Chapitre Six - Partie deux.

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  Il faisait tellement chaud ce jour là

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Il faisait tellement chaud ce jour là. J'avais envie d'enlever mon gilet, maisj'avais trop peur que Alex parte en voyant mes gros bras boutonneux. Car, en plus d'être remplie de graisse, j'ai des petits boutons rouges dessus. J'en ai marre qu'on me questionne toujours dessus.

«Tu n'as pas chaud ? » demanda-t-il en montrant du doigt mon gilet.
«Oh non » mentis-je transpirante de chaleur.

On finit par s'asseoir sur un banc. Je ne réalisais toujours pas que j'étais assise près de Alex. Je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Il avait un tel charme, chaque mouvement de lui me pinçais le cœur. J'étais si nerveuse, mes jambes tremblaient et mes dents claquaient.

«Je suis content de t'avoir trouvé » dit-il en posant sa main sur la mienne.

Un contact avait eu lieu. Il avait touché ma peau. J'avais sentie la sienne. Je bégaya un "Merci" en fixant ses lèvres. Elles bougeaient si sensuellement et la voix qui en sortait était un vrai délice.

«Je ne savais pas à qui parler, j'étais perdu» dit-il en fixant un pigeon à mes pieds.
«Je suis là » dis-je en reprenant mes esprits.
«Pour les gens du lycée, je me suis cogné contre une porte, mais en vrai..».
«Pourquoi tu leur as mentis ? » le coupai-je.
«J'aime pas déballer ma vie » dit-il en enlevant sa main au dessus de la mienne.

Il était étrange. Après tout, je le connaissais pas, enfin, c'est surtout lui qui me connaissait pas. Moi, je savais à quelle heure il se levait, son plat préféré, le nombre de sucre qu'il met dans son café, les dates d'entrée et de rupture de toutes ses copines depuis la 5 éme et même son dentiste.

«Pourquoi me déballer ça à moi ?» le questionnai-je.
«Je sais que tu diras rien.»

C'était vrai, je ne dirais rien. Je ne suis pas quelqu'un comme ça. Du moment qu'une personne m'offre sa confiance, je suis là.

«J'espère que des gens croiront en ton excuse de porte.»
«Ils vont pas y croire, mais ne poseront pas de questions. Ils s'en foutent. »
«Je suis sure que non ! Tu es ami avec Sam depuis longtemps. Si tu parles avec lui, je suis sure qu'il saura t'écouter »
«Tu ne le connais pas » soupira t-il.
«Dis moi ce qui se passe Alex .» chuchotais-je.
«C'est délicat » chuchota t-il à son tour.
«Je suis prête à tout entendre.»
«Hier, je me suis interposé entre mon père et ma mère.»
«Je ne comprends pas ?» dis-je en fronçant les sourcils.
«Mon père bat ma mère depuis ma naissance.»

J'étais si choquée, je pensais qu'il avait une vie parfaite, je l'avais tellement idéalisé. Il était à présent de moins en moins inaccessible.

«Tu n'es pas le seul à avoir un père qui ne tient pas la route.»
«Quoi? toi aussi ?...»
«Non mais... » dis-je le regard dans le vide.
«Il t'a fais quoi ?»

Cette question fut un électrochoc pour moi. Je le fixais droit dans les yeux. Il m'avait comprise, je n'étais pas prête à en parler.

«Le jour où tu voudras en discuter, je serai là » dit-il en se levant du banc.

Je hocha la tête et resta sur ce banc le regard dans le vide. C'était facile de penser que mon père m'avait violé, mais le dire était trop dur, ces mots ne voulaient pas sortir de ma bouche. J'avais peur des conséquences. Ma mère aime beaucoup mon père, elle ne me croirait peut être pas si je lui disais.
Je finis par retourner au Cass crout Fast ou j'ai du faire un rapport détaillé à Calvin et Daisy de ma sortie.

«C'est bon signe si il se confit à elle » dit Calvin en coupant de la ciboulette.
«Mais Avy a dit qu'il avait les mains sur les genoux.»
«Et alors ?! » questionna Calvin en mettant la ciboulette dans la marmite.
«Il était mal à l'aise !» répondit Daisy.
«Bah vu la discussion, c'est normal » dis-je en m'incrustant dans leur discussion.

Les deux se retournèrent sur moi.

«Laisse faire les pro» disaient -ils a l'unisson.

Le soir.

J'étais encore chez Calvin, on regardait un documentaire sur les régimes à la mode.

«Les courgettes affinent la silhouette » dit Calvin concentré en mangeant des chips.
«Je déteste les courgettes » dis-je en mettant ma main dans son paquet de chips.

Calvin m'enleva ma main du paquet du chips.

«Toi, tu prends ça» dit-il en me tendant une carotte.

