Je dois mourir. Je ne mérite pas de vivre. Je suis trop grosse. Il faut absolument que je me vide jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien.
Personne ne me comprend ! Je veux tout enlever de ce ventre. Je veux avoir ce ventre plat que toutes les filles...
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Personne ne m'entend . Mon souffle s'accélère . Je suis prise au piège.
"Sa va etre encore plus bon maintenant que tu as grandis "dit-il en m'étranglant d'une main .
Je me débat le souffle coupé . Il pose sa caméra sur la table de chevet.
"Dit bonjour à la caméra Avy " grogna t-il en me lâchant le cou.
Il enlève sa ceinture et me retourne . Je suis sur le ventre . Il me frappe le dos avec sa ceinture , je cris de douleur .
"Lâche là " dit ma mère près de nous.
Je me retourne et vois ma mère qui lui met un couteau sous la gorge. Je n'ai jamais vu ma mère aussi courageuse que maintenant .
"Je savais que tu allais revenir , tu es si prévisible " cracha t-elle . "Tu n'oserais pas " dit mon père. "Ah oui ? tu en es sur ?" dit-elle en le coupant légèrement.
Une goute de sang coula le long de son cou. Soudain mon père lui met un coup de coude dans le ventre ma mère tombe avec le couteau toujours en main .
"Et toi tu es toujours aussi ramolli !" s'exclama mon père en prenant la caméra pour filmer ma mère à terre. "Plus jamais tu la touches tu m'entends ! plus jamais !! " cria ma mère. "Même pas fichu de changer la serrure , t'es vraiment une raté , comme ta fille !" cria t-il.
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J'ai un mauvais pressentiment . Je me réveille paniqué . Oui c'est Avy qui cris . Sa mère cris aussi , que se passe t-il ? je me hisse jusqu'à mon fauteuil. Comment monter les escaliers ? J'entends de nouveau le cris d'Avy et ces pleures . Sans réfléchir je me jette sur les marches. Je m'étale et tire avec mes bras. A ce rythme je n'arriverai pas à sa chambre avant Noël. Je m'énerve contre mes jambes , je les frappes, les jettes puis me concentre au maximum sur mes muscles pour me lever , je réussi à me lever en m'étalant contre le mur . Je tire ma jambe puis une autre en montant les escaliers douloureusement , je n'ai jamais ressenti une telle douleur ! C'est comme si des centaines de poignard en même temps pénétraient dans mes jambes . Arrivée en haut je vois la mère de Avy tenant un couteau et menaçant le père de Avy . Que fais cet enfoiré ici ? Furieux je me jette sur lui .
"Avy attrape la caméra " crie sa mère .
Avy se jette sur la caméra que tient son père. Je lui tord le bras pour qu'elle puisse la récupérer plus facilement . Son père grogne , je lui met une droite , il est sonné .
"Tu as réussi à monter toutes les marches Calvin !!" dit Avy en se jetant sur moi en pleure.
Sa mère appelle la police. Nous avions toutes les preuves pour l'enfermer cette fois . L'inspecteur Da Silva pris la caméra et y trouva d'autres viols enregistrer il y en avait assez pour l'enfermer à vie . Cette nuit-là j'avais dormis près de Avy mais je n'étais qu'à moitié content en vérité . Le journal de ma mère m'avait beaucoup fais réfléchir sur le cas d'Avy . Et si elle aussi était en couple avec moi que par dépits ? Si au fond je n'étais qu'un ami , un soutiens , simplement une épaule sur qui se reposer dans un mauvais moment . Au petit matin pour en avoir le coeur net je décida de la questionner. Elle vient a peine de se lever , elle s'étire , se gratte le bras puis me regarde.
"Qu'est-ce qu'il y a Calvin ?" "Tu m'aimes vraiment ?" "Oui voyons" "Non je veux dire , tu m'aimes comme un ami , un confident ou un petit-ami ?" lui demandai-je.
Elle ne répond pas et se contente de me regarder . Sa veut tout dire . Je décide de retourner à l'hôpital. Avy n'a plus besoin de mon aide mais d'autres attendent qu'une main se tendent . Avant de la connaitre j'ai toujours eu le coeur sur la main mais de là à vraiment agir ,jamais . J'ai trouvé ma voie , j'ai envie d'aider les autres. J'ai réussi à remarcher mais d'autres n'auront jamais cette chance. J'étais devenu bénévole à l'hôpital après avoir entièrement fini ma rééducation. J'avais changé de numéro de téléphone pour éviter que Avy me recontacte , elle devait avancer maintenant la meilleure façon de l'aider c'était de partir . Savez vous que 90% des enfants handicapés ne sont pas scolarisés ? Moi je ne le savais pas avant de leur faire des cours à l'hôpital , je joue avec eux , je fais un peu le clown , j'aime voir leur sourire , il me transmette leur joie ces bouts de chou. Je me sent utile . J'ai envie de crier au monde d'ouvrir les yeux , si chacun de nous tendait la main à son prochain il y aurais plus aucun exclus , handicaper ou pas .
