Je me mets à faire de grands geste, poussant de l'eau, d'une température proche de celle de la glace, vers lui. Il hurle de manière très peu viril, comme les petites filles qui sont poussées à l'eau lorsqu'elle ne veulent pas se baigner, on a tous déjà entendu ce genre de cri suraiguë. Et bien un cri de ce genre sortant de la bouche d'un garçon, qui plus est grand, plutôt musclé, et à l'air matur, est hilarant. C'est pourquoi à cet instant mon cerveau à cesser de marcher pour laisser place au rire, infatigable. Mon corps a ses soubresauts innombrables, tandis qu'il me regarde, ne comprenant pas ma soudaine euphorie. Après cinq bonnes minutes de rires pour moi et d'incompréhension pour lui, j'essuie un larme qui perle au coin de mon oeil, puis je lui explique que la cause de tout cela était son petit cri ridicule. À partir de là son visage change, il éclaté de rire et nous rigolons ensemble. Longtemps, toujours est-il que nous sommes dans la mer, que nous avons froid, que nous avons dérivés et failli se noyer à plusieurs reprises quand nous nous calmons finalement. Entre temps nous avions sortis quelques blagues pas toujours de bon goût et que nous hilarité avait repris de plus belle à la fin de chaque. Après une énième de sa part nous nous calmons, pour de vrai cette fois-ci. Nous reprenons notre souffle, à quelques mètres du bord. Quand la réussite pointe finalement le bout de son nez je me mets à claquer des dents. Tellement fort que cela ne m'étonnerait pas que quelques dents tombent dans l'eau devant moi. Je lui demande alors combien de temps nous avons pu rester dans l'eau et sa réponse le surprend. D'après lui, cela fait bien une heure. Mon visage plein de stupeur le fait sourire. Mes dents claquent toujours mais cette fois je sais pourquoi, notre bain de minuit après minuit s'est finalement prolongé plus que prévu. Je lui fais part de ma pensée et nous rions à nouveau en coeur.
- On est bien, dit-il.
- Mais on a froid, je rajoute.
- Viens, tout en murmurant cela il prend ma main et me tire à lui.Je finis donc dans ses bras, serrée contre son torse, ses bras m'entourant. Je ne vais pas me le cacher, cette proximité me plait. À lui aussi, ses yeux brillent et son sourire en coin se dévoilent sous la lumière de la lune. Je sais que je souris également et mes yeux doivent briller de la même manière que les siens. Il est beau. Je passe mes mains dans son dos et les nouent sur sa taille, puis je m'approche doucement, avant de poser ma tête sur son torse. Il me sert un peu plus fort. Il dégage une chaleur bienfaisante, il me réchauffe un peu, mais pas suffisamment pour que mes dents arrête de claquer. Je m'éloigne donc de lui puis je prends sa main et je l'entraine à ma suite vers la plage. Arrivée sur le sable j'attrape mes vêtements et les renfile rapidement, je le vois faire de même. Il s'approche moi et je remarque qu'il n'a pas enfiler son pull, il est dans sa main. Il me sourit et me le tend, m'invitant à le mettre. Mon haut étant léger j'accepte, le parfum qui m'envahit les narines lorsque je le passe est divin. Je n'avais pas remarquer à quel point il sentait bon. Un fois chose faite il se rapproche de moi, me prend les mains, puis s'assoie par terre, il me tire un peu et je m'effondre alors sur lui. Ma maladresse nous fait rire de nouveau mais cette fois-ci nous nous arrêtons rapidement. Nos yeux se cherchent, dès qu'ils se trouvent je rougis, je suis mal-à-l'aise lorsqu'on me regarde aussi intensément. Il sourit. Ses mains arrivent sur mes hanches et il me retourne avec douceur, comme s'il avait peur de me briser, que je me fasse mal, ou que le moindre faux mouvement me fasse fuir et mette ainsi fin à ce moment parfait. Je me retrouve entre ses jambes, calée. J'allonge les miennes et il ressert alors ses bras autour de mon corps froid. Le sien est chaud. Il pose sa tête dans le creux de mon cou et colle son torse musclé à mon dos. Lorsqu'il sent que je me suis réchauffée il dégage l'une de ses mains et celle-ci vient jouer avec mes cheveux. Ses mouvements sont tendres et doux. Il dégage mes longueurs de ma nuque et se met à les lever dans l'air tout autour de ma tête, il s'amuse. Durant tout le temps de son petit manège je regardais la mer, l'horizon calme. L'horizon, ligne droite mais pourtant légèrement courbe. L'eau a perte de vue. Le bruit des vagues qui se cassent tout doucement, les rochers qui se découvrent les uns après les autres avant d'être recouverts pour un nouveau cycle. Les étoiles qui scintillent. La course de l'astre lunaire, tel le soleil pâle qui illumine tout l'océan. Les reflets d'une beauté sans pareil qui sont créés, on s'attendrait presque à entendre le chant d'une, voir de plusieurs, sirènes colorées dans ce cadre idyllique. Le remous, on y revient encore, ce bruit caractéristique, l'eau et le sable, les vagues qui s'échouent sur la plage, bruit merveilleux à mes oreilles. Les embruns au léger goût salé qui reste sur la langue. Le sourire que l'on ne peut empêcher d'apparaître sur nos visages devant ce spectacle. Cette beauté sans pareille. La nature est reine.
- La nature est reine.
Ma voix n'est qu'un murmure mais pourtant je sais qu'il a entendu. Et je sais aussi qu'il est d'accord avec moi. C'est ainsi. Nous sommes bien. Au bout d'un certain temps, plutôt long ma fois, il reprend ses mouvements avec ma chevelure qu'il avait arrêté lorsque j'avais parlé. Il les reprend et cela me détend. Je sens le sommeil m'envahir mais avant d'avoir pu fermer l'oeil il embrasse ma clavicule. Je me fige. Que fait-il??

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Liberté
De TodoEnvie de loin, Départ soudain, Rencontre d'une nuit, Découverte d'une vie. Lisez, donnez moi vos avis, racontez moi ce que vous en pensez, ce que vous voulez vous aussi. Bonne lecture.