Chapitre 14.

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Pendant plusieurs secondes, je l'ai fixé sans vraiment savoir quoi dire. Il a approché ses lèvres des miennes et la seule chose qui venait dans mon esprit était:"Lucas, Lucas, Lucas, pense à Lucas merde. Repousse-le, repousse-le. Repousse Alex. Tu ne peux pas faire ça."

Juste au moment où il allait poser ses lèvres sur les miennes, j'ai dévié mon visage et il m'a fait un simple baiser sur la joue. Je devais le faire. Il y avait un malaise pesant dans la pièce. Aucune de nous deux n'osait regarder l'autre. Comme si en se regardant, nous allions devoir affronter une tonne de soldats nous poignardant en plein coeur. Alors on resta là comme des cons à attendre que quelqu'un parle. 

Ce moment fut interrompu suite à l'appel de ma mère pour manger. "Sauvée !" me dis-je en moi-même. 

Nous avons mangé dans le plus grand calme, nous parlions du départ d'Alex qui allait se passer demain. J'avais à la fois envie qu'il parte tout de suite mais je voulais lui parler, que l'on s'explique. Alors après le dîner, nous sommes montés dans ma chambre. Je me suis installée sur la chaise de mon bureau, lui est resté debout. Il ne bougeait pas d'un pouce. Il me fixait ne sachant pas quoi dire. 

Il faut qu'on parle, commençais-je. 

- Non, nous devons juste oublier. 

Oublier quoi au juste ? 

Oublie ce que je t'ai dis, ce n'était rien d'important. C'était n'importe quoi.

Rien d'important ?! Tu te rends compte de ce que tu m'as dis ? 

Je le sais mais oublie, cela vaut mieux pour nous deux. Ce soir, je dormirai par terre, je ne veux pas que tu penses que je pourrais abuser de toi, enchaîna-t-il sarcastiquement. 

Je me levai d'un bond et m'avançai vers lui. Je ne le lâchai pas du regard. Je voulais qu'il me regarde pour qu'il me comprenne. 

Tu te rends comptes de ce que tu dis ? Alex, tu dormiras avec moi quoi qu'il arrive. Tu es mon meilleur ami et tu le resteras pour toujours. 

Luna, non. 

Si. Je te dis que si c'est clair. Je ne te laisserai pas dormir par terre. Ca ne changera rien à notre amitié ? Je tiens trop à toi, je ne veux pas risquer de te perdre. 

Je tiens à toi, mais plus que ce que tu aimerais. 

Et alors ?! Qu'est-ce qu'on s'en fou ! 

Pas moi, je pense partir ce soir. 

Ce soir ?! Non s'il te plait... On devait passer tout le week-end ensemble. 

Qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Je le suppliais. Je le suppliais parce que je voulais qu'il reste près de moi, qu'il m'enlace avec ses bras musclés. Je voulais qu'il soit là pour moi comme il l'avait toujours été, qu'il me rassure comme il le faisait si bien. Et ce que je voulais le plus au monde, c'est qu'il oublie tout ce qu'il m'avait dit. J'espérais qu'il ne s'était rien passé, que tout ça n'était que souvenir. 

-Je vais rentrer ce soir, j'ai un train à 22h34, il est 20h, je serai à l'heure, enchaîna-t-il. 

Mais... Je ne veux pas que tu partes.. 

Luna, n'insiste pas, je rentre. 

Pfff ouais c'est ça rentre chez toi pauvre dégonflé ! Ouais dégonflé ! T'es qu'un dégonflé ! Tu me balances que t'es amoureux de moi et la minute d'après, tu te barres ! Non mais c'est quoi ce mec ma parole ?! T'sais quoi ?! Ouais bars-toi, toute façon, t'es pas bien ici avec moi hein ! Ais-je répondu en m'emportant. 

C'est vraiment ce que tu veux ?

Ah ! Grande nouvelle ! Monsieur se demande ce que je veux ! 

Luna... Dit-il en gardant son calme. 

Quoi Luna ?! Hein quoi ?! Parle !

Tu ne me laisses pas le temps de te parler putain ! Ta gueule ! Explosa-t-il. 

Son "ta gueule" me surprit et je me la fermai. J'attendais qu'il parle mais on aurait dit qu'il ne savait pas quoi dire. Qu'il était perdu mais que tout ce qu'il voulait c'est que je sois heureuse. Il était triste de me voir comme ça et se sentait coupable.

Il releva ses yeux vers moi et rien que son regard me calma. Il me fit signe de m'asseoir sur mon lit, ce que je fis et il me rejoignit. 

-Je ne veux pas te faire souffrir. Tu es ma meilleure amie, je t'ai déjà perdu une fois et je ne veux pas que ça recommence. Tu comptes tellement pour moi, j'ai mélangé l'amour et l'amitié. Notre relation est tellement forte que j'ai cru avoir des sentiments pour toi mais c'était faux. Tu es comme ma petite soeur, désolée de t'avoir fait du mal. Je ne voulais pas, tout ce que je veux c'est que tu sois heureuse. Tu es tellement importante pour moi. Quand je te vois sourire, ça illumine ma journée. T'as un pouvoir sur moi que tu peux même pas comprendre, même moi, je n'arrive pas à le comprendre. Dès que tu vas mal, j'essaie de tout faire pour que tu ailles mieux parce que quand tu ne vas pas bien, je ne vais pas bien non plus. Alors voilà Luna, je suis désolée et je t'aime plus que tout au monde sache-le. 

Pendant son petit monologue, j'ai versé quelques larmes qu'il a essuyé avec ses mains et il a fini avec un baiser sur mon front. Il a voulu me laisser mais j'ai posé sa main sur mon dos pour qu'il me prenne dans ses bras. Il me serra fort et je le fis tomber en arrière pour me retrouver au-dessus de lui. Je lui fis plein de petits bisous dans le cou et je commençai à lui faire un petit suçon. Je ne savais pas vraiment ce qui me prenait mais je voulais l'avoir pour moi, le sentir chaud et dur contre moi. 

-Qu'est-ce que tu fais ? Me demanda-t-il quelque peu curieux.

Laisse-moi faire. 

Je continuai les bisous dans son cou et je remontai vers son menton. J'embrassai ses joues et son front. J'arrivai à ses lèvres et je ne réfléchis plus. Je me concentrai juste sur celles-ci. Il me retourna et se retrouva au-dessus de moi. On se souriait mutuellement comme si ce que l'on faisait était normal. Alors que c'était faux, rien de tout ça n'était normal. J'étais en couple avec Lucas. J'allais le tromper et je le savais pourtant, je savais que je n'allais rien regretter. Après tout, Alex n'est qu'un ami.

Qu'est-ce qu'on fait là ?  Demandais-je en souriant. 

J'en sais rien mais ça me plait plutôt bien, répondit-il avec un sourire narquois.

Je passai ma main sous son t-shirt en caressant de mes doigts son dos. Il ferma les yeux et voulu m'embrasser mais je mis mon doigt entre nos lèvres pour l'ennuyer. Il l'enleva et m'embrassa si tendrement que je crus être au septième ciel. Je retirai son t-shirt et il commença à embrasser mon cou, mon point sensible. Dès qu'on touchait à mon cou, plein de papillons parcouraient mon corps et j'agrippai son dos. Je le griffai avec mes ongles et il commença à se remuer. Je le sentis se durcir. Il bandait, rien que le fait de savoir ça me fit sourire de plaisir. 

Tout ça était de la folie mais j'en avais tellement envie. J'avais envie de lui. Je le voulais mais je ne m'attendais pas à ce que Lucas se trouve au bas de ma porte d'entrée en train de sonner pendant qu'Alex caressait mes seins... 










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