Quelqu'un toquait à la porte.

«T'ouvres pas ?! » le questionnais-je.
«Non, je ne suis pas là » me chuchota t-il a l'oreille.
«Calvin, je sais que tu es là !» criai une voix viril.
«Je pense que tu devrais ouvrir. »
«Non rien ne presse, on est bien là » dit-il en mettant son bras autour de mes épaules.
«Calvin, si t'ouvres pas, je défonce cette porte !» cria t-il énervé.
«Et maintenant ?» le questionnais-je sourire en coin.

Il se leva et alla ouvrir la porte. C'était un homme chauve d'une quarantaine d'années, plutôt musclé. Il ferma la porte derrière lui et parla dans le couloir avec.J'en profita pour ramasser toutes les affaires qui traînaient par terre pour faire une machine.

«Oh mon dieu ! » chuchotais-je.

J'avais trouvée des magazines porno Gay sous une pile de vêtements.

  C'était le propriétaire

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C'était le propriétaire. Je n'ai toujours pas payé le loyer. En revenant je trouvais Avy bizarre, elle avait l'air gênée. Elle ne disait pas un mot de tout le documentaire et s'éloignait de moi. J'insistai pour la raccompagner, le métro, la nuit, en centre ville, ce n'est pas très sur.

«Tu penses que des élèves de ton lycée seraient intéressés par des montres ? » dis-je inquiet pour mon loyer.
«Celles que tu as volé » soupira t-elle .

Je ne répondis pas.

«Si tu as besoin d'argent il y a d'autres moyens d'en gagner».
« Personne ne prend quelqu'un sans diplôme.» répondis-je.
«Tu devrais travailler avec Barney et Pattie en cuisine.»
«Tu penses qu'ils me prendraient ?»
«Tu as satisfait les clients les plus difficiles aujourd'hui. Ils ont même redemandés de ton sandwich au saumon.»

J'étais assez fière de moi et touché qu'Avy m'encourage. J'adore cuisiner, c'est une vraie passion. C'est ma grand-mère qui ma appris à cuisiner. J'observais Avy silencieuse à présent, j'aurais aimé rentrer dans sa tête pour savoir ce à quoi elle pensait. Son regard sur moi avait changé. J'aurais peut être pas du être aussi entreprenant, enfin la serrer contre moi sur le canapé etc... elle la peut être mal prit ? Les filles sont compliquées, ça fait longtemps que j'ai abandonné.
En retournant chez moi, je m'allongea sur mon lit et me décida à finir le journal de Avy. J'apprenais qu'elle avait commandé un médicament sur internet pour mourir sans douleur. Je lisais de quelle façon une certaine "Mary" la traitait. Cette fille me dégoûtait, mais ce soir là, je tomba sur un passage qui changea ma vision d'Avy à jamais.

"J'aurais des amis, un copain et les vêtements que je veux si je n'étais pas née dans cette famille avec ce père. Je ne sais pas si on peut appeler ça un père. J'en ai marre de faire des cauchemars tout les soirs. De l'éviter, de trembler de peur lorsqu'il est dans la pièce. Pourquoi il m'a fait ça ? Je n'étais qu'une petite fille. Je ne demandais rien. Il a gâché mon enfance et ma vie entière. Il m'a touché, salie, je dois mourir c'est la seule solution pour que tout s'arrête."

Je ne dormais pas de la nuit. Je voulais aller chez Avy et tuer son père de mes propres mains. Je devais l'aider à sortir de cette situation, mais comment ?

 Je devais l'aider à sortir de cette situation, mais comment ?

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J'ai perdu 500 grammes, je suis si contente. Je n'ai pas dîner ce soir aussi. Je vais dans la salle de bain et essaye toutes sortes de coiffures. Un chignon m'irait bien. Je vais me coiffer comme ça demain. J'allais en cours comme d'habitude quand soudain quelqu'un m'attrapa devant la grille du lycée.

«Calvin ?? » dis-je affolée.
«Oui, désolé de t'avoir fais peur »
«Qu'est-ce que tu fais ici ?» dis-je en continuant de marcher.
«Je sais pour ton père» dit-il en m'attrapant le bras.
«Je ne vois pas de quoi tu veux parler » lui criai-je dessus en enlevant mon bras de son emprise.
«Ne me force pas à le dire» dit-il en serrant plus fort mon bras.

Je le regardais droit dans les yeux. On se défiait du regard, il savait tout. Il exerçait une pression douloureuse sur mon bras .

«Arrête tu me fais mal !» dis-je en me débattant.

Soudain, Alex se jeta sur Calvin.

«Elle t'a dit d'arrêter » dit Alex menaçant.
«Ca ne te regarde pas! c'est entre elle et moi! » répondit Calvin.

Journal d'une suicidaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant