Chapitre Trois.

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  J'en ai marre de Calvin

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J'en ai marre de Calvin. Il n'est jamais content. Je me dirige vers le rayon des gâteaux.

«Éloigne toi de ce cake au chocolat »
«Mais il est dans la liste !»
«Donne moi cette liste, je vais faire le tri »
«Tu ne veux pas me laisser mourir en paix ? Ça serait plus simple non ?!» dis-je en poussant le caddie.
«Du camembert !? » s'exclama t-il en lisant la liste.
«Ok, t'en a rien à faire de ce que je te dis »

Nous nous dirigeons vers le rayon des fruits et légumes.

«1ere leçon : 5 fruits et légumes par jour »
«Je déteste les légumes » râlais-je.
«C'est parce que tu ne sais pas les cuisiner, je te montrerai plus tard» dit-il en pesant des carottes.
«Je ne vais jamais pouvoir porter tout ça jusqu'à chez moi, alors calme toi sur les légumes. » râlais-je.
«Je vais te raccompagner chez toi. Je ne fais pas les choses à moitié » dit-il en mettant le sachet de carottes dans le caddie.
«Génial » roulais-je des yeux.
«Tu devrais porter des couleurs, le noir ça fait enterrement, je trouve » dit-il en se dirigeant vers la caisse.
«La couleur idéale pour une future mourante. » répondis-je en mettant nos achats sur le tapis de la caisse.
«Arrêtes de dire n'importe quoi et n'oublies pas, demain je t'emmène chez le coiffeur » dit-il en emballant tout dans des sacs plastiques.
«Quoi ?! Mais tu m'as jamais dis ça ! » Dis-je en payant la caissière.
«Bah maintenant tu sais » ria t-il.

Nous marchons jusqu'à chez moi. Ça y est nous sommes devant, je cherche mes clefs.

«Il faut que tu t'achètes un sac à main »
«J'en ai pas besoin, j'ai des poches »

Il roula des yeux et entra avec les courses jusqu'à la cuisine.

«Merci de m'avoir aidé à porter les courses, maintenant bon vent » dis-je en le poussant vers la porte.
«Avy, c'est toi ? Tu es avec quelqu'un ? » cria ma mère en descendant les escaliers.
«Non, non, je ne suis pas là»
«Bah alors, on a un invité » sourit ma mère.
«Lui ? Non, c'est le facteur »
«À 19 heures ?» ria t-il.
«Vas -y, enfonce moi »
«Avec plaisir» ria t-il à nouveau.
«Entre, ne restes pas là » dit-elle à Calvin.

Il rentra et s'installa sur un fauteuil du salon. Ma mère l'admirait et ne réalisait pas qu'on avait un invité adolescent dans notre salon.

«Avy n'a jamais ramené personne à la maison, tu es le premier » dit-elle toute excitée.
«Ah oui ? Et bien, je viendrais plus souvent alors ! »
«Et puis quoi encore ?! » m'exclamai-je affolée sur le canapé .
«Avy un peu de tenue, s'il te plait, nous avons un invité. »
«Pff...C'est que Calvin » dis-je blasée par ma journée avec lui.
«Tu veux rester dîner ? »
«A une condition » sourit-il.
«Laquelle ? »
«Je prépare le dîner avec Avy »
«Non, mais tu ne veux pas me laisser tranquille un peu toi ! » m'exclamais-je
«J'accepte » ria ma mère en partant vers sa chambre.

Calvin se leva et me tira par le bras pour que je me lève à mon tour.

«Je ne bougerais pas même si il y avait le feu »
«Allez, je veux juste t'apprendre 3 petits plats simples et équilibrés » dit-il en tirant toujours mon bras.

Soudain, mon père rentra dans la pièce. Un froid s'installa. Il s'assit près de moi sur le canapé. Mon ventre se noua, mes jambes tremblèrent et ma tête tourna.

«J'abandonne, je cuisinerai tout seul ce soir »

Non, je ne veux pas être dans la même pièce que mon père, seule.

«C'est bien d'avoir ramené un ami à la maison. Ta mère commençait à se faire beaucoup de soucis pour toi » dit-il en mettant sa main sur ma cuisse.

S'en est trop, je bondis et couru vers la cuisine. Avec le peu de mètres que j'ai franchi je suis déjà essoufflée, des perles de sueur dégoulinent sur mon front. Ce salop m'a touché et s'est assi près de moi.

«Tiens, t'as changé d'avis » dit-il en épluchant des carottes.
«J'ai pas trop eu le choix » dis-je en frottant mes mains avec du savon plusieurs fois pour m'enlever toute trace de lui sur moi.

«Oui, c'est bon le lavage de mains » râla t-il.
«Non, attend » dis-je en prenant du savon et le frottant sur ma cuisse.
«Mais pourquoi tu mets du savon sur ton pantalon ? »
«Pour qu'il soit propre »
«Autant le laver, tu crois pas ?» me chuchota -il en me reprenant le savon des mains.

Bizarrement le son de sa voix m'avait apaisée.

20h05

Nous étions tous autour de la table. Ma mère avait sorti les couverts de Noël et avait même allumée des bougies. Le menu était fait à base de légumes, choses que je détestais et pourtant que je mangeais avec appétit ce soir-là. Je ne sais pas si c'est le fait de voir ma mère heureuse ou simplement le fait d'avoir cuisiné le repas avec Calvin.

Quelques heures plus tard :

«Oui, à la prochaine ! Repasse quand tu veux ! » cria ma mère à la porte.

Ma mère ferma la porte et éteignit les bougies.

«C'était bon une fois comme repas, mais je le ferais pas tous les jours . Rien ne vaut un bon rôti avec des frites bien salées. N'est-ce pas Avy ? » s'exclama mon père.

Comme d'habitude, je ne lui répondis pas et monta dans ma chambre. Je ne vous cache pas que j'attends avec impatience ma journée de demain. Calvin doit m'avoir prévu un programme à dormir debout.

Bonne nuit.


Le lendemain matin.

Ma mère me réveilla énergiquement.

«Qu'est-ce qui ce passe ? Il est 5hoo du matin ? C'est une blague !? » dis-je énervée.

Soudain, Calvin rentra dans ma chambre. Il portait un jogging. Il se dirigea vers ma garde robe.

«Mais tu portes vraiment que du noir et t'as pas un seul jogging » râla t-il
«Tu me lâcheras pas, c'est ça ? » grognais-je sous la couverture.
«T'as tout compris » dit-il, enlevant toute ma couverture.
«Et tu comptes me faire faire quoi ?! »
«En 5 lettres ! : S P O R T » ria t-il.



" La pitié est en faite une affection, c'est être compatissant

aux malheurs des autres et vouloirs aider "

Journal d'une suicidaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant