Aujourd'hui cela faisait un mois. J'étais allongé dans mon lit, le carnet que mon père m'avait donné il y a tout juste un mois et un jour dans les mains, mes yeux fixant le plafond. Mon père avait senti venir qu'il ne lui restait plus que quelques heures à vivre alors il m'avait confié ce journal en me faisant promettre de le lire impérativement alors j'avais accepté. Malheureusement mon père était décédé le lendemain et depuis je n'osais pas toucher ce tas de feuilles. Malgré cette peur de ce que pouvait contenir le carnet, plus les jours passaient et plus je me sentais coupable envers mon père de ne pas en lire le contenu. Derek, mon père était un homme bien qui malheureusement était mort bien trop tôt suite à une maladie que les médecins n'avaient pu trouver à temps. J'étais né quand mon père n'avait que 18 ans et sa femme Lauren, ma mère n'en avait que 17. Malgré leur jeune âge ils avaient réussi à m'élever calmement et dans les meilleures conditions possibles mais malheureusement, la veille de mon deuxième anniversaire, me mère était décédée et mon père avait dû s'occuper seul de son nouveau-né. 16 ans plus tard alors qu'à mon tour je fêtais ma majorité, je me retrouvais livré à moi-même suite au décès prématuré de mon père qui n'avait que 36 ans. J'avais eu beaucoup de mal à me remettre de sa perte mais je ne pouvais m'empêcher de trouver ironique le fait de me retrouver livré à moi-même à cet âge-là comme l'était mon père, 16 ans plus tôt quand il devait s'occuper de moi alors qu'il était seul, ne bénéficiant de l'aide de personne. Désormais je vivais seul dans un petit appartement du centre-ville, et l'héritage laissé par mon père n'étant pas suffisant je devais concilier étude et travail pour pouvoir me payer tout ce dont j'avais besoin. Du jour au lendemain j'étais devenu un adulte et rien ne m'avait préparé à ça. Chaque jour mon père me manquait un peu plus encore et je savais que la seule chose qui me rattachait à lui désormais était ce carnet qu'il m'avait laissé. Alors prenant une grande inspiration et séchant mes larmes je l'ouvris et regarda attentivement la première page où figuraient les mots soigneusement écrit par mon père.
« Mon cher fils Charlie,
Si tu lis ça aujourd'hui c'est que malheureusement je ne suis plus de ce monde. J'aurais aimé pouvoir te dire tout ce que contient ce carnet à voix haute mais malheureusement je n'en ai pas eu le temps. Premièrement je tiens à te dire que tu dois continuer à vivre ta vie comme le jeune homme que tu es sans trop penser à moi, vis ta vie et sois heureux. Saches que tu es le bien le plus précieux qu'il m'ait été donné d'avoir, que je t'aime d'un amour infini et que même de là-haut je veille sur toi n'en doutes pas. A travers ce carnet j'ai plusieurs choses à te raconter et je vais te demander de le lire attentivement et de prendre en compte ce que je vais te dire car crois moi ça te sera bénéfique.
Je sais que je ne t'ai pas souvent parlé de ta mère mais c'est parce que son souvenir était trop douloureux pour moi et je ne veux pas qu'il en soit de même pour toi avec moi. Mais je pense que tu mérites la vérité alors c'est à travers ce carnet que tu vas découvrir le bonheur que j'ai connu à ses côtés que j'aurais aimé que toi aussi tu expérimentes.
1995
Tout a commencé en 1995, que je suis rentré en seconde dans le même lycée ou toi tu étais. C'est là que j'ai rencontré ta mère, une jolie blonde qui faisait une bonne tête de moins que moi mais qui avait un caractère redoutable. Elle était très gentille n'ai pas de doute là-dessus mais elle osait dire ce qu'elle pensait et parfois elle en disait même trop. Mais au fil du temps j'ai finis par comprendre que ça faisait partie de ses charmes. Quand je suis entré dans la salle de classe, la première chose que j'ai vu c'est le grand sourire qu'elle affichait à sa meilleure amie de l'époque, Lou il me semble. J'ai mis des semaines à oser aller parler à Lauren, elle était tellement impressionnante malgré sa petite taille. Au fil du temps sans lui parler seulement à l'admirer de loin j'avais fini par développer quelques sentiments pour elle, c'était l'un des nombreux pouvoirs qu'elle avait sur moi. »
Deux coups sur la porte me sortirent du récit de son père et c'est seulement à ce moment-là que je me rendis compte que je pleurais à nouveau alors j'essuya mes larmes et parti ouvrir mon appartement pour laisser entrer mon meilleur ami, Jamie. Depuis la mort de mon père, nous nous étions encore plus rapprochés car Jamie avait peur pour moi, il m'avait même proposé de venir habiter chez lui, ce que j'avais fait les premiers jours mais j'étais vite parti pour être autonome comme mon père l'aurait voulu. Depuis que je vivais seul, Jamie passait me voir tous les jours pour s'assurer que j'allais bien et même si au début je trouvais ça un peu enfantin j'étais heureux d'avoir un ami sur qui je pouvais autant compter.
« Viens entres. »
Jamie entra et comme à son habitude fit comme chez lui et s'installa directement sur le canapé, quand ses yeux tombèrent sur le carnet.
« C'est le journal que ton père t'as donné non ? »
« Oui j'ai enfin osé l'ouvrir. » J'avais parlé doucement et Jamie avait compris car après toutes ses années je n'avais plus besoin de mettre de mots sur ce que je ressentais, il le devinait. Alors s'en dire un mot de plus il m'avait attiré vers lui et j'avais posé ma tête contre son torse tandis que ses bras m'avaient entouré. Et ce jour-là je m'étais autorisé à pleurer dans ses bras, pendant qu'il tentait de me réconforter.
J'avais passé le reste de la journée avec Jamie et comme d'habitude il avait réussi à me remonter le moral sans faire beaucoup d'effort. Les choses avaient toujours été ainsi entre nous deux, on était proches, on se comprenait et on était présent l'un pour l'autre quand ça n'allait plus. Je savais que sans lui je serais toujours dans le même état affreux que lorsque j'avais appris le décès de mon père. Et grâce à Jamie j'avais même réussi à oublier pendant quelques heures le petit carnet et je me sentais come libéré d'un poids.
Lorsque le match que nous regardions à la télévision prit fin, Jamie avait décidé de partir après s'être assuré pendant un long moment que j'étais capable de passer la nuit seul.
« Je vais bien t'en fais pas, je fais quasiment plus de cauchemars Jamie, on se voit demain en cours. » J'essayais de le rassurer comme je pouvais, et il avait fini par partir.
Mais comme d'habitude avant de quitter mon appartement, il m'avait pris dans ses bras pendant de longues minutes puis m'avait embrassé le front comme pour me faire comprendre que je n'étais pas seul, qu'il était là pour moi. Notre relation avait changé il y a environ un mois, nous étions devenus beaucoup plus tactiles et même si au début j'avais trouvé ça un peu louche venant de Jamie, aujourd'hui j'avais pris goût à ça et je ne voulais pas m'en passer.
Une fois seul j'avais décidé de ne pas retoucher au carnet car je savais qu'une fois ma lecture du jour terminé, je pleurerais probablement malgré moi mais cette fois-ci personne ne serait présent pour me réconforté. Alors j'étais simplement allé me coucher tôt pour être prêt à affronter la nouvelle semaine de cours qui débutait le lendemain.
*Voilà le premier chapitre, j'espère qu'il vous a plu! J'ai mi pas mal de temps à l'écrire parce que je l'ai ré écrit plusieurs fois et cette version du chapitre est celle qui m'a le plus plu parmi toutes celles que j'ai écrit. J'espère que le début de cette histoire vous plaît et j'aimerais beaucoup avoir vos avis dessus!
En tous cas, n'hésitez pas à commenter ou voter ça me ferait très plaisir :)
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My daddy told me
Romance"Quand j'avais ton âge, j'aurais tout donné pour tomber amoureux."