Chapitre Deux - Partie une.

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 En rentrant à la maison, je m'aperçus que je n'avais pas mon journal sur moi

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 En rentrant à la maison, je m'aperçus que je n'avais pas mon journal sur moi. Je montais dans ma chambre et finis par m'assoupir la bouche pleine de chocolat. Demain je travaille. Je suis serveuse dans une sandwicherie du coin pour me faire un peu d'argent de poche.

Le lendemain matin

Je me lève et me dirige vers la cuisine. Mon père est en train de faire une omelette. Il me dit bonjour et me demande si j'ai bien dormi. Je hoche la tête pour répondre. J'ouvre le placard et sors une boite de céréales. Je sens le regard de mon père se diriger sur ma poitrine. Je ferme rapidement mon peignoir. Il a ce sourire pervers qui s'affiche sur son visage. J'ai un pincement au cœur et un goût de vomi qui monte dans ma gorge.

«Tu vas faire les courses aujourd'hui ?» demande-t-il en s'approchant de moi.

Je hoche la tête en regardant la pendule de la cuisine pour lui répondre. J'évite d'avoir un contact avec ses yeux vicieux et me dirige vers le salon.

«Attends » dit-il en attrapant mon bras fermement.

Je le regarde droit dans les yeux, immobile, je suis piégée, mon coeur bat très vite, j'ai une boule dans ma gorge sèche.

«Tu as oublié le lait » dit-il en me le tendant.

Je le prends. Fausse alerte. Il faut que je mange. Il faut que j'oublie qu'il a touché mon bras, qu'il y a eu un contact avec ma peau. Je cours dans ma chambre, pose mon bol de céréales sur mon bureau. Je fixe avec attention la porte de la salle de bain. Tant pis le petit déjeuner attendra, il faut que je me lave, que j'enlève toute trace de lui sur moi. Il me dégoûte. Je gratte fort mon bras avec le gant de toilette. En me séchant les cheveux, je me regarde un instant devant le miroir. Mon bras est rouge. J'enlève avec difficulté la serviette qui cache mon corps. Je vois mon ventre qui sort, je vois mes bourrelets, et ma grosse poitrine qui me fait énormément mal au dos la nuit.Tout ça, c'est la faute de mon père...

Je prends mon petit déjeuner, puis choisis quelque chose au hasard dans ma garde-robe. Tant que c'est noir et très ample, je prends. Je porte toujours du noir, c'est comme si j'étais en deuil, c'est comme si j'étais déjà morte. D'ailleurs, j'ai commandé un médicament sur internet qui peux tuer la personne qui le prend si c'est mal dosé , autant vous dire que je compte le vider. Je descends à nouveau dans la cuisine. Je prends une glace dans le congélateur. Je sais, dès le matin, c'est pas raisonnable. De toute façon, je vais mourir alors ça change rien, un kilo en plus ou un kilo en moins. Je prends la liste aimantée au réfrigérateur et pars au travail. Je marche dans la rue. Les gens me regardent. J'aurais pas du mettre ce T-shirt. Il est peut-être trop moulant ? Je m'arrête sur le trottoir à cause du feu rouge. Il y a un couple derrière moi. Ils rient. Je suis sur qu'ils se moquent de mes grosses fesses. Je mérite de mourir.

«Salut Avy ! » s'exclama-t-elle en me tendant mon tablier de service.
«Salut Pattie » répondis-je en mettant le tablier.
«Il y a des clients à la table 6, va les voir et essaye de les convaincre de prendre le menu avec du saumon. Barney en a trop commandé par erreur et je ne te cache pas que ça commence à tourner ! »
«Oh non, ce sont des gens de mon lycée...»

Je fais mine de faire comme si de rien n'était et leur demande si ils ont choisis leur menu. A cette table il y a Alex, le genre de garçon inaccessible, mais qu'on ne se lasse pas d'admirer . Je suis secrètement amoureuse de lui depuis la 5 ème. Je sens la chaleur monter à mon visage quand je le vois me regarder. Ca y est, je suis rouge .
A sa droite il y a Mary, une vraie peste avec un corps de rêve. Une peau de bébé, des cheveux soyeux, une bouche pulpeuse et un ventre plat. Le genre de fille qu'on aime détester, mais à qui on aimerait ressembler secrètement. Et enfin à la gauche d'Alex il y a Sam, il n'est pas très malin, c'est plus une grosse brute qu'autre chose. Tiens il rote...

«Oh réveille toi ! J'ai dis que je voulais un sandwich light !» s'exclama t-elle.
«Oh désolée » dis-je en revenant à mes esprits.

Je cherche dans la carte désespérément ce qu'elle me demande. Ça n'existe pas.

«On ne propose pas de sandwich light »
«Je veux voir le cuisinier immédiatement » s'exita t-elle
«Non, il est occupé pour le moment » répondis-je tremblante.
«QUOI ?! » cria t-elle.

Je vous avais dis que c'était une peste...Soudain un jeune homme sort de nulle part. Il est grand, brun, avec des yeux noisette et le teint mat.

«Pas la peine de faire un scandale, tu veux quoi exactement dans ton sandwich ?» demanda-t-il en m'arrachant mon calepin et mon stylo des mains.

Je connaissais cette voix. Je l'avais déjà entendue quelque part.

«Quelque chose qui ne me fasse pas prendre un gramme» dit-elle en secouant sa crinière de rêve.

«Feuilles de salade ?»
«Oui c'est parfait !»
«Mais pourquoi tu m'as pas dis plutôt que tu voulais une salade au lieu d'inventer des menus » m'énervais-je.
«Je ne viendrais plus ici ! Les clients sont traités comme des moins que rien ! N'oublie pas que c'est grâce à nous que tu as ton salaire à chaque fin de mois !» dit-elle en se levant furieuse.

Alex et Sam la suivent sans un mot.

«Bon débarras » cria Pattie derrière le bar .
«Quelle peste ! » s'exclama le jeune homme près de moi.  


" Même les plus forts ont besoin d'une épaule

sur laquelle se reposer. "


Mes condoléances aux amis et familles des victimes, j'espère que vous allez tous bien

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Mes condoléances aux amis et familles des victimes, j'espère que vous allez tous bien.

Quand est ce que tout cela va-t-il s'arrêter ? 😥

Journal d'une suicidaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant