Elle Croyait Que La Roue Ne Tournait Pas ♡♤

XIX

- J'ai un très mauvais pressentiment, wAllah ma mère est entrain de souffrir je la sens au fond de moi ; dit Kéne la voix presque étouffée.

- C'est une fausse intuition à mon avis, qui voudrait lui faire du mal, une mère aussi gentille ?

- Omar et Tabara, j'en suis sûr qu’elles lui font du mal.
- QUOI ? ,  cria Moustapha qui semblait entendre la chose la plus exécrable du monde
-Quoi ? Tu les connais ?

- Je connais ces deux noms mais non c'est impossible que tu parles de ces mêmes deux personnes que je connais ...

- Ne souhaite même pas connaître ces gens-là wAllah Moustapha ils sont monstrueux.

Moustapha resta muet un instant, il voulait se rassurer de ce que lui a dit Kène mais ça lui remplit plus de doute même.

- Omar et Tabara, ils sont quoi ? Genre l'un pour l'autre?

- Tabara est la mère à Omar, pourquoi?

Il sursauta en ce moment et une frayeur inexplicable l'attaqua, Il se releva et se dit au fond que tout ceci était impossible ! Il sortit du restaurant suivis des yeux de Kene et Cecille qui le regardèrent effarés ! Il fit signe à Kene de venir puis lui demanda s'il a une photo d'eux.

- Non mais t'as la connexion sur ton tel ?

- Oui tiens

Elle la prit puis commença à manipuler le portable et le lui repassa une minute après. Moustapha semblait avoir le cœur arraché d'un coup en voyant la photo de Omar, il n'arrivait pas à y croire du moins il n'avait pas envie d'y croire

- Kéne, qui est cet homme ? Demanda Moustapha d'un ton étouffé.

- C'est mon demi-frère, L'artisan de mon malheur lui et sa mère ! Ils ont assassiné mon père, je pensais qu'ils avaient fini avec nous là ils sont devenus puissants aux dernières nouvelles, ils continuent leur acharnement sur nous.

- Comment ça c'est ton demi-frère?

- Ma mère était la deuxième femme à notre père! Elles étaient coépouses mais lui et sa mère nous menaient la vie dure.

- J'ai compris donc quand cette impie disait être veuve c'est parce qu'elle avait tué ton père pour venir rendre veuf mon père ?

- Que dis-tu comme ça?

Moustapha lui narra brièvement l'histoire au complet ; tous deux avaient les yeux inondaient, il ne pût pas terminer l'histoire Kène se jeta dans ses bras et lui fait un câlin fougueux.

- Bébé le destin nous a réunis en tant que les victimes des assauts d'une même paire de monstres ! Écoute, ta mère gardons espoir qu'elle va, bien d'accord?  Je ne vais plus dire que je vais me venger mais nous allons nous venger d'une vengeance très fatale ça c’est moi qui te le dis, on est dans un milieu public. Tous les yeux sont braqués sur nous, cessons nos larmes et rejoignons la table ; finit-il de dire toujours l'un serré contre l’autre. Moustapha partit aux toilettes tandis que Kène rejoignit son amie qui la regardait agacée ne comprenant rien de ce qui se passe. Il arriva à nouveau et trouva derechef sa copine entrain de pleurer à chaudes larmes.

- Monsieur, nous ferions mieux de rentrer ; proposa Cecille d'une voix étreinte.

   Ils prirent la voiture et rentrèrent.  A la maison, Moustapha tentait du mieux qu'il pouvait pour la rassurer lui-même était rempli d'angoisse et troublé  mais faisait tout son possible pour paraître zen.
 
   - Bébé il nous faut retourner au Sénégal.

   Kéne sautilla d'enthousiasme mélangé de peur.

- Je craignais de te le dire mais moi-même c'est ce que je veux réellement ; rétorqua-t-elle