"J'ai rencontré quelqu'un que j'apprécie beaucoup. C'est mieux qu'on en reste là Marion. Bonne continuation."
Voilà comment je venais de me faire larguer de bon matin par Jorah mon "ami avec bénéfice". On pouvait rêver mieux comme réveil. On pouvait aussi rêver mieux comme message de rupture. J'allais allumer la machine à café. Je commençais à me déshabiller en allant dans la salle de bain éparpillant ainsi mes vêtements dans le couloir. L'eau chaude commençait à couler sur mes cheveux et j'émergeais doucement de mon sommeil. - Mais quel trou du cul ! m'exclamais je.
Je venais enfin d'atterrir sur Terre et mes idées étaient presque devenues claires. Il me fallait d'abord un bon café et une cigarette.
Au bord de la fenêtre de ma cuisine en fumant ma cigarette je regardais la rue. Ma tasse de café me réchauffait les mains. Je repensais soudain à ma première rencontre avec Jorah. Ce n'était pas romantique du tout. Il n'y avait aucune alchimie entre lui et moi et pourtant de fils en aiguille nous avions finis par devenir très proche... Dans tous les sens du terme. Ce jour là il faisait chaud et j'étais confortablement installée à la terrasse de mon bar préféré. En attendant ma limonade à la pêche je racontais à mes amies comment j'avais surpris l'idiot avec qui je sortais depuis quatre mois nu comme un ver dans sa douche avec une autre fille, elle aussi nue comme un vers. Situation plutôt cocasse car, moi aussi, j'étais nue comme un ver. Deux jours plus tard après m'être remise de mes émotions j'en riais à gorge déployée et j'avais décidé de tout raconter à mes acolytes de toujours. Au fond j'avais toujours su qu'Allan n'était pas un mec pour moi. Un peu trop beau, un peu trop égocentrique, un peu trop coureur de jupon. Hélas c'était ça mon genre de mec. Je savais pertinemment qu'il fallait que j'évite ce genre d'homme mais à chaque fois je me faisais avoir. J'entrais volontairement dans le jeu jusqu'à ce qu'un des deux en ai marre et largue l'autre en premier. Mais il y a six mois j'en avais marre de ces prises de tête avec des Don Juan qui n'en valaient pas vraiment la peine et je voulais juste m'amuser pour oublier le désastre qu'était ma vie amoureuse. C'est alors que je me suis écriée en plein milieu de la terrasse bondée de monde : "Moi je veux juste m'amuser et prendre du bon temps avec le premier venu c'est tout !". Il se trouve que le premier venu était Jorah un des serveurs du bar qui avait entendu mon appel et qui avait subtilement écrit son numéro de téléphone derrière ma serviette avant de me l'a donner et de me glisser un clin d'oeil. Et c'est ainsi que Jorah est devenu mon ami avec bénéfice. Plus pour les bénéfices que pour être mon ami. En effet n'était pas très futé mais qu'est ce qu'il était canon ! Nous avons passé de très bons moments ensemble et maintenant c'était fini. Sans mentir je ne ressentais aucune émotion à part du désespoir en vu de mes prochaines soirées seules.
Je finis à contre coeur mon café devenu froid avant de commencer à m'habiller. Aujourd'hui ce sera slim noir et tee shirt blanc, plus basique tu meurs. J'enfile mes bottines à talons, mon perfecto en cuir. J'attrapes mes clés et je m'en vais en trombe. Je suis encore en retard pour le boulot. Je sens la journée bien pourrie arriver, pas vous ?
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La vie est un tourbillon d'emmerdes.
ChickLitRécemment larguée par son "ami avec bénéfice" Marion se sent soudainement confuse. Elle n'est plus sûre de tout ce qui tourne autour d'elle. Aime-t-elle vraiment son boulot ? Doit- elle toujours considérer sa meilleure amie comme telle ? A-t-elle vr...