V : How I became a prisoner

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Je ne du pas rester dans le coaltar bien longtemps puisque lorsque je revins à moi, j'étais étendu dans l'herbe rase qui bordait la route. J'avais dû être expulsé du véhicule à un moment ou un autre. En tout cas, je me sentais comme déconnecter de la réalité, comme si tout mon corps était engourdie.

Une main passa dans mes cheveux et je gémis.

- Laura? Tu m'entends?

Je papillonnais des yeux et croisais un regard gris-vert un peu flou.

- Ma jambe... Marmonnais-je.

- Ça va aller...

Je n'entendis pas la suite puisque je m'évanouie à nouveau.

Quand j'émergeais pour la seconde fois, j'étais allongé dans un grand lit style baroque qui me disait vaguement quelque chose. J'étais déjà venu ici. Forcément, puisque c'était la chambre de Chris.

L'homme me tournait le dos et faisait face à la fenêtre. Il n'était vêtu que d'un pantalon en toile et d'un Marcel blanc. Je remarquais pour la première fois à quel point il était musclé.

- Je crois qu'il ne va pas être possible que je te ramène chez toi cette fois, murmura-t-il.

Je ne voulu même pas savoir comment il avait deviné que j'étais réveillé. Je tentais de me redressé et fus stopper par un curieux bruit de chaîne. Je jetais un oeil vers le montant du lit pour apercevoir un anneaux dans lequel passait un lien qui rejoignais mon poignet autour duquel était accrocher un bracelet en métal. Je sentie la panique me gagner en comprenant que j'étais enchaîner.

- Qu'est-ce que tu vas me faire?

- Te garder en vie.

Chris se tourna vers moi, son regard était plus froid que la glace.

- Tu as voulu te glisser dans la peau d'une adolescente normale, et voilà où ça t'a mener. Franchement, je pensais que tu avais passer l'âge de ces petits jeux.

- Je veux appeler ma mère.

Un rire cynique secoua l'homme devant moi.

- Ta mère est morte depuis deux millénaires.

- Tu es complètement fou.

- Maintenant stop. Regarde-moi.

Le ton impériale me fit tourner la tête malgré moi. Je le fixais droit dans les yeux.

- Tu vas rester ici, jusqu'à ce que la mémoire te reviennes où que tu décides d'arrêter de jouer la comédie.

Sur ce, il tourna les talons et quitta la chambre.
Je fixai la chaîne qui me retenait. Elle était assez longue pour que je puisse me lever et me tenir debout â côté du lit. Ce que j'allais avoir du mal à faire puisque ma jambe était dans le plâtre.

- Qui a bien pu me soigner... Murmurai-je.

- Moi, bien entendu.

Je sursautai en percevant la voix de Chris depuis une autre pièce. Ce mec avait des oreilles bioniques. Ou alors les murs étaient fin. Ce qui m'apprit que je ne pourrais pas tenter de me libérer discrètement.

Je décidai donc pour m'occuper de faire la conversation au vide.

- Donc tu es médecin?

- Entre autre chose.

Pourquoi était-il parti si c'était pour continuer à me parler. C'était cocasse.

- Je ne vais pas pouvoir rester menottée bien longtemps.

- Et pourquoi?

- J'ai des besoins.

- Un humain ne mange que deux fois par jour et il y a une bouteille d'eau sur la table de chevet.

- Certes oui mais je ne parlais pas de ça.

- Développe.

- C'est privé.

- Alors non.

- Ça te concerne.

- Vide ton sac.

- Allé, détache-moi, j'ai des fourmis dans la jambe.

- C'est le plâtre.

- D'ailleurs pourquoi m'attacher puisque je ne peux pas marcher?

- En suivant la même logique, pourquoi vouloir que je te détache?

- Pour le principe.

- Ridicule.

- Pas plus que toi.

- Tu as commencé.

- Faux.

- Vrai.

- Ah oui? Quand ça?

- En jouant l'ignorante, ce qui t'a mis en danger. 

- Pour la millième fois je ne joue pas, je ne sais pas de quoi tu parles.

- Foutaise.

- Détache-moi.

- Non.

Un ange passa.

- Chris.

- Quoi?

- Il faut que je fasse pipi.

- Mais c'est pas possible!

La porte de la chambre s'ouvrit à nouveau sur un Christopher de fort mauvais poil. Il sortie une petite clefs de sa poche et défit le bracelet qui me retenait le poignet.

- Accroche toi à mon coup.

- Pourquoi, mais...

Je poussai un petit glapissement alors qu'il me soulevait comme si je ne pesais rien. Il me porta jusqu'à une petit salle d'eau et me déposa sur les toilettes, à ma plus grande gêne.
Il se racla la gorge.

- Tu vas réussir à...

- Me déshabiller?

- Oui...

- Je pense.

- Ou tu veux que je t'aide, continua-t-il en même temps que moi.

J'écarquillais les yeux et il fit mine de mettre ses mains devant lui pour se protéger.

- Oublie ça! Désolé! Je vais... Y aller... Je te laisse faire pipi, enfin ou même caca si tu veux... Enfin bref ça ne me regarde pas, je n'ai pas envie de voir ça, berk, c'est ignoble, enfin pas toi! Mais je veux dire euh... J'ai pas du tout envie de te déshabiller.

Il percuta un bac à linge sale en reculant.

- Oups! Pardon le bac! Hihi, qu'est-ce qu'on rit ici, bref, appelle-moi quand tu as fini!

Il s'enfuit de la pièce sous mon regard médusé. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Rire de sa maladresse et de ses réactions bizarres, qui le rendait, il faut le dire, plutôt craquant, ou alors pleurer parce qu'il était clair comme de l'eau de roche qu'il était un peu fêlé, qu'il me désirait, et que, jusqu'à nouvel ordre, j'étais à sa merci.

How I became a vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant