Un week-end presque parfait... [De retour]

Chapitre 30 : Imbécile.

Imbécile. 
Imbécile.
Fausseté. 
Fausseté.
Menteur.
Men...men...

-MENTEUR! VOUS N'ÊTES QU'UN MENTEUR.

-Nathalie. Calmez-vous. Tout ceci est inutile. Nous savons tout les deux la vérit--

-C'EST FAUX! CE N'EST PAS MOI! 

-Si vous ne vous calmez pas, je devrais contacter mon ami. Est-ce vraiment ce que vous voulez? 

Le docteur pose un regard calme sur moi. Me défiant du regard, je remarque sa main en dessous de son bureau. En mon intérieur, je bouille de rage. Ce n'est pas possible. Je n'ai aucun souvenir de cet événement. Je ne comprend rien... Je suis incapable de continuer. S'en est trop... s'en est trop..

Des larmes coulent sur mon visage. Je tombe sur la chaise. Je pleure de rage et de désespoir. 

-Tuer moi Docteur, tuer moi...

-C'est contraire au règlement. Désolé.

Je le fixe avec un regard désespéré. 

-Pauvre petite chose, lâche t'il. Retourne à ta chambre maintenant. Cela suffit pour aujourd'hui. Tu en as assez vu. Allez, sort.

«Heu. Pardon ?»

-Non. 

-Nathalie. Obéis.

-Non. Je ne retourne pas là. Ils ont tuer un homme. Ils ont frappés des gens. Vous... vous êtes un monstre. Je ne retourne pas là. Hors de question.

-ÉCOUTE-MOI BIEN PETITE--

Le téléphone du Docteur lui coupe violemment la parole, il  décroche et murmure quelques mots. 
En arrière de moi, la porte du bureau s'ouvre, laissant entrer un employé inconnu avec un plateau d'argent sur lequel repose un poulet frais ainsi que de la purée de pomme de terre. Il est suivi de près par un autre homme qui apporte, lui aussi dans un plateau, des ustensiles et assiettes. 

Docteur Damien tasse quelques papiers et documents de son bureau. Mon regard se porta sur un couteau. Un couteau assez pointu pour désosser le poulet fraîchement préparé.

Ce couteau pourrait être ma clé de sortie. 

Dès que les employés sortiront, je sauterais sur le couteau. Je sauterais sur ce fils de chien de Damien. Je le poignarderais de toute mes forces. Chaque coup me procurera une satisfaction énorme. Oh...ce sera parfait.

-Merci, merci. Sortez à présent. Laissez nous déguster. 

Docteur Damien se rassoie, les employés sortent et je commence à examiner le bureau pour trouver un moyen de détourner le regard du docteur.  

Étrangement, j'ai l'impression qu'on me chuchote à l'oreille. Je dois être patiente un peu. Pas de précipitation Nath. Attend un peu.

-Prête à manger un bon repas ? 

Je n'ai absolument pas envie de manger. Après réflexion, manger est toujours mieux que de se faire enfermer dans une chambre laide et froide.

-Oui. Bien sûr.

-Cesse d'être froide, Nathalie. Me dit il sur un ton neutre. Je t'ai sauvé de la prison.

Soudain j'ai une idée en tête. 

J'étire mes bras en feignant d'être fatiguée. Je fais exprès de faire tomber un pot de crayon à côté de lui. 

Docteur Damien me lance un regard noir et lâche un gros soupir.

Prenant une petite voix coupable je lui dit doucement : 

-Désolé...pardon... je suis si gaffeuse..ohh..

En faisant mon théâtre, je prend le couteau. 

Docteur Damien ramasse les crayons. Son dos est à moi. J'hésite une seconde. Puis j'élance mon bras vers son dos.

Le Docteur n'est pas aussi stupide qu'il en à l'air.

La lame se plante direct dans sa côte droite. Le sang jaillit, sa chair craque et fend sous la lame. Il hurle à plein poumons et se lance sur le bouton en dessous de son bureau. Il me hurle dessus, me dit que je vais le regretter. Que je suis une folle. 

Et moi... 

Je rit. Je recule en regardant mon oeuvre. Mes mains ensanglantées. Mon habit blanc, devenu rouge. Je ris et m'étend le sang dans le visage. Je ne peut pas arrêter de rigoler. J'en pleure. Je rit sans arrêt. Je rit même si la porte du bureau ouvre dans un fracas immense. Je ris même si j'ai presque tuer un homme...encore. Je ris même si je vois L'Homme Au Bâton s'avancer vers moi. Je rit même si je sens une douleur sur ma tête. Une douleur me fracasser le crâne. Me fracasser l'esprit. Me fracasser l'âme.

Je rit. Je rit. Et je rit.