Will I Be Happy ? [INACHEVÉ]

Chapitre 4: Évasion (1)

Matthew et moi marchions dans le 1er sous-sol.

"Pourquoi il ne m'avait pas parlé de son plan ?"

"Pourquoi il ne m'a pas mis dans la confident ?"

"Pourquoi Jack ?"

Je remarque qu'il portait une paire de gants bleu d'opération sous un paire de gants en cuir.

-Pourquoi tu portes des gants ?

Il ne répond pas.

-Pourquoi tu m'as rien dis ?

Il répond toujours pas.

-MATTHEW !! criais-je.

Matthew s'arrête et moi aussi.

J'attends qu'il se retourne mais il n'en fit rien. Je vois juste ses poings se serraient puis il reprend sa marche et je fais de même. C'est si frustratant.

L'accès au 2nd sous-sol était dissimulé derrière un mur. Matthew avait fait une pression sur le mur et une partie du mur, sous l'aspect d'une porte recula et se glissa derrière la partie fixe du mur, laissant apparaître un escalier. Les murs étaient en briques de pierre qui avaient traversés le temps, au vu leur état. Il fait assez froid dans les couloirs. Je demande bien comment il pouvait connaître cette partie de l'Institut.

Matthew s'arrête à une intersection avec deux couloirs: un à notre gauche et une autre qui est la continuité du couloir où l'on se trouve. Il s'est tourné vers moi. Il s'est approché et m'a pris dans ses bras. Il tremble. On est resté, ainsi, un moment puis il se détache.

-Matthew ?...

Il prend un air très sérieux.

-Continue le long de ce couloir. Tu tournes sur la gauche et tu verras un sac au sol en face d'un trou. Il y a des outils qui t'aideront à briser les barreaux. Ça nous permettra d'accéder à un conduit d'évacuation des eaux de l'Institut. C'est par là qu'on va sortir. Ça va faire du bruit mais t'inquiète pas je vais faire en sorte que personne n'entend rien. Les gardiens sont tous au rez-de-chaussé et dans les couloirs. Les garçons et Jack se chargeront d'eux.

-Okay...

Il part et je lance :

-Sois prudent.

-Promis, ajoute-t-il, en souriant, avant de partir en courant.

Je cours jusqu'à ce sac et me mets à l'oeuvre sans tardé. Je frappe depuis un petit moment mais les barreaux ne se brisent pas. Je fais pression aux endroits où les barreaux se croisaient mais là, non plus ils ne se brisent pas. J'essaie entre les barreaux mais là aussi, ça n'a pas marché. Je fouille dans le sac et vois un marteau. Je le prends et frappe les barreaux. Aucune fissure. Je m'arrête et regarde ce qu'il y a d'autres mais les autres outils étaient un autre marteau et une autre pince...

Je m'arrête.

Mon père aurait déjà trouvé la solution pour les briser. Mon père aime le bricolage c'est son passe-temps lorsqu'il ne travaille pas dans son entreprise. Il dirige une entreprise de pétrole. Il tenait à ce que je prenne l'affaire adulte mais au fond, j'en avais pas envie. Je devais le faire parce qu'il fallait que je fasse. Par respect pour ma famille, pour mon père. Ma mère en était fière et s'en ventait auprés de ses amis et de la famille...

Un souvenir me revient soudainement en mémoire. Un documentaire sur les constructions d'infrastructures d'époque. Les barreaux sont parfois enfoncés dans les briques. J'ai, alors, pris le marteau et frappé les briques qui entourait le trou. Je donne, ensuite, des coups de pieds. Je répète mes coups en rythme lorsque j'entends des bruits.

Quelqu’un s'approche en courant. Il s'approche. Je m'arrête net et me tourne vers l'angle que je fixais la peur au ventre. Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus. Je me lève d'un coup. Je me mets sur la défensive, prêt à riposter avec le marteau, seule arme que j'ai.

-AAAHHH ! ai-je crié, en fonçant vers l'angle.

Je m'arrête dans mon élan en le voyant.

-Jack ?

Il était entouré d'un groupe de garçons.

-Louis, t'en es où ? me demande-t-il, en sortant du groupe.

Je ne comprends pas tout suite ce qu'il veut me dire. J'étais fixé sur les garçons. Certains étaient légèrement blessés au visage et aux mains. D'autres tremblaient. Les vêtements de certains étaient un peu déchiré. Je sors de mon absence et lui réponds :

-Oui !

-Matthew n'est pas là ? écrie-t-il, choqué de son absence.

-Non..., lui ai-je répondu, troublé par le ton de sa voix. Je ne sais pas où il est exactement...On s'est séparé...

-Ok, les gars ! lance-t-il aux garçons, Ceux qui le peuvent, donnez un coup de main ! (Il se retourne vers moi) Je vais chercher Matthew !

-Attends, je viens avec toi ! lui lançais-je, en tendant le marteau à un des garçons.

-Non, reste avec eux ! m'arrête-t-il. Je vais le chercher ! Fais ce que tu dois faire !

-Non ! Je viens...

-Je vais le chercher, Louis ! me crie-t-il dessus, d'un air frustré.

Tout le monde s'est tu et mon coeur bondit. Il réalise son attitude et se calme en prenant une profonde respiration.

-Tout ira bien, Louis..., ajoute-t-il, en passant la main dans ses cheveux. Occupe-toi d'eux...C'est le plus important.

Je voulais le contredire à nouveau mais il a raison.

-D'accord...

Et, il partit en courant.

Je me suis tourné vers les garçons et on a continué ce que j'avais commencđ. Alors que je dégageais les briques, je sens une main sur mon épaule.

Peter et Tim.

-Vous êtes venus ! exclamais-je, surpris et content.

-Ouais ! Comme tu vois ! me répond Peter, sourire aux lèvres.

Je me lève et les prends dans mes bras.

Peter et Tim sont arrivés en début d'année. Peter est plutôt mystérieux et rebelle en apparence avec ses cheveux violets et ses troues de piercings mais pas du tout. Il y'a un gros coeur derrière. Il est le coloc de Tim. Tim est blond vénitien avec un teint porcelaine qui lui donne un air élfique. Il est très réservé. Il ne parle pas. J'ai rencontré Peter lors des activités sportives et Tim, dans les toilettes. Il pleure assez souvent d'ailleurs.

Un par un, on descend. Peter descend en premier et je reste en haut pour aider tout le monde à rejoindre Peter sans chuter. Une fois, tout le monde en bas, je passe le sac à outils à Peter.

J'entends, alors, des pas venir en courant. Je me tourne et vois Jack qui porte Matthew dans ses bras.

Inconscient.

Du sang sur son visage.