Will I Be Happy ? [INACHEVÉ]

Chapitre 6: Évasion (3)

Je suis sorti de son étreinte et on s'est tourné d'un coup vers la voix.

Le visage du chef de la sécurité se dévoile devant nos yeux.

-COUREZ !! crie Jack.

Tout le monde s'est mis à courir dans un movement collectif.

J'ai poussé Peter et Tim à courir.

On a couru aussi vite que possible dans le noir de la forêt. Je ne pouvais m'empêcher de regarder dans tous les sens.

Mon cœur bat à tout rompre en moi.

Ils sont...une quinzaine, derrière nous.

J'ai trébuché alors que j'approche de l'ensemble du groupe. Et, je n'étais pas le seul. Un gars à côté de moi et d'autres devant venaient de chuter.

Nous courons dans le noir presque total. Les arbres avaient crée une canopée qui laissait aucune lumière passée. Il est dur de voir ce qui se trouvait et de prendre en compte ce paramètre alors qu'on court la terreur au ventre. Je cours vers un garçon qui était blessé, non loin de moi,  aussi vite que je le pouvais. Les gardes prenaient du terrain. Il s'est grippé sur mon dos et j'ai foncé vers le groupe. La lumière de nos lampes partait dans tous les sens dans la panique. Je vois, à quelques mètres, une pente qui donnait sur la route où je vois deux véhicules. Mick, qui s'y trouvait, nous crie d'accélérer. Je le vois se diriger vers un camion. Un camion militaire. Derrière, il y a une camionnette. Mick est allé vers l'avant du camion prendre quelque chose. Je le revois apparaître avec un pistolet. Il s'est mis à viser les gardes. Pas pour les blesser

J'ai couru vers lui aussi vite que je le pouvais. Les gardes prenaient le terrain. Je lui ai dis de gripper sur mon dos et j'ai couru à nouveau. La lumière de nos lampes partait dans tous les sens dû à notre panique. Je vois,  au loin, une pente qui mène à la route où je vis deux véhicules. Mick, tout devant, nous crie d'accélérer. Je le vois se diriger vers l'avant du camion. Un camion militaire. Derrière il y a une camionnette. Mick est allé vers l'avant du camion pour prendre quelque chose. Je le revois apparaître avec un pistolet. Il s'est mis à viser les gardes. Pas pour les blesser. Il a couru vers nous et il a visé le sol pour les faire reculer. Je n'avais pas trop de force.

Mick a pris le garçon sur son dos lorsque Jack était arrivé vers les véhicules. Il tend un pistolet à Peter qui a tiré sans hésité. Les gardes se sont immédiatement mis à couvert derrière les troncs d'arbres. Ils ne sont pas équipés en armes.

La plupart des garçons étaient dans la camion et d'autres étaient en train de monter à l'arrière de la camionnette. Jack était monté à l'arrière Peter et Tim. Je montais la pente pour rejoindre la route lorsque les tirs retentissent. Je me suis immédiatement plaqué contre le sol avec le garçon sur mon dos que j'ai fais basculer contre le sol, à côté de moi. Je regarde derrière nous et vois les armes dans leurs mains.

On rampe rapidement jusqu’à la route et on monte en vitesse dans les véhicules.

-Louis ! écrie Jack, choqué.

J'ai couru à l'arrière de la camionnette et Mick s'est dirigé vers le camion. Tout le monde s'était baissé dans le camion et la camionnette pour éviter les tirs.

-Mick ? entendai-je le père de Jack. Pars !

Le moteur de la camionnette ne démarrait pas.

-Ne discutes pas, Mick ! Ce n'est pas le moment ! Tu dois les amener à un hopital !

Je pense qu'il communique par radio ou talky-walky puisque je n'entend pas la voix de Mike.

-Cesse de me contredire, jeune homme ! C'est un ordre ! Fonce !

Puis, j'entends le moteur du camion.

Je sors de ma concentration et mon regard réalise la situation dans laquelle nous nous trouvions. Je vois la terreur dans leur yeux. Je le suis autant qu'eux. Je vois Jack assis, sous la vitre de l'arrière de la camionnette avec Matthew. Matthew était dans un pire état que la dernière fois que je l'ai vu...Son teint était très pâle...Ses lèvres avaient perdu de la couleur...Jack avait le bout de ses doigts sur sa nuque pour surveiller son rythme cardiaque...et l'autre, il avait une arme...

Je lui ai pris.

-Louis !

Je me suis levé et tire sans vraiment réfléchir ni vraiment regarder.

-Louis ?!

-Je sais ce que je fais ! lançais-je, avec une assurance qui me surprend.

Je suppose que c'est l'adrénaline.

-Dépêche, Pa' ! crie Jack.

-Je sais ! crie-t-il.

Les gardes se rapprochaient. Et, je n'ai presque plus de balles. Le poids de l'arme diminuait dans mes mains.

-Papa !

-Je fais ce que je peux ! répète-t-il. Je fais ce que je peux, Jack !

Les gardes se rapprochaient. Il faut les ralentir. À court de balles, j'ai pris le sac à dos non loin de mes pieds et j'ai lancé le marteau vers eux. Il a frappé un garde sur le torse et le fit tomber au sol. Mais, ils continuaient de tirer et moi, je continue de lancer tous les outils, tout en me mettant à couvert.

Les tirs étaient de plus en plus nourri.

Le camion ne démarre toujours pas.

Mon cœur est terrifié.

Est-ce qu'on allait y retourner ?

Sans que personne n'en sache rien ?

Le moteur ronronne et la camionnette fonce en quatrième vitesse.

Je relève lentement et les autres aussi. Je les vois au loin devenir de plus en plus petit...S'effacer...sur l'horizon de la route...

Des larmes ont ruisselé sur mon visage et mon coeur s'est comme décompressé.

On a réussi...

Mon corps s'est alors écroulé, brusquement, en arrière...

-Louis !! entendis-je crier Jack et Peter.

Je présume que tout cette action et tension a bouffé mon énergie...

Le ciel s'est lentement assombri jusqu’à que mes paupières se ferment...