Khadija était dans sa somptueuse demeure familiale. Il n'y habitait que Sa mère et ses servants. Son père mourut deux ans après le mariage de sa fille, depuis la maison devint déserte. La dame de la maison, Aicha, se refugia dans ses prières pour se remémorer de son défunt mari mort d'un arrêt cardiaque. C'était un homme qui marqua très fort sa vie, grâce à lui elle s'est convertie en bonne musulmane. Ils avaient deux seuls enfants : Khadija et Zakaria. Ce dernier, étant un homme d'affaires renommé, était rarement dans le pays. Il était le cadet de Khadija, mais il était célibataire et habitait seul. Il s'était marié avec une très belle femme britannique qu'il avait eu répudiée deux ans après.
Aicha arriva dans le salon toute voilée, le chapelet à la main. Elle sourît sa fille en balançant des petits murmures puis se posa sur son gigantesque fauteuil comme une reine. Comme d'habitude, elle était très sereine avec un visage blanc et somptueux. Elle gardait toujours sa jeunesse et son charme, aucune ride ne se voyait.
Khadija vint se coucher sur les genoux de sa maman comme un bébé. Sa mère finit ses prières en soufflant sur ses mains puis déposa son chapelet. Elle caressa le corps fébrile de sa fille puis la redressa très vite. Elle scruta sa petite fille un peu partout.
-Ma fille, confies-toi à moi. Mon cœur m'informe que tu ne vas pas bien. Qu'est qui te turlupine à ce point ?
-Maman, ton cœur t'a fait une fausse information. Rassures-toi je vais bien.
-Mon cœur ne me trahit jamais de mes intuitions sur toi. Je suis ta mère, je ressens tes moindres peines et maux. Allez, dis-moi.
Khadija finît par sangloter, elle n'en pouvait plus de garder son désarroi pour elle-seule. Cette souffrance la martyrisait très fort, sa mère la prît et la serra fort contre elle.
-Pleures ma fille, pleures.
-Maman, tu m'as toujours apprise à surmonter les épreuves de la vie et à souffrir en silence mais j'en ai assez tenu. Maman, je regrette de te dire ceci, j'ai très peur pour moi et aussi pour mes enfants. Je sens la présence d'inconnus dans mon entourage, je ne suis plus heureuse, mère. Je vis des nuits cauchemardesques maintenant, chaque jour ça devient de plus en plus pire.
La nuit précédente, elle avait rêvé qu'on l'eut attaché sur un arbre à grosses épines dans une forêt rouge puis elle voyait deux serpents, de taille indescriptible, être à la chasse de ses deux enfants qui essayèrent de s'enfuir. Cela la terrifiait à son réveil, elle se sentit très désemparée et confuse.
Sa mère la caressait en la réconfortant de prières. Son corps devint frileux d'un coup, Aicha se leva et éteignit le climatiseur. Elle partît dans sa chambre, revint avec une grosse couette qu'elle avait du mal à tenir puis la recouvrit de sa fille. Elle prépara une tasse et la lui remit.- Maman, qu'est que c'est que ça ? Du somnifère ?
- Oui bois en et repose toi, on parlera de tout ça à ton réveil
-S'il y'a une dernière chose que j'ai envie de faire, c'est dormir. J'ai envie de me rassurer moralement. Pour ça, il me faut voir un marabout ou quelqu'un qui pourra me prédire sur l'avenir de mes deux garçons.
Sa maman laissa tomber la tasse par mégarde en entendant ces propos. Elle lança des paroles inintelligibles en sourdine.
-Que Dieu te pardonne de tes derniers mots aberrants, ma fille. Je te défends de réitérer à jamais ce que tu viens de dire. Ne t'avons-nous pas inculquée une bonne éducation, ton père et moi ? Si tu ne désavoues pas comment est-ce que cette mauvaise idée ait pu traverser la tête ? Mesures-tu la grandeur de ce pêché, en allant voir un marabout ? Ne crois-tu plus en Dieu ? En faisant cela , qu'est-ce que tu y gagnerais ? Rien que le courroux du seigneur. Lui seul doit te suffire comme protecteur et sauveur. Selon moi, tes cauchemars ne sont nés que sur ta paranoïa envers ta coépouse. Si tu agis de la sorte, que ferais tes enfants ? Tu ne les aideras sans doute pas. Toutes les '' woudiou'' ne sont pas les mêmes. D'ailleurs, il y'en a qui sont trop bonnes, mais ça dépendrait que de la manière dont tu te comportes avec elle. Considère-la comme ta petite sœur et ta meilleure amie, personne n'est insensible à la gentillesse.
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Elle Croyait Que La Roue Ne Tournait Pas ♡♤
RomanceLa description d'un roman revient aux lecteurs souhaitant partager l'oeuvre , de même aux élèves travaillant pour le résumé d'un roman afin de le présenter de manière brève à leur professeur . L'écrivain doit sauter à la description et plonger...