My daddy told me

Chapitre 8

Une bonne semaine s'était écoulée depuis l'incendie et j'avais dormi chaque soir chez Jamie. Pendant cette semaine nous avions retrouvé la complicité que nous avions avant tout ça, avant son petit-ami, avant la mort de mon père, quand tout allait encore bien. Nous étions samedi et comme nous n'avions pas cours je m'étais réveillé aux alentours de dix heures, Jamie lui était déjà levé. Comme je savais que ses parents passaient le week-end chez des amis, j'étais sorti de la chambre seulement vêtu de mon jogging. Jamie m'avait prévenu la veille qu'il allait voir Brandon dans la journée c'était pour cette raison que son absence ne m'inquiétait pas.

Je passais d'abord par la cuisine pour récupérer quelque chose à manger puis je me rendis dans le salon où à ma surprise se trouvaient déjà deux personnes. « Je peux savoir ce qu'il fait chez toi ? » « Bonjour à toi aussi Brandon, ravi de te voir. » Ce dernier s'était levé et semblait très énervé, je ne voulais pas le mettre hors de lui mais j'aimais bien jouer avec les humeurs des gens. « Et je peux savoir pourquoi il est à moitié à poil ? Il a dormi avec toi ? » Jamie s'était levé à son tour, complètement paniqué et ne savait plus où donner de la tête. « C'est ici que je voulais en venir, enfin pas la partie où il est torse-nu mais il n'a plus d'appartement alors je l'héberge. »

Brandon souffla longuement puis leva les yeux au ciel il semblait exaspéré. « Donc c'est encore à cause de lui qu'on ne se voit plus ? Il lui arrive toujours des trucs au bon moment à ton pote. Dès que toi et moi on se rapproche, il lui arrive un truc et hop tu te concentres que sur lui et tu m'oublies. » Il s'était mit à hurler et Jamie était vraiment paniqué. « Tu vas vite te calmer Brandon, Jamie ne fait que m'aider, si t'as pas assez confiance en lui pour le laisser seul avec moi, remets-toi en question deux secondes. C'est mon meilleur ami depuis des années, vous vous connaissez depuis trois heures alors redescends d'un ton. »

Brandon était de plus en plus énervé et il s'était rapproché de moi, son torse était presque collé au miens. « Jamie est mon copain pas le tient. C'est moi qu'il embrasse, moi qu'il aime et avec moi qu'il dort. Tu n'es que son ami, comprends bien cette différence. » « Je sais tout ça Brandon, c'est toi qui a l'air d'en douter avec ta jalousie maladive. Remets-toi en question, si je ne suis que son ami tu n'as pas à être aussi jaloux. »

Il avait juré à plusieurs reprises, puis il avait quitté la maison sans prendre en compte les plaintes de Jamie qui lui disaient de revenir.

Mon ami c'était assit sur le canapé, la tête dans les mains alors j'avais posé mon bol de céréales et je m'étais mis à côté de lui. « T'en fais pas, ça va aller. » « Hm, ça m'énerve que vous ne vous entendiez pas alors que je tiens à vous deux. » Les mots n'avaient jamais été mon point fort alors j'avais posé ma tête sur son épaule et je lui caressait doucement le dos. « Tu l'aimes vraiment ? » « Non enfin je suis pas amoureux, ça fait pas longtemps lui et moi mais je tiens à lui. » J'avais hoché la tête, et au fond j'étais un peu soulagé d'entendre ça parce que je savais que je ne supporterais pas de savoir qu'il aimait quelqu'un plus qu'il ne m'aimait moi.

La journée c'était déroulé tranquillement, nous étions restés chez lui et nous n'avions pas fait grand-chose. Jamie était en train de préparer le repas pour nous deux et j'étais assis sur une chaise derrière lui.

J'avais beaucoup réfléchi concernant ce qu'il s'était passé avec Brandon et je ne comprenais pas sa jalousie maladive car elle n'avait pas lieu d'être. Jamie était mon meilleur ami et je n'avais jamais pensé à lui d'une autre manière. Pour moi c'était évident, je n'étais attiré que par les filles même si physiquement parlant j'étais très proche de Jamie, c'était purement de l'amitié. Et je pensais que la jalousie de Brandon était inutile mais une part de moi ne cessait de dire que si il était jaloux c'était parce que Jamie lui avait donné une raison de l'être.