Jour de départ

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Ce chapitre est dédicacé à celles qui m'ont inspirée les personnages.

-PANAME C'EST LA CHAMPIONS LEAGUE, FUCK SI T'ES PAS D'MA TEAM !

Dans le minibus, c'est l'euphorie. Voilà cinq heures qu'on roule, dehors il fait chaud, la route est bondée... Nous attendons avec impatience le moment où une aire de repos se profilera à l'horizon, car cela sera synonyme de : bol d'air frais, paquets de chips, sandwiches, et surtout, surtout... Toilettes.

Car on a beau être confortablement installées, avoir notre musique et nos petits gadgets électroniques à disposition, on est littéralement en train d'étouffer dans l'atmosphère confiné du véhicule, et on ne peut évidemment pas faire pipi sur les sièges. De plus, ma grand-mère étant une grande maniaque du ménage, elle nous a interdit ce qui pouvait faire des miettes dans la voiture. Et là, il quatorze heures, et la faim se fait sévèrement ressentir.

Tout avait bien commencé pourtant : nous étions toutes arrivées la veille chez mes grands-parents, pour pouvoir partir le plus tôt possible le lendemain. Pour profiter de la fraîcheur matinale et du peu de monde sur les routes, nous devions nous en aller vers huit heures, mon papi et ma mamie ne voulant pas trop nous brusquer.

Et déjà, nous avions rencontré un problème.

J'avais pourtant bien spécifié aux filles de prendre un sac où elles rangeraient toutes leurs affaires de toilettes, ainsi que de quoi dormir, des vêtements pour se changer le lendemain sans oublier bien sûr un pique-nique. Et surtout, surtout, de garder leur sac de couchage à part. Une fois chez mes grands-parents, mon papi nous avait demandées de lui donner nos valises afin de les ranger dans le coffre.

Je m'étais fait immédiatement taper sur les doigts. Disons que j'avais amené une énorme valise en plus d'un petit sac de voyage pour les chaussures, un autre pour les affaires de « plage », à savoir trois serviettes, une rabane, un petit parasol, une bouée géante gonflable, deux frites... Sans bien sûr oublier mes livres, mon ordinateur portable, mon casque, mes CDs, mon carnet, mes crayons, mes stylos, mon porte-monnaie et un tas d'autres choses...

Après de très longues négociations, j'avais fini par laisser la bouée (jugée inadaptée à l'Océan par mes grands-parents), ainsi qu'une serviette de plage, le parasol et les frites. Bon, c'est vrai qu'on gagnait vachement de place, même si je refusais de l'admettre.

Il a fallu une bonne demi-heure à mon grand-père pour tout charger, mais finalement, après avoir fait cette longue partie de Tetris dans le coffre du minibus, prêté par leurs voisins, tout était prêt pour le lendemain.

-Paloma, tu serais gentille d'aller dire bonjour à Robert et Marie avec tes petites copines, pour les remercier du véhicule, suggéra ma grand-mère quand nous étions rentrées chez eux. Ils seraient contents de te voir, puis c'est grâce à eux que vous pouvez partir avec nous.

Nous nous étions exécutées et étions parties les voir. Lola me questionna un peu à leur sujet.

-Tu m'expliques comment ça se fait qu'ils aient un minibus ?

Je lui avais alors dit qu'ils ont beaucoup de petits enfants. Mais vraiment beaucoup. Et comme ils en sont complètement dingues, ils les prennent souvent les sept à la fois. Oui, les sept.

Une fois devant chez eux, j'avais toqué à leur porte et presque immédiatement, une femme plutôt grande et fine, aux cheveux courts et rouges, m'ouvrit.

-Entrez les filles ! lança-t-elle, tout sourire.

Et nous avions passé environ une demi-heure à discuter et à nous empiffrer de gâteaux. Résultat : en retournant chez mes grands-parents, nous n'avions plus tellement faim.

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