Chapitre 21 : Forget and forgive

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Après un week-end de passion, d'amour et de baisers; Enzo et moi devions rentrer au manoir. Sa maison d'enfance était une maison de campagne en bois de style hongrois, avec un énorme jardin et un lac. Pendant les deux jours d'isolation et d'intimité que nous avons passé, j'ai appris à connaître un côté spécial d'Enzo, un côté vulnérable et extrêmement charmant. C'était comme si l'image de l'homme viril et dangereux disparaissait pour laisser paraître un enfant désespéré à l'idée de recevoir ne serait-ce qu'un peu d'affection. J'aimais ce côté de lui. Pour la simple et unique raison que j'avais l'impression qu'il s'ouvrait enfin à moi, me laissant pénétrer dans son petit jardin secret.

J'aurais tout fait pour ne pas retourner à la maison. Cela faisait tellement de bien de m'éloigner de tout ça, de cet environnement et de ce style de vie, c'était comme si j'étais normale à nouveau. "Normale" pff je parle comme si j'étais devenue un vampire... Toujours aussi ridicule, Avalon.

À ce qu'il paraît, mon père biologique, Alfredo, voulait nous présenter quelqu'un. Pourtant j'avais un mauvais pressentiment. Comme si Enzo avait lu dans mes pensées, il déposa sa main gauche sur ma cuisse dans le but de me réconforter, tandis que sa main droite tenait fermement le volant et que ses doux yeux noisettes fixaient la route. Le chemin était long et nous étions tous les deux fatigués; et pourtant, il pouvait garder son regard sauvage et abrupt sur l'horizon durant des heures. Il avait ce côté imprévisible et audacieux qui provoquait en moi un désir imparable de crier, rire, pleurer et jouir en même temps. Il avait cette aura de danger mêlée à une pure sérénité qui me troublait jusqu'au plus profond de mon être. Sans parler de son regard qui à lui seul pouvait allumer un feu à l'intérieur de moi.

Et peut-être que c'est ça la raison pour laquelle je n'arrive pas à m'éloigner de lui et que malgré mon envie de l'oublier, il est la seule chose qui reste constamment gravée dans ma mémoire. Comment une personne aussi dangereuse et diabolique que lui peut-elle ressembler à un ange lorsqu'elle me sourit ? Cela restera toujours un des plus grands mystères que j'ai confronté le long de ma vie. Mais la vérité était que je ne préférais pas connaître la réponse, je préférais qu'Enzo reste ce mystère indéchiffrable car pendant mes 23 ans d'existence, jamais je n'avais ressenti quelque chose d'aussi fort et envoûtant que lorsque j'étais avec lui.

Et c'était comme ça que je savais. C'était comme ça que je savais que je voulais qu'il soit la seule personne avec qui je partagerais ma vie, peu importe ce que nous affronterons et peu importe les sacrifices que nous devrons faire, nous serons ensembles.

"Ensembles..." murmurai-je d'une voix si douce que je doute qu'Enzo m'ait entendu. Je m'endormis alors avec des pensées réconfortantes dansant dans mon esprit.

"Avalon. Avalon reveille-toi on est arrivés" dit Enzo en me caressant la joue

J'ouvris les yeux, il faisait déjà nuit et nous étions en face du manoir de mon père. Je lui souris puis sortis de la voiture.

En entrant dans le manoir, Rosa, la femme de ménage nous dit d'aller nous changer et de rejoindre mon père ainsi que mon frère et quelques-uns de leurs associés dans la salle à manger afin de dîner avec eux. Une fois arrivés dans notre chambre, j'enfilai une robe courte à dentelle de couleur blanche tandis qu'Enzo opta pour une chemise de la même couleur que ma robe ainsi qu'un pantalon classique. On descendit les escaliers en marbre, main dans la main, sans dire un mot. Quand nous entrâmes dans la salle principale, mon père nous accueillit avec un large sourire.

"Ah ! Vous êtes enfin là !" s'exclama ce dernier

"Désolé monsieur DeParfiolo, la route était longue" répondit Enzo qui se tenait à mes côtés

CalamitàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant