How I became a vampire

XIV : How I became me

Bonsoir!

Chapitre écrit d'une traite, je m'y attendais pas moi-même, mais autant
vous le poster vu qu'il est terminé (il est un peu court du coup déso)

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Le temps semblait s'écouler au ralentit. J'avais chaud, puis froid, je percevais vaguement le bruit que faisait les rats qui gambadaient librement autour des canalisations. Des flashs de lumière passaient par intermittence devant mes yeux, et j'entendais des voix, des millions se sons différents qui raisonnaient comme à travers les valons des époques.

Je voyais la Grèce, alors que je n'y avais jamais mis les pieds de ma vie. Je sentais l'odeur des pins, le sucre des kourambiedes sur ma langue, j'entendais les champs traditionnels de Croatie et du Danemark, je voyais les étendues scintillantes des lacs d'Écosse, je reconnaissais le hurlement d'un loup dans la campagne italienne, j'inspirais l'odeur du feu de bois, celui des pluies estivales, je contemplais des milliers de lever de soleil, des millions et des milliards d'étoiles au dessus de ma tête. Il y avait une constante, dans le ciel, quelque chose de rassurant, d'apaisant dans le fait de pouvoir se dire que lui non plus ne changeait pas. Toujours les mêmes astres, toujours les mêmes constellations, les mêmes planètes en orbites, la même course contre la montre. L'étoile du berger au centre des cieux. Et des yeux verts et gris, quelque soit le pays, quelque soit la saison, le temps ou l'époque, a travers les siècles.

Et il y avait quelque chose de sombre aussi, et je voyais du sang, je voyais la nuit, mais sans étoiles. Les nuages, les orages, la foudre et le calme avant la tempête. Cet instant lourd. L'attente. La chute. L'absence.

Une douleur vive me vrilla le crâne, et je hurlais. Je hurlais pour que ça s'arrête. Je criais de toute mes forces, de toute mon âme, comme si on me l'arrachait.

Un gouffre de néant s'ouvrit devant moi.

La douleur se tue, comme on fait taire une bête en l'étouffant. De manière froidement définitive, et non sans un arrière goût de regret.

J'étais vide.

Mais il y avait une lumière qui brillait dans l'obscurité. Comme une unique étoiles. L'étoile du nord, l'étoile des marins, le cap à suivre. Je tendis la mains, et j'entendis des murmures, des milliards de murmures qui se débattaient en marge de mon esprit, comme de l'eau qui boue, essayant de briser la surface.

Les murmures enflèrent, jusqu'à me casser la tête. La lumière explosa.

Je me réveillais en inspirant une instance goulée d'air.

C'était le chaos autour de moi. Une lumière vive et cru m'agressa la rétine, des voix jaillirent de toute part, je sentais le monde bouger en tout sens. Mon sang battait si fort à mes oreilles que je mis un temps à comprendre où je me trouvais.

- Elle est réveillée! Hyper tension artérielle, je veux un milligramme de labétalol en intraveineuse, tout de suite! Mademoiselle, vous m'entendez? Mademoiselle! Faites-moi signe si vous comprenez ce que je dis.

Je hochais faiblement la tête.

- Comment vous appelez-vous?

C'était une infirmière urgentistes, ou un médecin, je n'en avais aucune idée. J'étais dans une ambulance.

- Pourquoi? Commençais-je, et ma voix me fis l'effet d'un coassement roque.

- Tout va bien, vous êtes entre de bonnes mains.

- Non...

Je devais me battre pour avoir les idées claires et parvenir à parler en même temps. Comment avais-je pu m'enfuir? Je me souvenais très bien du cachot, des tortures, puis soudain...

- Comment suis-je arrivée là? Couinais-je.

- Des randonneurs vous ont trouvé inconsciente sur un terrain vague, tout près d'ici. Vous souvenez-vous de quelque chose?

- Non...

Je me sentais partir à nouveau.

- Appelez Christopher Orson, murmurai-je alors que je tournais de l'oeil.

- Comment vous appelez-vous? Répéta l'infirmière.

- Laura.

***

Chapitre super court et un peu spécial mais j'espère qu'il vous a plu.

La suite bientôt, et ce sera beaucoup plus long, rien que de penser à tout ce que j'ai à écrire ça me déprime 💩

Bien la bise! 😘