15 #BadBoyIDontLoveU

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PDV Emeline (ou Emé, Petite Emeline pour les intimes)

J'ai accompagné Cameron à l'infirmerie -ou plutôt l'inverse- malgré moi. De toute façon, Camignon se plaint pour un rien (j'adore de plus en plus utiliser ce gentil surnom). Ça va, je lui ai juste mise mon poing dans sa tête, il ne faut pas exagérer. Et puis... Ce n'est pas comme s'il ne l'avait pas cherché.

Il est rentré chez lui juste après. Monsieur avait apparemment mal à la tête. Moi, j'opterai pour la maladie du contrôle de français de cet après-midi. En plus j'ai du faire le chemin du lycée jusqu'à chez moi à pied puisque je n'avais pas de chauffeur. Bon je lui pardonne, ce n'est que sept petites minutes après tout.

Je me trouve dans les rues de Miami, me traînant jusqu'à la bibliothèque.

Comme il peut faire chaud...

Malgré ce mois d'octobre, tout le monde est toujours en short ou bien en débardeur. Je me suis juste contentée d'un legging ainsi qu'un débardeur noir. J'ai quitté mes jeans, il faut déjà s'estimer heureux. En plus d'avoir changé au niveau du caractère, j'ai envie de changer au niveau de mon style vestimentaire. D'innover. Je verrais avec Ema si elle veut m'accompagner, parce que moi dans une boutique, c'est comme un ours dans une ville. Perdu. Au moins, je pourrais lui faire cracher le morceau sur Hayes et elle. Parce que, pendant l'instant, ce n'est pas gagné. Elle qui adore me raconter tous les potins du monde, ne trouve aucun plaisir à me parler d'Hayes. Elle évite la discussion. Je trouve cela un peu bizarre. Il faudrait que j'étudie son cas. Sherlock Foxe est là pour déterrer tous les secrets.

J'avance peu à peu sur mon skateboard Penny. Slalomant entre les personnes, je ne fais pas très attention. Je devrai pourtant, la maladresse est dans mes gènes. Je décide donc d'arrêter de fixer mes roues ainsi que les pieds des passants et de relever la tête. Wow. Cela faisait longtemps qu'un sentiment comme celui-ci ne m'avait pas traversé. J'ai envie de liberté, de nouveauté, et je suis servie. Le vent, coiffant mes cheveux en arrière et le soleil tapant sur mon visage me font comme sentir plus libre. Pendant un moment je ne pense plus à Cameron, ou bien à Maho avec laquelle je devrais peut-être engager une discussion. Je ne sens que ce délicieux sentiment.

- Putain casse-toi !

Cette voix rauque me fait soudain revenir sur Terre tout de suite.

Mais, sans avoir assez de distance pour ralentir ou un cerveau qui ne réagit pas assez rapidement, je heurte le piéton. Une chose est sûre : il est très grand. Après, tout le monde me semble grand du haut de ma petite taille.

Ce choque me fait basculer en arrière et atterrir sur les fesses. J'émets un petit cri tandis que je commence à reconnaitre la personne que j'ai bousculé.

- Encore toi ! crie-t-il.

Le mec qui nous a agressé au Car Wash.

Je sais qui c'est maintenant.

Sa grande taille, ses yeux d'un bleu profond sont inoubliables. Je ressens encore ce drôle de sentiment qui m'a prise la dernière fois. Un peu intimidant et qui me bloque. Je ne bouge plus, mes mains sont scellées au sol ainsi que mes pieds. Je suis assise par terre, encore dans la posture où je suis tombée.

- Comme quoi le monde est petit... dit-il comme s'il allait me tuer.

Ça se trouve c'est un kidnappeur, un violeur... OU ENCORE UN MEURTRIER.

Emeline ressaisit toi, il faut que tu partes.

Je prends mon skate à côté de moi.

- Où tu crois aller petite ? me demande le garçon.

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