Épisode 10 : Farewell

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2015, Oregon, États-Unis.

Il pleurait. Il ne faisait que ça. Roulé en boule sur le bitume. Il avait peur, il tremblait, il avait froid. Il n'en pouvait plus. Le fils de la famille Spicer craquait. Il n'avait jamais été un mauvais garçon alors pourquoi maintenant ? Pourquoi cet horrible chose germait en lui ? Il ne savait pas et il commençait sincèrement à en avoir marre.

Juste à côté, dans la forêt, Thomas observait se spectacle avec une profonde tristesse. L'homme à la machette s'approcha de lui mais le domestique secoua négativement la tête et il ajouta :

-Tu pourras pas me tuer, alors dégage de là.

Thomas n'avait pas peur, bien au contraire. L'homme au masque blanc respira fortement sous son masque. Il grogna, un grognement étouffé par ce qu'il portait sur la tête. Puis il partit. Sans rien dire et sans rien tenté. Thomas se releva, se frotta pour retirer la terre et les feuilles mortes qui s'étaient accrochés avant de s'approcher de la limite de la forêt.

-Ethan, appela-t-il doucement.

Mais l'adolescent resté dos aux bois. Il continuait de pleurer.

-Écoute-moi, rappela le domestique un peu plus fermement.

-Je ne veux pas mourir, déclara l'adolescent entre deux sanglots.

-Qui a dit que tu allais mourir ?

-Je le sais.

Et il se mit à pleurer un peu plus fort. Au moins il était redevenu normal.

-Écoute-moi, répéta Thomas. J'ai besoin que tu regagnes la forêt. Il faut qu'on rentre, d'accord ? Je... Je ne peux pas venir te chercher, je suis coincé ici. Il faut juste que tu te lèves et que tu viennes, ok ?

-Je sais comment me lever, lança le jeune garçon.

-Alors lève-toi.

Le domestique dû attendre au moins deux bonnes minutes avant que le garçon ne se lève. Son visage était triste, cloué au sol. Il avait des yeux toujours aussi sombres, mais les larmes qui coulaient trahissait sa fragilité et son insouciance. Il était bon de le revoir normal "Même si ce ne serait que pour un court instant." pensa le domestique.

Au final, Ethan entra dans les bois et au grand bonheur de Thomas, il resta aussi insouciant qu'auparavant. "Ce n'est donc pas cet endroit qui lui fais ça" en conclut-il.

"C'est autre chose."

1948, Oregon, États-Unis.

Assise à son bureau, Ellen Spicer écrivait les derniers mots de son journal. Ce journal si spéciale. Ce journal qu'elle voulait préserver. C'était désormais son seul héritage. À la seule pensée de sa fille, elle pleurait. Ça ne faisait que trois semaines. Trois semaines de tortures dans cet odieux manoir qu'elle maudissait par tous les moyens. Tous les soirs, à la même heure, elle retournait à l'endroit où se fille avait été retrouvée morte. Elle commençait à pensée qu'une pierre tombale ne serait pas de trop là-bas, histoire qu'elle puisse se recueillir comme il se doit.

Et tous les soirs elle revoyait ces deux "filles". Elle avait commencer à comprendre qui elles étaient. Les deux représentés sa fille, Mary. Mais avec des personnalités bien différentes. Comment avait-elle su ça ? Eh bien elle avait parlé avec ces deux filles. Et elle avait reconnu Mary dans ces paroles. Elle avait vu son enfant. Ces deux "fantômes" l'aidaient à ne pas faire son deuil. Elle restait accroché à sa fille à cause d'elles.

Principalement à cause de la petite fille qui n'était rien d'autres qu'une égoïste qui ne pensait qu'à elle. Cette petite représentait l'échec de sa pauvre Mary.

American Horror Story - ForestOù les histoires vivent. Découvrez maintenant