5eme jour - vendredi part.1

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Vendredi, 16h.

Après la lettre d'hier soir je ne m'attendais pas à en recevoir une nouvelle aujourd'hui et, effectivement, la journée s'est déroulée sans la moindre prise de contact.
J'ai quitté mon poste à 15h et suis rentrée chez moi illico.

Je sors juste de la douche. Les vêtements indiqués dans la première lettre sont prêt depuis mardi. Mes nouveaux sous vêtements les ont rejoins hier soir.
J'observe cette tenue, entièrement nue devant la glace qui la supporte, et sens l'excitation que j'ai taché de faire taire toute la journée remonter petit à petit.
Je relis les lettres de la semaine une nouvelle fois, sens ma vulve se mouiller, commence à me masturber avant de me reprendre. J'ai attendu jusque là, j'attendrais bien encore un peu, surtout que dans une heure je ferais enfin connaissance avec mes petits seigneurs.
Je m'habille sans me dépêcher, termine de me maquiller et me met en route. L'hôtel ne se trouve qu'à une vingtaine de minutes de mon appartement, je n'ai aucune raison de me dépêcher.

A la réception un jeune homme m'a interpellée, voulant savoir où j'allais. A peine lui ai-je donné le numéro de la chambre m'a t-il laisser monter. J'ignore s'il a reçu des instructions me concernant. Un instant j'ai voulu lui demander combien de personnes était déjà montées mais je me suis ravisée, qu'aurait-il pensé alors ? Et s'ils avaient donné l'ordre de les prévenir de mon arrivée ainsi que des éventuelles questions que j'aurais pu poser ? Mieux valait ne pas prendre de risque.
Dans l'ascenseur j'ajuste ma jupe. Noire et douce elle m'arrive à mi cuisse. Associée à mes chaussures à talons avec une petite bride elle me fait des jambes interminables.
J'ai attaché mes cheveux en chignon désordonné. De nombreuses mèches s'en échappent et cassent l'impression trop stricte de ce genre de coiffure.
Je jette un œil dans le miroir à ma gauche et me souris. J'ai beaucoup réfléchi durant la semaine mais le petit jeu auquel se sont livrés mes correspondants a eu raison de mes rares objections. J'ai assez peu de doutes sur le fait que je vais passer un bon moment. Mes petits seigneurs m'ont relativement bien cernée, ou du moins c'est l'impression que leurs lettres m'ont données. A force de cogitations j'en suis venue à la certitude qu'au moins l'un d'eux est une de mes anciennes conquêtes. Ils leur auraient été impossible sinon de savoir que cette correspondance, au lieu de m'effrayer, m'exciterait. Et bien que la curiosité m'étreigne l'esprit, la sensation qui étreint mes hormones à cet instant, alors que le léger DING de ascenseur retenti et que les portes s'ouvrent devant moi, est beaucoup plus puissante.
Je passe les portes coulissantes et marche jusqu'à la fameuse porte 121. Une fois devant elle je m'autorise trois grandes respirations. J'ignore ce qui m'attend là dedans. J'ignore combien ils sont à m'attendre. J'ignore même s'il ne s'agit pas d'une blague. Mais l'excitation ressentie ces derniers jours remonte soudain dans ma colonne vertébrale,me hérisse tous les poils, alors que je ressasse les moments d'ouverture des lettres, la réunion, mon enquête auprès des collègues...

Alors que j'expire pour la troisième fois je sens que je suis prête. Je sors le bandeau de mon minuscule sac, je déboutonne les trois boutons demandés, ce qui expose plutôt pas mal mon soutien gorge mais juste en son milieu. J'écarte donc au maximum mon chemisier pour mettre en valeur le décolleté extravagant que cela me fait et le tatouage éphémère doré en forme de goute que j'ai apposé au sortir de la douche pile entre mes deux seins.
Je me demande un instant si l'un de mes petits seigneurs est actuellement entrain de me regarder au travers du juda. Cette idée me fait sourire et je décide de jouer avec cet homme qui regarde peut-être à travers le petit trou. Je me retourne, soulève ma jupe et me penche en avant, comme pour ramasser une chose que j'aurais laissé tomber. Dans cette position je me retourne à moitié, la main sur la hanche et lui glisse un clin d'œil.
Il est bien sur possible que personne ne m'ait vue faire cela mais ça n'a aucune importance, ça m'a boosté et fait monter l'excitation dans mon shorty hors de prix.
Je me redresse en prenant soin d'accentuer la cambrure de mon dos, remet ma jupe en place ainsi que mon décolleté et pose enfin le masque sur mes yeux.

Sans attendre une seconde ou une inspiration de plus je lève la main et frappe les trois coups exigés.
J'attends pendant ce qui me parait être plus d'une minute entière. L'envie de frapper un nouveau coup ou même d'enlever le bandeau est grande mais je décide d'attendre une nouvelle minute avant de le faire.
Je commence à compter silencieusement.
Un.
Deux.
Trois.
Quatre.
Cin-
Le bruit d'une clinche et de gonds méritant un petit jet d'huile me distraient et je laisse les chiffres s'envoler de mon esprit. Je sens ma respiration s'accélérer. Il ne se passe toujours rien. Personne ne parle. Aucun bruit supplémentaire. Je suis sur le point de retirer le bandeau.
La porte s'est ouverte, ça j'en suis sur. Le bruit venait de devant moi. Alors pourquoi est-ce qu'il ne se passe rien de plus ?
Du fond du couloir un bruit de pas me parvient soudainement.
Si quelqu'un doit passer juste derrière moi je ne peux pas rester là, telle une potiche, les bras ballants, les seins presque à l'air et les yeux bandés. J'esquisse un mouvement, dans l'intention de libérer mes yeux, quand une main attrape la mienne. Cette main me tire vers l'intérieure et je la laisse faire. Dans mon dos j'entends la porte se refermer et la main me lâche.

J'ignore combien ils sont mais je sens leurs regards sur moi. J'aimerais que quelqu'un dise quelque chose, qu'on m'autorise à retirer mon masque, qu'il se passe quelque chose. Mais non, personne ne bouge. J'entends quelque respiration un peu forte, un peu comme la mienne, mais c'est tout. Il y a eu un peu de mouvement quand je suis entrée mais maintenant on dirait que le temps s'est arrêté. Je les imagine tous autour de moi, à me regarder. Je devine qu'ils aimeraient me toucher, me déshabiller. Encore un peu et je sentirais leur mains me pousser en avant, écarter mes jambes, effleurer mes poils. J'entrouvre la bouche quand, dans mon fantasme, l'un de ces hommes agrippe mon crane et fait se rencontrer mes lèvres et son gland.
Ça y est. Ça n'a pas encore commencé et je sens déjà mes parois s'humidifier. Il faut qu'il se passe quelque chose.

– Puis-je enlever mon ma-
Un doigt se pose sur ma bouche et une joue mal rasée effleure la mienne. Un homme à la voix rauque me susurre alors :
– Tu n'as pas le droit de parler.
Ça m'a surprise. Je retiens soudain ma respiration et me raidit. Pourtant je sens déjà la joue rugueuse s'éloigner de moi. Je fais un mouvement dans sa direction mais une main se pose sur mon épaule gauche, du coté opposé, et une autre voix murmure dans ma seconde oreille :
– Tu n'as pas le droit de retirer ton bandeau.
Juste le temps de souffler ses quelques mots et déjà je le sens reculer aussi. Quand deux mains se posent sur mes hanches et qu'un troisième se penche sur mon épaule pour ajouter :
– Tu n'as plus aucun droit ici.
Celui ci ne se retire pas, au contraire, je le sens se coller à moi, frottant délicatement son entre jambe contre mes fesses.
Je ne bouge toujours pas, prenant conscience que tout risque de se dérouler sans que je n'en voie une seule image, quand une main effleure mon sein droit et qu'une quatrième voix vient me lécher l'oreille.
– Tu vas être bien docile. Tu vas obéir. Tu vas te laisser faire.
La main se referme sur mon sein, le malaxant sans ménagement.
Le souffle court j'attends. Un ordre, une main qui me pousse ou me tire. Qu'ils commencent à m'enlever mes vêtements. Ma première fessée.
J'espère qu'ils ne seront pas trop pressés. Qu'ils attendront que mes fesses soient nues avant de me la donner. Je veux l'entendre résonner dans la chambre. Cette chambre dont j'ignore jusqu'à la taille ou la couleur des murs. Je veux que ça commence et qu'ils fassent de moi leur jouet docile.

[Oui, je sais, tu aurais du avoir la fin aujourd'hui. Mais le texte fait déjà dans les 1300 mots et je ne voudrais pas te dégouter pas un trop plein.
Je te donne donc rendez vous demain pour la fin, la vraie cette fois, de l'histoire de Juliette, la coquine aux fesses rougies.
Et j'espère qu'à l'issue de cette semaine tu me donneras ton ressenti sur cette histoire. Que je sache si je peux en écrire d'autres ou si je devrais plutôt me cantonner à des articles plus traditionnels.]

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