4 #TEAMRED

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C'est bien la première fois depuis longtemps que je réponds sur ce ton là à quelqu'un. Surtout que ce quelqu'un est Cameron Dallas.

Je le repousse brutalement et me remets sur mes deux pieds, pas vraiment habitué à ce que des personnes -hors de mon père et moi- ose franchir le pas de porte de la "détestée".

- Pars, déclaré-je en pointant la porte d'entrée.

Il esquisse un léger sourire et reprend :

- Je ne t'abandonnerais pas Emeline.

Je croise les bras et lève un sourcil. Nous sommes encore une fois face à face.

- Ce n'était pas un conseil mais...

- Un ordre, me coupe-t-il.

Je suis exaspérée et pars en direction de ma chambre, en remontant les escaliers.

L'ignorance Emeline, l'ignorance est la meilleure des défenses.

- Emé Foxe ! Reviens ici tout de suite ! me crie-t-il.

Je ne me retourne pas et continue.

Il s'est pris pour ma mère peut-être ? Ah non, c'est vrai, j'en ai pas.

La colère monte en moi, et ce délicieux sentiment, me donne la plus forte des puissances dont j'ai besoin pour le faire partir.

Il ne démordra pas. Il faut que je m'échappe le plus vite possible. Mon souffle s'accélère et je continue de gravir les escaliers.

- Essaye Emeline ! C'est tout ce que je te demande ! me hurle-t-il en me poursuivant.

J'ouvre ma porte, la referme dans un grand claquement et m'appuie dessus pour qu'il ne puisse pas entrer. Pourquoi il n'y a pas de verrou ici ?

Très vite, une masse bien plus grosse que moi vient s'abattre et pousse. Mes pieds glissent sur le sol au fur et à mesure que la porte s'ouvre. Il est bien plus fort que moi, et même la colère présente dans mes veines n'arrivera pas à le faire partir.

- Pars ! hurlé-je presque en le suppliant.

Il ne peut pas juste me laisser dans ma tristesse ?

- Non ! crie-t-il de plus bel.

Je tombe au sol dans un bruit sourd quand la porte s'ouvre totalement, laissant apparaître Cameron habillé d'un t-shirt blanc qui forme ses abdos.

Concentration Emeline, ce n'est pas comme si le populaire du lycée s'occupait de la maltraitée du lycée ? Non.

Nous nous regardons droit dans les yeux sans un mot et puis il finit par lâcher :

- Essaye.

- Non.

- Si.

- Non.

- Si.

- Bon on ne va pas jouer à ce truc de gamin toute la journée ? m'énervé-je.

Il esquisse un sourire en coin et ma colère s'accentue.

- Qu'est-ce que t'es têtue ! souffle-t-il. Tu viens avec moi... Plutôt nous en réalité.

Bizarrement, ma curiosité me pique. Je ne préfère rien répondre et le laisser parler, bien que j'aurais pu lui renvoyer son beau compliment sur mon caractère. Je crois finalement que je dois me contrôler, de toute façon à quoi bon ? Il gagnera quoi que je fasse.

- Petit Week-end de début de jeu ça te dis ?

Je lève les yeux au ciel et reste méfiante.

- Non, je réponds sèchement.

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