Chapitre 17 : The truth

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Tout était flou. L'homme qui se tenait devant moi n'était à présent qu'une vulgaire silhouette que j'apercevais à peine. Ma tête était devenu un champ de batailles, je n'étendais rien, je ne voyais rien, je ne disais rien.

Ma vision qui était déjà considérablement réduite devint soudainement noire. Mon corps me lâcha, je ne ressentis rien à part ma chute. Je tombais dans le néant. Et rien ni personne ne pouvait me rattraper.

Puis je me réveillai. Tout de suite après. Mais cette fois-ci j'étais allongée sur un lit, dans une magnifique chambre avec des murs blanc crème et des meubles en bois de chêne. Je ne bougeai pas. Je n'en avais pas la force. Mes yeux analysèrent alors l'endroit où je me trouvais, je remarquai alors que j'étais seule. Je m'apprêtais à me lever quand une main de plaça sur mon épaule, m'empêchant de faire le moindre mouvement.

"Le docteur a demandé à ce que tu ne bouges pas de ce lit pendant quelques heures. Tu as eu un sale coup sur la tête quand tu es tombée" dit Alfredo

Je me souvins alors des événements précédents  et de la dernière phrase que j'ai entendu avant de m'évanouir... "Parce que tu es ma fille, Avalon Hedone DeParfiolo"

"Lâchez moi tout de suite ! Ramenez moi chez moi ! Qu'est-ce que je fais ici ?!" criais-je en m'éloignant de lui

"Hedone s'il te plaît-" commença-t-il

"Ne m'appelle pas comme ça ! Je ne suis pas ta fille. Je ne te connais pas et je n'ai aucune envie de te connaître" lui coupai-je la parole

"S'il te plaît, laisse moi au moins t'expliquer. Tu décideras ensuite si tu veux de moi dans ta vie ou non. Mais laisse moi d'abord m'expliquer" dit-il en essayant de me convaincre

Comme je ne dis rien il continua de parler "Ta mère et moi nous sommes rencontrés à l'âge de 16 ans à Rome. À l'époque, nous étions tous les deux scolarisés au même lycée. Rien ne semblait compliqué à l'époque. Nous nous aimions et c'était aussi simple que cela. Puis nous avons grandi. Mais même si nos sentiments n'avaient pas changé, la situation elle, était devenue toute autre. Mon père était le Parrain de la Mafià la plus puissante d'Italie et comme j'étais son unique fils, il était clair que je lui succèderais. Malheureusement, mon père a toujours pensé que l'amour rendait faible. Le jour de mon vingtième anniversaire, il me demanda de quitter Dakota, l'amour de ma vie."

Il prit un instant pour respirer, comme si le simple fait de raconter cette histoire le bouleversait. Il prit une gorgée du verre de cidre qu'il avait à la main puis il continua :

"Je n'ai pas entendu parler d'elle pendant des années. Puis un jour, lors d'un voyage à New York, je l'ai vu. Elle n'avait pas changé, elle était toujours aussi élégante. Et elle surveillait cette magnifique petite fille qui jouait près d'elle. Elle te surveillait toi. Je ne vais pas te mentir, à ce moment là, je me sentais détruit. Mon premier amour avait refait sa vie et maintenant elle avait un enfant avec un homme autre que moi. Mais je ne pouvais pas la blâmer car j'avais fais de même et j'étais le père d'un nouveau né à l'époque. Un petit garçon qui avait les mêmes yeux que toi. Enfin bref. Je suis allé lui parler, et nous avons discutés durant des heures. Elle me présenta sa fille et quand je vis tes yeux, tes deux sublimes petits yeux bleus, j'ai su. J'ai su que tu étais ma fille, Hedone. Et ta mère a confirmé mes soupçons. Tu étais la preuve de notre amour. Et à ce moment là, je lui promis de te protéger corps et âme. J'ai payé tes études, tes besoins, je venais te visiter à chaque anniversaire. J'étais là pour toi, ma puce, c'est juste que je ne pouvais pas t'approcher car cela risquait de détruire la petite famille que vous aviez fondée avec Carlton"

Il fit une seconde pause, puis il reprit après avoir bu une autre gorgée de sa liqueur :

"Quand... Quand j'ai appris la mort de ta mère, j'étais anéanti. Et à chaque fois, à chaque minute de la journée, je pensais à toi Avalon. Je voulais te sauver, je voulais t'avoir près de moi. Mais un enfant ne mérite pas de grandir dans un monde comme celui-ci alors je me suis dis que je te l'annoncerais le jour de ton anniversaire. Mais je n'en ai pas eu le courage. J'ai voulu te le dire ce jour là quand nous étions en train déjeuner mais tu semblais si heureuse que j'avais peur de troubler ton bonheur. Je n'arrivais pas à te le dire, je ne savais pas comment. Mais tu es ma fille, Hedone. Tu es et tu seras toujours la perle de mes yeux"

Je ne remarquais même pas que j'étais en train de pleurer pendant tout ce temps. Mais comment empêcher les larmes de couler quand on apprend une telle chose. J'étais confuse. Je ne savais pas si je devais le détester ou lui sauter dans les bras.

"Je- je ne sais pas quoi dire" répondis-je en pleurant

J'explosai dans un sanglot étouffé, je n'en pouvais plus. Je serrais les couvertures tout en sanglotant. Alfredo se mit alors à mes côtés et m'enlaça tendrement.

"Shh ça va aller ma chérie, je ne te laisserais plus jamais partir. Je te le promets" murmura-t-il en me caressant les cheveux de la même manière que Maman quand j'étais petite

Je continuais de pleurer dans les bras de mon père, mon vrai père. Puis mes sanglots se transformèrent en un rythme régulier qui me berçait jusqu'à ce que je tombe dans les bras de Morphée. Mais avant de m'endormir, des questions me trottaient dans la tête...

Qui est le second enfant de mon père ? Qui est ce garçon que je n'ai jamais rencontré ?

Et surtout... Où est Enzo ?

CalamitàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant