Chapitre 5 :

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-Bonjour Sam !

-Matthew c'est ça ?

J'essaie de faire l'innocente mais je n'arrive pas à mentir, je suis dans la merde !

-Je suis heureux de te revoir à nouveau. Et dire que je ne t'ai pas reconnu tout de suite.

Il affiche un énorme sourire, un sourire si doux et radieux. Mais il ne faut pas que je me laisse attendrir ou déstabiliser, je détourne le regard.

Il s'avance vers moi, je fait donc un pas en arrière mais aussitôt il place une main sur mon avant bras pour mit empêcher.

-Je vais partir, tu seras remboursé ! S'il te plaît oubli tout ça !

J'affiche un regards suppliant, alors que je déteste être à la merci de quelqu'un. Il me lâche, j'en profite pour courir reprendre ma veste puis m'avance d'un pas non rassuré vers la porte de sortie près d'où il se tient.

-Reste !

-Mais...

-Personne n'en sera rien. Promis.

Je ne sais plus comment réagir pourtant la fuite me semble toujours bien réaliste face à ce genre de situation. Mais je me surprends à rester planter là, à rien faire. Mon corps tremble, mes pensées s'emmêlent. Puis il passe un main dans mes cheveux pour ensuite la déposer sur ma mâchoire. Doucement il approche ses lèvres des miennes. Quelques minutes après nos lèvres s'entremêlent. Je n'ose pas le regarder dans les yeux et dieu sait à quel point j'en meurt d'envie, je ne bouge pas non plus mes bras, je ne réagit pas. D'un mouvement sûr il place sa main libre dans le creux de mon dos et me colle à lui. Je sens la chaleur de son corps contre moi. Puis en quelques pas effectués en marche-arrière, orchestré par Matthew je sens mes jambes butter sur le bord du lit, dans un autre mouvement je me retrouve basculée sur celui-ci. Ce qui me fis ainsi que Matthew exploser de rire. C'est étrange je me sens bizarre, mais d'un côté je me sens curieuse de savoir comment cela va se finir et j'ai même peur d'avoir ma réponse.

-Tu es belle !

Quoi ! Mais pourquoi me dit il ça ?

-Euh...Merci !

J'accompagne ma réplique d'un timide sourire.

-Tu veux bien que...

-Je n'ai pas le choix non ?

Il se raidit directement et s'assit sur le lit comme si je l'avais blessé.

-J'ai dit quelque chose qui ne faut pas ?

-Non mais je crois que tu ne comprends pas.

-Ne pas comprendre quoi ?

Effectivement là ce n'est pas très clair pour moi.

-Tu n'es pas juste une p....

Il n'arrive pas à finir ça phrase je décide donc de l'achever.

-Une catin, Une salope, une prostituée ?

Je n'avais encore jamais osé me définir comme ça. Je préfère l'intitulé de « femme d'une seule nuit » ou un synonyme plus doux.

-Oui... Mais tu es bien plus. Enfin pour moi. Tu es rester toute le soirée avec moi et même lorsque tu y avais été contrainte tu as gardée un regard bon vers moi, de temps à autre tu me souriais.

Je ne m'étais pas rendus compte de ça lors de sa fête mais c'est vrai, je ne l'ais pas détesté, il ne m'avais rien fait pour.

-Mais c'est pas tout lorsque nous avons baisé, ce n'était pas juste du sexe, je me sentais bien, tu a réussi à prendre toute mes peines et les faire disparaître en une nuit d'amour.

Mes joues sont rouges et je sens la chaleur y monter, mais il ne s'arrête pas de parler. Des millions de paroles qui sont valables aussi de mon côté. Qui vente le fait que l'on ai réussi lors d'une nuit à oublié le monde cruel qui nous entoure, que cette aventure nous a un peu changé.

-Moi aussi.

J'ai enfin réussi à placer ces quelques mots et avec le courage que ceux-ci mon procurés, je renverse Matthew pour qu'il soit au dessus de moi et que je puisse l'embraser. Il m'enlève mes vêtement un par un me laissant que des frissons sous le passage de ses doigts qui effleurent ma peau retirant les tissus. Je fais de même mais avec moins de délicatesse et plus de précipitation. Il me regarde, allongé sur moi, les mains de chaque côté de ma tête. Il me fixe quelques seconde dans les yeux puis m'enlace plus fort, me glisse à l'oreille :

-Tu es à moi au moins pour cette nuit et je ferais en sorte que ce ne soit pas la dernière .

A ses mots il descend ses habiles mains le long de mon corps pour les placer sous mes fesses pour pouvoir monter mon bassin et me pénétrer. La répétition de ses va et vient me fait lâcher des gémissements. Quand à lui je peux entendre sa respiration, il prend lui aussi son pied.

A la fin de notre ébat je me relève et prend mes habits et j'entame le procédure, me rhabillant comme je suis censée le faire avant de partir. Lui, ouvre enfin ses yeux qu'il avait fermé sans doute de fatigue.

-Que fais tu ?

-Quelle question je me rhabille !

-Reste !

-Pourquoi ?

-Car je le veux !

-Non je suis fatiguée je ne peux pas recoucher maintenant.

-Qui parle de sexe ?

-Mais euh...

-Dors avec moi !

-Non !

-Pourquoi ?

-Ça ne fait pas parti de mon travail.

-Cette requête n'est pas en rapport avec ton travail.

-Alors avec quoi ?

-Toi !

-Tu ne me connais pas tant que ça !

-Un peu tout de même physiquement déjà, puis je sais comment tu te prénomme.

-Je suis étonnée et quel est mon prénom ?

-Sam.

Je rigole d'un rire ironique. Bien sûr qu'il ne me connais pas ! Pourquoi me connaîtrait il ? Je ne suis que la catin, le bon coup. La bonne nouvelle étant qu'il ne m'ait pas réellement reconnu mais je sens tout de même un pincement au cœur.

-Pourquoi tu rigole ?

-Tu ne me connais pas.

Il ne répond pas, je finis de mettre mes chaussures, reprends mon sac et me dirige vers la porte, et me retourne une dernière fois. Son visage ne montre aucune expression, je referme mon emprise sur la poignée de porte et ferme la porte derrière moi.


BrouhahaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant