Plage, chamallows et baisers

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Ce chapitre est dédicacé à celle qui m'a inspirée Paloma.

Cette soirée s'annonce être parfaite. En tout ca, elle a intérêt à l'être.

Cela fait déjà une semaine que nous sommes au camping et là, dans même pas une heure, nous allons passer avec les garçons une bonne partie de la nuit sur la plage ! Réunies autour d'un Apple Sunshine, les filles et moi discutons de notre soirée : musique, feu de camp, chamallows, et un tas d'autres trucs sympas sont prévus pour cette super soirée ! J'avoue avoir assez hâte, et mon excitation est probablement visible puisque Gaëlle se moque gentiment de moi.

Il avait bien évidemment fallu parlementer un long moment avec mes grands-parents pour obtenir cette autorisation : oui, ce sont des garçons sérieux ; non, nous ne comptons pas boire comme des trous et consommer de la drogue ; oui, nous serions bien toutes ensemble ; évidemment que nous garderions nos téléphones sur nous, en cas de pépin ; non, nous n'irions pas traîner avec des junkies ...

Un véritable interrogatoire mené par mon grand-père, ancien gendarme retraité, mais qui savait pertinemment si ses suspects lui mentaient –en l'occurrence, moi.

Les consignes étaient très claires : nous devions rentrées sobres, « clean » et de préférence, pas enceintes.

Ma grand-mère nous avait aussi averties de ne pas rentrer après trois heures du matin, sinon, nous pouvions passer le reste de nos journées et soirées dans notre tente.

Soucieuses de ne pas terminer séquestrer sous une toile pour le restant de nos vacances, nous avons tout accepté sans broncher. Puis la permission de trois heures du matin, c'est largement ce qu'il nous faut. Et lorsque nous avions terminé notre tour de vaisselle, les filles et moi sommes allées nous préparer, avant de passer à la superette du camping, acheter quelques bricoles pour ce soir.

Et c'est les bras chargés de guimauves et de piques pour les faire griller que nous avions quitté le magasin, sous l'œil amusé de la caissière. Une fois sorties, nous avions toutes enfournées nos victuailles dans un sac, avant d'attendre les garçons au bar, autour de notre cocktail fétiche.

Elsa ne tient plus en place. Voilà près d'un quart d'heure qu'elle parle non stop de Louis. C'en est presque insupportable. Je tourne la tête vers Lola, qui fait de même. Nous échangeons un espèce de sourire traduisant notre agacement.

Nous sommes finalement sauvées par les trois mousquetaires qui débarquent, sac de cours sur le dos. Ce fameux accessoire qui contenait cahiers et trousses durant la période scolaire et qui se transforme en « sac d'Hermione Granger » durant les vacances.

Tout le monde s'embrasse, tout le monde s'aime, c'est génial.

Nous terminons tranquillement nos boissons. Personne ne me fera jamais terminer mon Apple Sunshine trop vite. Ce truc là, ça se déguste. Jusqu'au bout. D'autant plus que c'est notre rituel avec les filles. Pas un seul soir, nous ne sommes pas allées en commander un chacune au bar.

Une fois notre consommation terminée, nous quittons tous les huit la terrasse du bar pour l'entrée principale du camping, qui mène plus directement à l'Océan que par notre emplacement. Nous marchons gaiement, la bonne humeur est au rendez-vous.

Quand nous arrivons sur la plage, il est environ 21h30. Le contraste entre l'Océan l'après-midi et le soir est saisissant : le bruit des vagues est encore plus assourdissant. Le sable semble s'étendre à perte de vue et gagne en superbe sans la présence des serviettes et parasols bariolés amassés sur la plage. Quant au ciel, son incandescence est sublimée par l'eau, servant de reflet à la somptuosité du coucher de soleil.

Apple SunshineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant