, grossièrement empilées dans une boite en carton, ne les réexaminant que très rarement en essayant d’y déchiffrer quelque chose. Après un bref instant, Nathalie se leva  et alla s’asseoir sur  son lit en repensant encore aux quelques photos de ses parents que lui avait montré sa grand-mère. Après des minutes qui lui parurent affreusement longues elle s’endormie en sachant qu’elle avait enfin dix-sept ans.

Une chaleur insupportable remplissait la grande pièce, Natalie se réveilla rapidement et alla à la cuisine. Sa grand-mère n’était pas là, et, pensant qu'elle n’était pas encore levée, elle lui écrit un mot rapide avant de partir vers la plage, quand l'adolescente y fut arrivée elle s’assit sur le sable chaud et brillant. Enfonçant ses écouteurs dans ses oreilles, elle admirait les vagues qui venaient s’écraser l’une après l’autre sur le sable, les rayons du soleil faisait étinceler l’eau limpide. Devant ce tableau, Nathalie resta silencieuse et pensive, ses grands yeux céruléens scrutaient l’horizon avec un pétillement incomparable, son regard dégageait plein d’espoir, l’espoir de partir pour connaître d’autres horizons et d’avoir un jour la possibilité  de voir les étoiles encore mieux que de la fenêtre de sa chambre. Les minutes défilaient rapidement comme si le fait d’être concentré sur le paysage faisait passer le temps mille fois plus vite.

Une heure plus tard, Nathalie se leva et repartit chez sa grand-mère, des camions de pompier et d’ambulance était devant la maison et  on ne la laissa guère entrer, elle avait beau crier rien n’y faisait, elle se résolut donc à demander ce qui c’était passé renfrogner sur elle-même. L’un des pompiers lui expliqua que la maison avait pris feu parce que la femme qui y habitait avait eu une attaque cardiaque et avait mis le feu malgré elle. Nathalie resta là  sans bougé, la bouche entrouverte d’horreur, elle était stupéfié, ne pouvant accepter la terrible vérité. Les larmes lui brulaient les yeux, elles  lui coulaient à présent sur les joues, voyant son état, l'homme en face d’elle essaya de la réconforté, mais en vain, elle pleurait de plus belle. Elle n’avait que sa grand-mère et la chérissait plus que tout, mais maintenant elle était seule.

Après quelques minutes, des pompiers sortirent de la maison avec un brancard  couvert d’un drap blanc, Nathalie y couru les larmes aux yeux, soulevant le drap ses pleurs redoublèrent lui brouillant de plus la vue, le visage de sa grand-mère était  en partit brulé. Ne pouvant la regardé plus, Nathalie remit délicatement le drap sur le visage maintenant défiguré, la main devant la bouche, elle lui envoya un baisé et recula lentement, elle ne voulait rester près de se corps inerte plus longtemps en sachant que celle qui l'avait élevé jusque-là  était morte, qu’elle ne pourra plus jamais lui parler, la serrer dans ses bras, elle ne voulait pas souffrir plus. Elle rentra alors dans la maison et s’assis  dans le salon, rien n'avait été brulé à par la cuisine de toute façon, un pompier lui demanda de nombreuse chose concernant sa grand-mère. Quelques voisins vinrent la soutenir, des amis proches de la famille.

Trois jours après, tout était prêt, l’enterrement était dans deux heure, une dizaine de personne étaient dans la maison, tous habillés de noir, certains pleurant. Nathalie, elle, était assise sur une chaise, le regard vague, rongée par la tristesse. Cette fois si, le temps passait très lentement, chaque minute était comme un martèlement insupportable.Quand l’heure fut enfin arrivée, ils partirent tous vers le cimetière don l’herbe était terriblement verdoyante. Un trou rectangulaire avait déjà été creusé, le prêtre parla, des personnes avaient préparé des petits discours en faveur de la grand-mère. Nathalie avait toujours trouvée cela inutile, elle resta donc à part les yeux rougis par les pleurs.

Une semaine  passa, Nathalie devait partir chez sa tante Diane à Denver, elle n’y était jamais allé au pars avant. Cela faisait déjà onze ans qu’elle n’avait pas vu sa tante et avait pratiquement oublié son visage. Denver était à plusieurs heures de là, elle n’avait pas envie de quittée l’endroit où elle avait vécu avec ses parent, ses grands-parents, et puis elle ne cessait d’imaginer sa vie là-bas, elle avait peur d’être rejeté, d’être seule.

-Nathalie ? dit une voix quelque peu familière.

Cette voix la fit brusquement sortir de ses pensées, c’était Lise, la voisine qui avait gentiment accepté de la garder chez elle pendant une semaine et de l’emmené à l’aéroport, c’était une très gentil personne qui avait toujours un large sourire réconfortant.

-Oui, j’arrive, répondit-elle.

Elle prit tous ses bagages et descendit dans le salon ou l’attendais les autre voisins. Ils l’encouragèrent, lui souhaitèrent une belle vie à Denver. Nathalie se força à sourire car elle n’était pas heureuse, non, elle ne l’était pas.

Le moteur de la voiture de Lise se mit en marche, crachotant et ronflant,  les deux jeunes femmes partirent. Nathalie voyait toutes les personnes qui lui faisaient de grand signe de main accompagner de large sourire, des larmes lui coulaient toutes seules sur les joues, à présent, elle quittait tous ses gens qui l’avaient soutenu, qui l’avaient aidée, elle partait vers d’autres horizons, elle l’avait toujours voulu, elle avait toujours souhaité découvrir un peu plus le monde, mais pas de cette manière. Elle regarda le ciel la vue brouillé par les pleurs et posa sa tête sur la vitre en fermant les yeux, secoué par les spasmes des sanglots. Elle allait recommencer une nouvelle vie car celle qu’elle était en train de vivre ne lui avait fait aucun cadeau.

-Ma chérie, dis-toi que ce sera ta nouvelle maison là-bas, dit Lise.

Nathalie tourna la tête, en souriant faiblement, le visage baigné de larmes.

-Merci, répondit-elle doucement.

Le trajet dura une heure avant l’arrivé à l’aéroport. Quand elles y furent arrivées, Nathalie  embrassa Lise, l'étreignit fortement, puis parti vers l’embarquement. À partir de maintenant elle serait certainement toute seule.

Salut tout le monde! J'espère que vous avez aimer. N'Oubliez pas de commenter ;).

SEMPITERNALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant