2eme jour - mardi

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Mardi matin.

J'ai passé toute la journée d'hier à faire des allusions à tous mes collègues au sujet de la lettre et pas un n'a réagit. Je crois qu'il me prenne tous pour une folle maintenant. Je dois changer de méthode.
En tirant ma chaise je remarque immédiatement la nouvelle enveloppe qui s'y trouve, de la même couleur, avec mes initiales toujours imprimées dans cette jolie calligraphie. Directement je relève la tête et cherche à travers l'open space qui est le petit rigolo qui s'amuse ainsi à mes dépens. Je tourne la tête dans tout les sens, cherchant à capter un regard, un rictus, une moue quelconque chez n'importe qui. Mais tous m'ignorent, absorbés dans leur propre travail ou ensemble de pensées.

Quand je me retourne pour m'assoir et me saisir de la nouvelle missive, je me retrouve soudainement nez à nez avec mon boss et laisse échapper un cri de surprise. Aussitôt il s'éloigne de deux pas en s'esclaffant.
- Allons, allons, Juliette. Ai-je une tête si affreuse ce matin ?
- Jérôme ! Oui. Non. Ah ! Je suis confuse. Je ne m'attendais pas à te trouver juste derrière moi. Il rigola et se rapprocha d'un pas. Mais que fais tu là ? Il y a un problème avec le dossier Durant-Jacques ? C'était le dossier sur lequel j'avais travaillé toute la semaine précédente.
- Non, pas du tout. Mais tu observais le bureau comme un jeune faon apeuré alors je suis venu voir ce qui se passait.
C'était étrange tout de même. On ne voyait Jérôme dans l'open space que quant il avait quelque chose à reprocher à quelqu'un. Or, là il venait me voir juste parce que j'avais l'air d'une jeune biche affolée ? J'avais du mal à gober un si gros poisson.
Je le rassurais donc sur mon état et le regardais s'éloigner un dossier à la main.
Je trouvais son apparition suspecte mais en même temps j'avais du mal à l'imaginer dans le rôle de mon mystérieux correspondant. Il était marié depuis moins de deux ans à une jeune femme sublime et ils étaient en ce moment même en plein essai bébé. De plus je ne lui connaissais aucune aventure avec une quelconque fille du bureau. On pouvait certes lui reprocher bien des choses mais il avait la réputation d'être, en amour, plus fidèle qu'un labrador. Malgré son impromptue apparition il ne me semblait vraiment pas être le candidat idéal.

Toute à mes réflexions je faillis m'assoir sur ma nouvelle lettre mais la récupérais juste avant qu'elle ne se fasse écraser.
Pas de petit cadeau dans celle ci mais juste quelque mot sur le même papier sans entête que le premier jour.

"Tu cherches à savoir qui nous sommes.
Ce n'est pas bien. La curiosité est un vilain défaut.

Cesse tes petites recherches sur le champ ou nous seront obligés de te corriger.
A moins que ce ne soit ce que tu cherches ?

Pour ta curiosité primaire tu recevras une fessées de chacun d'entre nous.
Rassure toi, nous ne sommes pas si nombreux. Ça ne fera que t'exciter un peu.

Mais si tu perdures sur cette voie nous te promettons que tu ne pourras plus t'assoir pendant toute une semaine."

Bien malgré moi je senti l'intérieur de mes cuisses s'humidifier un peu trop.
Ils avaient donc repéré mon petit manège. Peut-être l'un d'eux faisait-il même partie des hommes que j'avais discrètement interroger.
Mais, plus important encore, ils étaient au courant pour mon petit péché fessier... Ce qui me relançait sur la piste de Matthieu qui était le seul ici à savoir le pied que je prenais, renversée sur des genoux, la culotte sur les cuisses et le botty en feu.

Oui, j'aimais les fessées.
Et l'idée de me retrouver dans une chambre d'hôtel, à quatre pattes, les fesses à l'air, à en recevoir de plusieurs hommes que je ne voyais pas, m'excitait terriblement.

Quand l'heure du déjeuner sonna je me trémoussais encore sur ma chaise en pensant au contenu de la lettre qui se trouvait désormais à l'abri dans mon sac. Je n'avais pas poussé plus avant mon inspection mais je ne comptais pas pour autant en rester là. Il me devenait difficile de me concentrer sur mon travail, toutes mes pensées étant tournées vers cette promesse de jouissance et ce rendez-vous secret auquel j'étais de plus en plus susceptible d'aller.
Cela dit, vendredi me semblait terriblement éloigné et toute cette activation dans ma partie basse me rappelait que j'étais célibataire depuis bien trop longtemps à mon gout.
Je profitais alors de mon heure de midi pour aller retrouver Matthieu dans l'intention de lui proposer de venir boire un verre à la maison. Nous n'avions plus eu ce genre de relation depuis notre rupture et je craignais un peu de lui apparaitre comme totalement en manque, parce qu'il verrait forcément où je voulais en venir. Mais après tout je l'étais, terriblement en manque, et bien plus excitée par mes lettres secrètes que par les tonnes de bouquins prêtés par Alice. J'avais besoin de contact, j'avais besoin de sexe et, surtout, j'avais besoin de sentir mon postérieur rougir sous les assaut répétés de mains faussement furieuses.

  				  		  			 						 				  	 		À vendrediOù les histoires vivent. Découvrez maintenant