Je me faufilais discrètement à l'intérieur de l'établissement par la petite porte cachée derrière un buisson mal taillé. Je poussais doucement la porte en métal noir. Un grincement strident se fit entendre. Pourvus que personne n'ai entendu, pensais je tout bas. Je refermais la porte à toute vitesse de façon à ce qu'elle grince le moins possible. Coup d'oeil aux alentours : rien à signaler. À peine le temps de souffler et de faire trois pas je me fige brusquement en voyant une grande ombre noire au sol. Je lève la tête et fis face à la personne que je redoutais de croiser par dessus tout : Martine. Haute comme trois pommes et aussi amer qu'une asperge, cette sexagénaire était mon pire cauchemar. C'était la chef des dames de services et elle m'avait dans le collimateur depuis le premier jour. Elle ne supportait pas les retards et malheureusement c'était mon deuxième ce mois-ci. J'allais passer un sale quart d'heure surtout qu'elle m'avait vu utiliser ma porte secrète.
- Dépêche toi d'y aller. Dit-elle sèchement.
Son ton me faisait froid dans le dos. Un peu plus et je faisais dans ma culotte.
Je me dépêchais d'entrer dans l'établissement. L'odeur citronnée et les couleurs vives mettaient mes sens en éveil. Je caressais le mur du bout des doigts. L'endroit où je devais me rendre était de plus en plus proche. J'entendais les cris de plus en plus fort. Tellement fort que j'avais l'impression que les murs en tremblaient. Je m'approchais à pas de souris de la petite porte sombre. À vrai dire elle n'est pas vraiment sombre. Elle est recouverte d'une guirlande de papier crépon de toutes les couleurs. Ce n'est même pas joli. Le bruit de mes talons résonne et me trahisse, il est trop tard pour faire demi tour. Je m'approche de la porte entrouverte sombrement hornée de papier crépon. Je m'y appuie les bras croisés. Ils étaient tous là. Tous sages. Elle était là elle aussi. Toujours aussi élégante avec son écharpe en soie de grande marque nouée autour du cou. Son carré toujours impeccable. Toujours bien habillée et perchée sur ses talons de 10 centimètres elle ressemblait à une vraie Desperate Housewife. Je n'avais jamais réussi à deviner son âge. Son visage paraissait jeune mais quelques rides la trahissaient.Lorsqu'elle remarqua ma présence, Madame Momo me tendit un livre avec une espèce de loup dessiné dessus.
- C'est ton tour Marion. Les petites sections n'attendent pas. Lis nous cette histoire. Dit elle gentiment sans faire attention à mon quart d'heure de retard.
- Avec plaisir. Répondis je poliment en esquissant un sourire.
Le moment de la lecture était mon moment préféré. Je saisis le livre qu'elle me tendait et m'installa sur la chaise qui se trouvait devant les enfants. Ces derniers allaient entendre la meilleure interprétation de "La soupe aux cailloux" par moi-même.
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Bonjour, comment vas tu ? J'aimerai savoir ce que tu penses du début de mon histoire ? Cela te plais ? As tu des suggestions ? N'hésite pas à me les dire en commentaires ! Sophie.
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La vie est un tourbillon d'emmerdes.
ChickLitRécemment larguée par son "ami avec bénéfice" Marion se sent soudainement confuse. Elle n'est plus sûre de tout ce qui tourne autour d'elle. Aime-t-elle vraiment son boulot ? Doit- elle toujours considérer sa meilleure amie comme telle ? A-t-elle vr...