J'essayais d'ouvrir les yeux petit à petit. Je sentais quelqu'un poser sa main sur mon épaule. Son simple contact me fit hurler de douleur. Je n'arrivais pas à réfléchir. Je ne pensais à rien. Ma respiration n'était pas régulière. Je voyais noir. Mes yeux étaient clos et je me battais pour les ouvrir. Après des efforts inconcevables, mon oeil gauche était toujours fermé et il me faisait extrêmement mal cependant, mon oeil droit était mi-clos. Je pouvais apercevoir Lucas qui se tenait au-dessus de moi. Il semblait paniquer et avait un téléphone porté à son oreille. Il bougeait ses lèvres pourtant aucun son ne sortait de sa bouche. Je n'arrivais pas à l'entendre. Mes oreilles étaient comme bouchées, je n'entendais qu'un bruit sourd qui me faisait encore plus hurler. Petit à petit, ce son se mit à s'étendre dans tout mon corps. Il passa dans chaque parcelle de celui-ci. J'eus l'impression de m'être électrocutée. J'hurlais de souffrance. Je pensais que j'hurlais pourtant aucun son ne sortait. C'était comme si j'hurlais mais que personne ne m'entendait. Après quelques instants, le bruit s'arrêta et mes yeux se refermèrent. Je m'endormis sur le macadam froid avec Lucas qui semblait me parler sans que je ne puisse l'entendre ni lui répondre.
1 octobre.
Cela faisait quelques temps que je "dormais". Quand je m'étais réveillée, ma mère et mon père étaient assis à mon chevet. Leurs regards semblaient rempli de peur et de stress. Je regardais autour de moi, il y avait des murs blancs et j'étais dans un lit mais pas le mien. Je compris vite que j'étais à l'hôpital. Toute cette ambiance me rappelait de mauvais souvenir. Je n'arrivais pas bien à respirer à cause de tous ces machins autour de moi. Qu'est-ce que je faisais ici ?
Quand mes parents me virent ouvrir les yeux, ils semblèrent soulagés. Ma mère se leva d'un bond et elle vint prendre ma main dans la sienne. Une larme coula sur sa joue. Mon père lui aussi vint nous rejoindre. Son visage était maussade et ils avaient tous les deux d'énormes cernes sous les yeux.
Que... S'est-il passé ? Demandais-je.
- Tu as fait un accident de moto, répondis ma mère.
Un accident de moto ? Je ne comprenais pas vraiment. Qu'est-ce que je faisais sur une moto ? Je détestais ce genre d'engins. J'avais toujours eu peur de faire un accident. Alors qu'est-ce que je pouvais bien faire sur une moto ?
Pendant que je réfléchissais à ce qu'il s'était passé et que j'essayais de trouver un moyen de retrouver ma mémoire, un garçon entra dans la chambre. Je le reconnus directement, c'était Lucas. Quand mes parents le virent, ils nous laissèrent entre nous. Comme si, ils lui faisaient confiance.
- Tu vas bien ?
J'ai mal mais ça va.
Je le regardais fixement. Il était toujours aussi beau. Mais pourquoi était-il là ? Je n'avais rien fait pour qu'il fasse attention à moi comme j'en avais l'habitude.
- Est-ce que... Est-ce que tu m'en veux ? Me demanda-t-il en baissant son regard.
T'en vouloir de quoi ?
C'est à cause de moi que tu es ici.
Je ne comprenais absolument rien. Comment aurait-il pu m'emmener à l'hôpital ? Comment cela pouvait être sa faute ? J'avais besoin d'explication mais ma tête me faisait souffrir à un point inimaginable.
Je ne comprends rien, explique moi.
- Tu ne te souviens pas ?
Mais de quoi ?
Elle est à moi la moto sur laquelle tu étais lors de ton accident.
Qu'est-ce que je faisais sur ta moto ?
VOUS LISEZ
You are mine.
RomanceUn suçon est une marque mais avant tout, c'est une preuve d'appartenance. Un délit sexuel. Une marque d'amour. Un suçon est une marque qui s'efface un jour ou l'autre comme l'amour que je t'ai porté.