Brouhaha

Chapitre 3 :

     Je réussis à l'éviter toute la matinée. Mais c'est l'heure d'aller au réfectoire et tout le monde sais que c'est l'endroit où l'on croise la plupart des demi-pensionnaires. Croisons les doigts pour qu'il soit externe.

Je me précipite pour prendre un plateaux et le met sur la rampe, les plats défilent doucement au rythme de mes pas. Je prends une salade, une pomme et et comme plat de résistance patate à la poêle. Enfin servie je me cherche une table ou du moins une place assise. N'ayant pas d'ami je n'ai pas longtemps à chercher et en trouve une au fond de la cantine. Le repas se passe rapidement, et aucune trace de Matthew me voilà rassurer. Je mets ma pomme dans mon sac et range mon plateaux repas sur le chariot de la plonge. Me rapprochant de la sortie pour pouvoir partir de la salle, je percute quelqu'un. Je lève mes yeux vers l'intéressé et vois ce que je redoute tant.

Il me dévisage de haut en bas ses amis eux continuent d'avancer vers le service. Il me retint par le bras sans toute fois exercer une quelconque pression.

-On se connais ?

Oh mon dieu, merde, merde ! Il faut que je réponde vite quelque chose !

-Non je ne crois pas.

Je baisse les yeux et dégage mon bras.

-Eh Mat ! Dit l'un de ses amis. Grouille un peu mec !

Il me délaisse et j'en profite pour partir de mon côté en pressant le pas.

Je file aux toilettes me rafraîchir. À  son touché j'ai ressentis plein de petits frissons qui m'ont rapidement rappelés la nuit passé avec lui. Il faut que je me calme, j'inspire profondément.

     Remise de mes émotions je finis la journée.

   J'ai pas envie de retourner à l'université. Mais me voilà comme un mardi ordinaire devant les énormes grilles blanches décrépies de cette prison. Ce matin j'essaie de croiser le moins de monde possible et donc me cache dans une des cabines chez les filles. Dès que j'entends la sonnerie qui retentit je cours en direction de mon cours mais un groupe semblable à des prostituées en plein travail viennent à ma rencontre. Et pour leurs fringues je sais de quoi je parle !

-Eh miss chasteté ! Me dit une.

Si elle savait je ne crois pas quelle dirait ça mais heureusement elle ne sait rien. Je fais comme si je ne les entends pas.

-Oh ! L'intello !

De mieux en mieux !

-Quoi ! Rétorque-je enfin. Après de nombreux soufflement de leur part. qui ne fais que me donner la nausée avec leur parfum trop concentré.

-C'est qu'elle n'est pas si sourde que ça la petite !

-Abrège j'ai un cours moi.

Je commence à m'énerver.

-Hier midi je t'ai vue discuter avec Matt ! Tu t'approche encore de lui, je t'étrangle ! Les gens comme nous ne sont pas dans le même catégorie que les moins que rien comme toi ! OK ?

-Promis ! C'est bon j'y vais ? Enfin !

Je cours pour ne pas louper ne serais-ce plus une minute précieuse de mon cours. Non mais elles s'y croient celles là, comme si je voulais l'approcher ! Je ne le veux absolument pas , le pire ce serait qu'il se rende compte que la fille de la nuit de son anniversaire soit moi. Et pire qu'il le dise à tout le monde ! Bon mettons ces affreuses pensées de côtés.

Youpi la journée est enfin fini ! Je sors sans vraiment me presser de l'établissement, les cours m'ont assommée. Mais voilà qu'ils sont finis, quelle bonne nouvelle ! Je cherche ma voiture du regard je suis visiblement l'une des dernières. Il ne reste que quelques attardés devant le bâtiment. Je profite du petit bruit de fond. Un mélange de vent qui se fracasse conte les arbres et de petites voix incompréhensibles.

Ma voiture est bien là. Une petite c3 rouge qu'à laissé mon père. L'une des rares choses qu'il a réussi à rembourser de son vivant. J'ouvre avec difficulté le coffre de mes bras surchargés de cahier. Mon sac ayant cassé en littérature ce qui m'embête pas mal. Dans mon coffre ce trouve un fouillis sans monde. Entre ma pauvre guitare que je n'ai pas touchée depuis des années maintenant , on peut aussi trouver des sachets de course en plastique vide (bien évidement) et deux sacs de change. L'un contient la seule robe portable que j'ai (qui n'ai pas liée en tout cas avec le monde de la nuit) avec tout les accessoires qui vont avec et les chaussures. Et dans le second mes affaires de sport car une fois par semaine, le mercredi où je n'ai que cours le matin, je me dirige vers le club de danse. Aucun cours ne figure sur le planning le mercredi, mais la directrice étant une vielle amie à ma mère me laisse la salle libre, rien qu'à moi. Où je peux m'évader de se monde aussi pourrie que la vie humaine . Qui consiste seulement à survivre. Je quitte mes pensées et revient sur terre .

Je ferme le coffre et me retourne pour me retrouver face à Matthew. Il me détaille de la tête aux pieds comme la dernière fois. Puis m'adresse un sourire. Quand il commence à avancer vers moi je monte dans ma voiture et démarre. Dans la voiture il n'a aucun pouvoir sur moi, je fais marche arrière pour pouvoir repartir de ma place de parking puis enclenche la marche avant mais avant que je ne puisse faire un mètre de plus il se met devant la voiture m'empêchant de partir. Merde à la fin !

Je baisse la vitre conducteur :

-Mais fais attention ! J'aurais pus t'écraser, idiot !

-Eh du calme ! Tu te serais arrêter si je t'avais fais que des signes ?

-Je sais pas mais tu aurais dus essayer !

-La prochaine fois.

Il s'approche de la vitre et s'accroupit pour être à la hauteur de la voiture. Puis reprends :

-Dit moi où je t'ai déjà vu ? Je sais qu'au vu de ton regard tu dois savoir.

-Noo..n !

-Apprends à mentir.

-Promis ! Sur ce, attention !

Je mets la première et le laisse en plan. Je sais pas comment je vais m'en sortir mais il le faut.