VII

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Il

La grand-mère était revenue plus tôt que prévu. C'est triste, je n'ai pas eu le temps de finir mon travail. Au cri qui avait résonné tandis que je m'éclipsais, j'eus la moindre consolation d'avoir débarrassé la race canine d'un autre de ses membres.

Je suivis la large route pavée qui faisait face à l'appartement que je venais de quitter en trottinant tranquillement.

Il était décevant que nul n'apprécie mon art ou ma dextérité à l'accomplir, mais ainsi allait le monde et moi avec.

Certains argueraient que je ne suis qu'un parasite. Si seulement ils pouvaient comprendre la froide beauté d'une de mes oeuvres, ils saisiraient ma place.

Perdu dans mes réflexions, je heurtai une jeune fille à l'odeur fétide.

Je reculai en crachant à moitié, cette odeur infecte me détruisant l'odorat. Elle s'éloigna, inquiétée par ma réaction.

Je m'approchai d'elle, sentant l'odeur de la peur émanait d'elle et recouvrir celle des poubelles qu'elle tenait dans ses mains.

Satisfait par ce parfum bien plus agréable, je la laissais s'inquiéter tandis que je savourais cet effluve. Son malaise s'afficha sur son visage et je manquai d'en soupirer de contentement.

Puis j'entendis les plaintes de la grand-mère et décidai de partir rapidement. Je me dirigeai vers la voie la plus proche en décidant la laisser me conduire à travers cette jungle urbaine.

La TraqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant