Chapitre 5

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-Eli...Élise...qu'est ce qui m'arrive ? Demanda Sam, paniqué.
Elle devinait qu'il bougeait la tête et examinait cette nouvelle forme corporelle avec crainte.
-Je pense que tu as aspiré le sable avec ton corps pour nous dégager ! suggéra la jeune fille.
-Ah, génial... vive le pouvoir du sable...
- Mais si tu te concentres, tu peux essayer de redevenir normal, tenta d'expliquer Elise.
-D'accord, je vais essayer.
Il inspira profondément, leva les mains au niveau de son bassin puis se concentra. Au bout de quelques secondes, un éclat doré entoura le jeune magicien. Puis son corps commença à apparaitre.
-C'est bon, je suis normal ? demanda-t-il en tâtant son corps avec ses mains.
-Oui c'est bon, ne t'inquiètes pas.
Les deux adolescents n'étaient plus dans le sable, sauf qu'il y en avait partout dans le garage.
-Sam, tu pourrais essayer de tout remettre dans le sac s'il te plaît ?
Le garçon afficha une mine quelque peu apeurée.
-Heu... je vais redevenir bizarre...
-Débrouilles-toi, il faut tout ranger !
L'adolescent obéit. Il se concentra, mit la main à la hauteur du sable puis le sable forma une sorte de serpent et vint s'enrouler autour de lui. Son corps était à nouveau fait de sable.
Une grosse masse de sable bougea puis elle se mit dans un sac solide qui se trouvait près des adolescents.
Dix minutes plus tard, Elise attrapa le sac par une poignée et Sam par l'autre, puis ils sortirent du garage.
Quand les deux amis arrivèrent dans le salon, ils découvrirent un sacré bazar ! Paul et Manon essayaient désespérément d'allumer un feu dans la cheminée tandis que Chloé, Léa, Vincenzo et Rémi essuyaient le sol à toute vitesse pour éviter que de l'eau ne touche un meuble ou autre chose fragile.
-Vous en avez mis du temps ! dit Manon en frottant ses mains pleines de charbon.
-Désolé, mais Sam n'était pas assez grand alors il m'a fait la courte échelle et c'est idiot a tout lâché et on a eu du mal à nettoyer...
-Bah tiens on dirait que vous le faites exprès ! Commenta Léa en regardant tour à tour Chloé et Sam.
Paul et Vincenzo étaient morts de rire.
-Je suis peut-être un boulet, mais regardez ! s'exclama Sam.
Il mit sa main dans le sac, du sable s'enroula autour de lui et son corps devint entièrement en sable.
-T'es trop fort ! s'exclama Chloé.
-Ouais, mais la boulette professionnelle c'est moi, toi t'es un amateur ! Ajouta Manon.
Sam lui lança du sable dans la tête. Elle tomba en arrière sur les fesses.
Elle se releva en se frottant la bouche.
-T'es malade ou quoi ? C'est dégueu le sable, surtout si ça vient de toi !
Il lui lança à nouveau du sable mais elle l'esquiva de justesse.
Une fois le coup esquivé, la magicienne des animaux se transforma en ours et se dirigea rapidement vers Sam. Puis elle lui sauta dessus. Elle l'attrapa par le t-shirt avec sa gueule et se mit sur ses pattes arrière. Il était maintenant suspendu en l'air par les épaules car elle mesurait près de deux mètres.
-Lâche- moi ! Cria Sam.
-Non.
-Pourquoi ?
-D'abord tu t'excuses.
-Pourquoi je devrais m'excuser ?
-Tu t'excuses sinon je ne te lâche pas.
-Mais je croyais que t'avais... un truc là.... Au poignet.
-Changes pas de sujet. Excuse-toi !
-D'accord, je m'excuse de t'avoir lancé du sable dans la tête, tu peux me lâcher maintenant ?
-D'accord.
Dès qu'elle eut fini sa phrase, elle le lâcha d'un coup sans le poser à terre et il tomba d'un mètre, au moins.
-Aïe, ça fait mal !
-Bah tu m'as demandé de te lâcher, répondit la jeune fille en redevenant humaine, un sourire en coin.
-Bon, je pense que vous devriez vous entraîner ! intervint Patapouf pour terminer la dispute.
-C'est ce qu'on fait ! répondit Manon en jetant un coup d'œil à Sam qui la fixait d'un regard noir. On teste nos pouvoirs sur des êtres vivants pour évaluer la situation !
Patapouf leva les yeux au ciel.
-Allez remettez-vous au boulot !
Tout le monde s'affairait dans la maison à la recherche de quelque chose d'utile
-J'ai enfin trouvé la lampe de poche ! s'écria Léa qui était à l'autre bout de la maison.
Paul essayait désespérément d'allumer un feu. Chloé faisait des allers-retours avec des serpillières pour éponger avant de se faire étrangler par Manon à cause de l'état du parquet, Vincenzo cherchait des glaçons et des pains de glace dans le congélateur, Sam transformais le salon en bac à sable. Et Élise, quant à elle prenait toutes les plantes de la maison qu'elle pouvait trouver. Rémi, lui, cherchait quelque chose qui ne fondait pas pour éviter d'incendier la maison.
-Quel chantier ! grogna Patapouf, exaspéré.
-Bah je n'y peux rien moi, Tu nous as demandé de nous entraîner, c'est ce que nous faisons ! répondit Rémi.
-Je ne l'imaginais pas comme ça votre entraînement !
Tout à coup, le salon se mit à trembler. Tout le monde se retourna pour apercevoir une vague d'eau géante ! Manon la regardait, ne sachant que faire. Puis la vague tomba sur... les magiciens.
Tout ce qui trainait se fit emporter : les meubles, Manon, Patapouf, Paul, Élise et les autres.
Une fois que la vague fut passée, tout le monde se releva, secoué.
-Chloé !?! Cria Manon.
-Pardon ! S'excusa-t-elle.
La magicienne des animaux se releva et courut vers son amie. Sam et Rémi l'arrêtèrent.
-Chloé t'était obligée de noyer tout le monde ! Déjà que tu as transformé ma cuisine en piscine !
-Désolé... Et puis j'ai nettoyé !
-Oui, eh bien tu n'as plus qu'à tout recommencer !
-Oui...
-Tu peux essayer de tout nettoyer ? demanda Paul. Avec tes pouvoirs ?
Manon secoua la tête négativement.
-OK je vais essayer, répondit Chloé.
La magicienne de l'eau se concentra puis leva les mains et toute l'eau qu'il y avait par terre se souleva pour former une grosse vague au milieu du salon. Puis elle fit un geste, comme si elle donnait une claque, et toute l'eau se remit dans la bassine comme si rien ne s'était passé. Enfin presque. La moitié du salon était renversé.
Manon souffla un gros coup.
-Il faut tout ranger avant que ma mère n'arrive ! Paniqua Manon.
-Du calme ! Répondirent ses amis.
Manon s'arrêta net et se tourna vers Patapouf.
-Ils sont au courant nos parents pour nos pouvoirs ?
Le chien réfléchit.
-Heu... oui, ils sont au courant. Les parents de chacun de vous.
Les adolescents ouvrirent de grands yeux, prêts à poser des millions de questions mais Patapouf leur ordonna d'aller nettoyer la maison. Manon se dirigea vers la bibliothèque. Rémi l'aida à la relever puis il partit remettre le salon en place.
La jeune fille était en train de ramasser les livres lorsque qu'elle sentit une odeur de brûlé. Elle renifla.
-Aaah c'est chaud ! hurla Léa.
Manon se retourna et vit que le t-shirt de Léa commençait à bruler sous les yeux affolés de Chloé, Sam, Élise, Vincenzo et Rémi.
Paul, lui, était mort de rire.
- Arrête Paul ce n'est pas drôle ! hurla-t-elle.
- Désolé je ne l'ai pas fait exprès, mais je ne peux pas l'éteindre. Je ne sais pas faire !
-QUOI ?!?! Éteins-moi ça VITE !!!!!! hurla-t-elle encore plus fort.
Chloé essaya de faire une bulle d'eau, mais n'y arriva pas. Elle voulait éviter de noyer à nouveau tout le monde.
Vincenzo courut dans la cuisine et revint aussi vite qu'il était parti avec des glaçons. Il les lança sur Léa.
- Mais arrêtes ! lui cria-t-elle en reculant.
Quand les glaçons atterrirent sur Léa, Vincenzo ouvrit les mains et de la glace s'en échappa, ce qui forma un mur gelé autour de la jeune fille.
-Qu'est ce qui t'as pris ? demanda Vincenzo énervé à l'intention de Paul.
-Je t'ai dit que je ne l'avais pas fait exprès !
-Tu aurais pu la tuer ! Cria Vincenzo.
- Mais non, elle va bien ! répondit-il.
- Ben ce n'est pas grâce à toi !
Il s'avança, prêt à lui donner un coup de poing dans la figure.
-Manon, fait quelque chose ! chuchota Élise
Ils continuaient à se disputer quand Paul attrapa Vincenzo par le col de sa veste.
-Répète ?
-T'es vraiment un gros con !
Paul tenait Vincenzo par le col de sa veste. Il prit de l'élan et lui lança un coup de poing...qui fut arrêté par une main. Pas par celle de Vincenzo. Celle de Manon.
- Calmez-vous, tous les deux ! dit-elle d'un ton très sérieux, inhabituel chez elle.
Les garçons lui répondirent comme deux gamins.
-T'as pas entendu ce qu'il m'a dit ?
-Et t'as pas vu ce qu'il a fait à Léa ? Renchérit Vincenzo, très en colère.
-Et lui il...
Paul n'eut pas le temps de finir sa phrase que Manon attrapa son col et celui de Vincenzo.
-J'ai dit TAISEZ VOUS !! Cria-t-elle en leur donnant un violent coup de pied dans le ventre, ce qui les envoya dans le mur.
Au moment où Paul et Vincenzo tapèrent dans le mur, la glace dans laquelle se trouvait Léa se brisa.
-Merci ! Je commençais à avoir froid là-dedans ! dit-elle.
Tout le monde en resta bouche bée. Manon recula, stupéfaite de ce qu'elle venait de faire. Elle regarda ses mains quelques instants avant de se laisser tomber au sol.
-Léa ! S'exclama Elise.
-Oui ?
-Ton t-shirt, insistât-elle.
Elle regarda son t-shirt et poussa un cri. Une flamme commençait à apparaitre dessus.
Chloé lui lança une petite vague d'eau.
-Je commence vraiment à en avoir marre ! Râla Léa avec des gouttes d'eau qui coulaient le long de son front.
-On devrait peut-être les aider, non ? Proposa Rémi.
-Tu as raison, répondit Sam.
Elise se dirigea vers Paul tandis que Vincenzo fut aidé par Sam et Chloé. Même si la jeune fille appréciait Vincenzo, qu'elle sortait avec Paul et qu'elle l'aimait, il fallait reconnaître que le magicien de feu avait joué au plus idiot avec Vincenzo. Et qu'il avait bien mérité d'être balancé contre le mur. Léa aida Manon à reprendre ses esprits et lui conseilla de s'asseoir.
Manon lui sourit, elle avait raison.
-D'accord, répondit-elle doucement.
Tout le monde se dirigea vers le canapé ou s'assit sur des chaises.
-Au fait Léa, tu es trempée ! S'écria Manon.
- Ne t'inquiète pas, ça va sécher.
-Si tu veux je te prête mon t-shirt Chat.
-oh oui ! répondit-elle en sautillant. Puis elle partit se changer dans la chambre de Manon.
Après un long blanc, Elise décida de faire une remarque en balayant le désastre du regard.
-Je crois qu'il va falloir se dépêcher de ranger toute la maison...
-J'adore ton sens de la déduction..., répondit sèchement Manon.
Sam vint se placer devant la magicienne des animaux et la regarda sévèrement.
-Hé ! Ce n'est pas parce que tu es énervée, que tu es obligée de te défouler sur les autres ! On ne t'a rien fait, alors tu te calmes, on va tout ranger et il n'y aura plus de problèmes !
Plus personne n'osa parler, de peur de déclencher à nouveau la colère de leur ami. Manon ouvrit la bouche puis la referma. Elle baissa la tête et s'excusa d'une petite voix.
-Pardon, je suis désolé...
Sam sourit à nouveau, satisfait. S'en suivit alors un long moment où personne ne parla. Léa décida d'interroger Manon.
-Au fait, d'où te vient une force pareille ?
Elle releva la tête.
-Eh bien c'est une très bonne question, répondit-elle.
-Tu tiens cette force de La Force De L'Ours, intervint Patapouf. Un sort ancestral.
-La quoi de quoi ? Demanda Léa qui venait d'arriver avec un nouveau t-shirt avec un chat dessus à l'envers et comme inscription « J'peut pas, j'ai yoga »
-La Force De L'Ours ? Répéta Élise.
-Oui La Force De L'Ours, acquiesça Patapouf
-Ah et ça consiste en quoi ? Demanda Sam.
-Pour pouvoir être détenteur de ce sort, il faut savoir utiliser la magie des animaux. La Force De L'Ours donne une force surhumaine à celui qui l'utilise et une meilleure capacité de régénération corporelle, expliqua Patapouf. Mais étant donné que tes pouvoirs commencent tout juste à se réveiller, ton corps ne se répare pas tout de suite.
-Cool ! S'exclama Léa.
- Une entorse du poignet qui disparait comme ça, en une aprèm sans rien, et sans douleur, je trouve ça déjà pas mal ! Répondit Manon.
- Quand même, Manon à de la chance, commenta Rémi. Elle se pète le poignet en sport, preuve d'une grande maitrise de l'art d'être une boulette et ça guéri tout seul ! Je trouve ça vraiment cool !
Tous les adolescents rigolèrent. Manon lança un grand sourire à son ami.
-Et ben, t'en connais un rayon sur la magie ! S'exclama Rémi à l'attention de Patapouf.
-Comment tu sais tout ça ? lui demanda Chloé.
- Je suis né à Eria, votre monde natal.
-Eria ? Demandèrent Paul et Vincenzo qui avaient rejoint le reste du groupe avec leurs chaises. 

Les Gardiens d'Eria Tome I: Le SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant