À la fin de mon discours il me décolla de lui pour essuyer mes larmes. Je ne m'étais même pas rendu compte qu'elles avaient coulé. Je ne voulais pas qu'il les voit. Petite manie: personne ne doit voir mes larmes, elles m'appartiennent. Je tourne la tête vers le large. Le soleil est maintenant levé depuis un certain temps mais ce n'est pas pour autant qu'il est tard. Je décide de me lever puis commence à marcher sur la plage, le long de l'eau. Nos doigts sont entrecroisés, liés. Nous marchons en silence, nos pas sont identiques sur le sable humide. Comme une sorte d'instant de recueillement. Ça fait du bien. Parce que tout compte fait on ne se livre pas suffisamment, on garde tout pour nous en espérant que ça ira mieux mais c'est une bêtise, l'une des nombreuses de l'humanité, on a besoin d'aide, il faut savoir demander et recevoir, si on y arrive alors tout va mieux. Nous ne sommes plus seuls à porter notre fardeau, et à plusieurs on soulève des montagnes. Seul, on est écrasé. Il faut demander de l'aide, il faut partager, il faut aider, il faut y penser.
Après avoir arpenté toute la plage on s'arrête tous les deux et on se met face à face. On se tient par les mains. Il me surplombe légèrement mais ça ne me dérange pas. On sourit. Un vrai sourire, le genre de ceux qui ne sortent pas souvent mais quand c'est le cas nous sourions vraiment, réellement, de tout notre coeur et de toute notre âme, sans aucune ombre au tableau. Ce genre de sourire qui embellit un monde, nos mondes solitaires. Ce genre de sourire où les dents se transforment en astres semblablent aux étoiles, diamants de beauté et éclatants de sincérité. Ce genre de sourire qui rend vivant et que personne ne refuse. Ce genre de sourire qu'on ne peut détruire, qui deviennent éternel une fois fait. Ce genre de sourire qu'on n'oublie pas, jamais. Ce genre de sourire, tel une promesse de l'avenir, qui attire nos coeurs pour les lier à jamais. Ce genre de sourire. Sourires rares et merveilleux. Sourires sur nos visages. Puis rires. Sans raison mais pour la forme. On rit. Ça fait du bien, ça détend. Rires. Puis nous nous remettons à marcher, à nouveau main dans la main, on marche pour retourner à notre point de départ. Tranquillement, paisiblement, calmement, lentement, très lentement, à reculons même. Arriver là bas signifie la fin. Mais je ne veux pas que tout cela se finisse. Je suis bien. Pourtant il faut y aller. Alors nous y allons. Mais lentement. Pas après pas. Nos pieds se posent en rythme. Parfaitement synchroniser. Après plusieurs, trop courtes, dizaines de minutes nous arrivons. On s'arrête puis nous nous regardons. Face à face, comme tout à l'heure, les yeux dans les yeux, longtemps. Puis finalement il me prend dans ses bras. Il me sert contre lui, fort, très fort. Je suis plaquée sur son torse et ça me plait. Il accroche ses mains dans le bas de mon dos et m'appuie un peu plus encore. Je pose ses mains sur ses épaules et le tire à moi. Je mets ma tête sur son torse, lui pose la sienne sur la mienne. On est calés. Je respire son odeur une dernière fois avant de m'éloigner un peu de lui. Une soirée et son lendemain passés ensemble, nous sommes inséparables. Liés. J'ai besoin de lui à présent. Il le sait. Et c'est réciproque j'en suis persuadée. Alors je souris une dernière fois avant de me mettre sur la pointé des pieds, de m'approcher de son oreille et de murmurer tout bas:
- Tu vas me manquer.
Puis je commence à partir. Cependant j'ai oublier quelque chose alors je reviens sur mes pas en courant et essoufflée, dit:
- Moi, c'est Léna.
Puis je repars aussi vite. Il ne me retiens pas. Seulement, lorsque j'arrive près du parking où ma famille se tient je l'entend, à plusieurs dizaines de mètres, crier:
- Léo !
Immédiatement un grand sourire apparait sur mes lèvres et je me tourne vers lui, au loin. Je lui souris puis embrasse le creu de ma main avant de l'incliner et de souffler dessus pour lui envoyer un baiser volant. Je lève la tête pour voir sa réaction. Il éclate de rire puis saute en l'air en faisant comme s'il l'attrapait avec ses deux mains avant de venir le coller sur sa joue. Il relève la tête puis me sourit. Je suis contente. Je peux partir.
Je m'approche de ma famille, les prends dans mes bras, et puis, souriante, je monte dans le véhicule. Appuyée contre la vitre je souris, en pensant à lui. Je sens ses bras m'entourant et son rire à mes côtés, son histoire ancrée dans ma tête. Il va me manquer. Léo. Beaucoup me manquer. Léo. Mais je sais que nous nous reverrons. C'est sûre. Nous sommes liés. Nous avons besoin l'un de l'autre alors quoi qu'il arrive nos chemins se recroiseront. Nous verrons. Advienne que pourra, les dés sont jetés, l'avenir nous le dira. On attendra. On se reverra. Et que se passera-t-il?? Je ne sait pas... Mais ça sera beau. Et grand. Et agréable. Mais surtout calme et bienfaisant. Je soupire d'aise avant de me redresser et se crier dans l'habitacle :
- C'est parti pour la suite des vacances!!
Papa éclate de rire, Maman met de la musique, Noah se met à me chatouiller. C'est parti, ce n'est pas fini, les vacances continuent, l'aventure aussi. Les rencontres vont continuer. Tout va bien se passer.
Ça peut paraître fou mais après tout je suis comme ça et on s'y habitue. Il y a quelques temps j'ai eu envie de partir. Mais genre vraiment partir. Pas forcément loin mais je voulais voir du pays, je voulais m'éloigner de ce monde banal et découvrir du pays, découvrir de la vie, je voulais partir. Alors on est parti. On est parti découvrir le monde. Comme des sortes d'aventuriers des temps modernes mais nous sommes partis. Perdue dans ce monde banal, je cherchais à découvrir la vie, rêvais d'aventures et de libertés, en manque de sensations, trop absorbée par la routine monotone. Alors vive la liberté, les rencontres, les envies, les rêves, les étoiles, les feux de camps, les licornes, la famille, les vagues, le bodyboard. Vive tout ce qu'on aimait, tout ce qu'on aime et tout ce qu'on aimera. Vive la vie et ses détours. Vivons comme nous le souhaitons. Egarons nous en chemin si cela nous chante, du moment que cela nous apporte le bonheur. Soyons heureux et vivons comme on le souhaite. Vivre. Liberté. Bonheur. Tout ira bien.
*Voilà c'est la fin, le dernier chapitre, j'ai énormément aimé écrire cette histoire, j'attends vos avis avec impatience*
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Liberté
RandomEnvie de loin, Départ soudain, Rencontre d'une nuit, Découverte d'une vie. Lisez, donnez moi vos avis, racontez moi ce que vous en pensez, ce que vous voulez vous aussi. Bonne lecture.