Chapitre 29 : Wedding

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J'attends.

J'attends, debout au pied de l'autel.

J'attends, perchée sur mes talons, vêtue d'une large robe en soie, me mordillant la lèvre et tentant d'ignorer les regards pleins de pitié que m'accordent les invités.

J'attends, les yeux fixés sur la porte de l'église, espérant le voir franchir cette porte d'une minute à l'autre.

Je l'attends, mes doigts jouant avec le pendentif du collier qu'il m'avait offert la veille et mes pensées dérivant vers son magnifique sourire et son aura toxique.

Je l'attends, tout en me torturant l'esprit à force de penser à tous ces moments passés ensembles, à tous ces instants d'intimité et à tous ces élans de folie.

Je l'attends, mais il ne vient pas.

Il ne viendra pas.

Il ne franchira pas cette porte.

Il ne m'accueillera pas avec un sourire étincelant.

Il ne viendra pas. Et ça je le sais, comme s'il s'agissait d'une certitude, comme si à présent, c'était écrit clairement sur le ciel bleu, comme si une voix à l'intérieur de moi me le criait haut et fort.

Je restai debout au milieu de la salle pour ce qui me sembla être une éternité. Les invités partirent uns à uns, probablement gênés par la situation; certains sortaient la tête baissée et d'autres me glissaient des mots doux, tentant de me consoler mais je ne prêtais pas attention à eux. J'étais trop occupées à penser à Enzo, à ses innombrables mensonges, à ses promesses vides et à ses paroles dénuées de sens.

Comment ai-je pu être aussi stupide ? Comment ai-je pu croire qu'il était un homme bon ? Comment ai-je pu être assez aveugle pour ne pas voire qu'il ne m'aimait pas ? Qu'il ne m'avait jamais aimé ?

Alors, pendant qu'une infinité de questions inondait mon esprit, une larme coula. Puis une autre. Et encore une autre. Je ne pus empêcher les larmes de couler, et sincèrement, je n'avais aucune envie de les empêcher de couvrir mes chaudes joues.

Je sentis quelqu'un enrouler un bras autour de mes épaules, me rapprochant de son corps. Un parfum d'homme émanait de son costume et sa poigne ferme m'empêchait de m'effondrer. Serait-ce.. Enzo ?

Je me retournai alors et à ma plus grande déception, ce n'était que mon père, m'offrant un sourire sympathique et touché.

"Ça ira, ma chérie. Ne t'inquiètes pas. Je n'arrive pas à croire que ce batard de Vescovi t'ait laissé... Tu mérites tellement mieux" dit-il d'une voix douce. Malgré ses tendres mots, je ne pus m'empêcher de pleurer à nouveau.

Et j'aurais juré à ce moment là, que j'avais entendu mon cœur se briser en mille morceaux.

****

Je regardai ma reflection sur le miroir en face de moi, mais je ne pouvais me reconnaître. Mes yeux étaient rouges, mon teint terne et mon visage empli de tristesse, comme si au moment où Enzo était parti, il avait décidé de prendre une partie de moi avec lui.

Et c'était ce qu'il y avait de pire. Je n'avais pas seulement perdu mon amour, j'avais aussi perdu une partie de moi.

Je continuai à me regarder sur le miroir, mes yeux d'abaissant alors au niveau de mon collier. J'apportai mes doigts tremblants vers l'amulette, la caressant doucement de manière admirative, puis l'arrachant d'un geste brutal. Je la retournai alors, mon pouce effleurant l'écriture gravée dessus... "Per Eternità"

Je lâchai un rire amer et murmurai "Tu m'avais promis l'éternité, alors pourquoi es-tu parti ?"

Une larme coula le long de ma joue mais je n'avais pas la force de l'essuyer. Une voix résonna alors dans la pièce : "Les passagers du vol AF4051 en direction de New York sont priés de se rendre à la porte d'embarquement"

Je sortis alors des toilettes de l'aéroport dans le but de me diriger vers la porte d'embarquement. J'ouvris alors mon sac, recherchant de manière frénétique mon billet et mon passeport quand je mis la main sur un papier. Il s'agissait d'un mot plié en quatre et sur lequel était écrit en lettres écarlates :

Avalon,

je ne t'ai jamais dis au revoir car je n'ai jamais eu l'intention de te quitter. Un jour tu comprendras pourquoi je suis parti, Calamità. Et ce jour là, nous pourrons nous aimer pour l'éternité. Je t'en fais la promesse.

-Enzo

Mais il était trop tard. Beaucoup trop tard. Mon avion était arrivé et j'étais prête à commencer une nouvelle vie, pour de bon.

Je froissai la feuille et la jetai sans aucun remord. Enzo était parti. Et j'étais prête à tourner la page et m'enfuir au bout du monde.

Car je n'étais plus Avalon Hedone Pierce.

J'étais Calamità. Et je comptais anéantir quiconque se mettrait sur mon chemin, chemin me menant à détruire Enzo Vescovi, définitivement.

~FIN~

MDRRR NON C'EST PAS LA FIN, JE COMPTE VOUS COLLER ENCORE LONGTEMPS PARCE QU'IL Y A UN TOME 2 INTITULÉ "Eternità"
Jetez-y un coup d'œil, j'ai déjà posté le prologue et le chapitre 1 sera pour la semaine prochaine ;)

CalamitàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant