Chapitre 10

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Pourquoi ces choses étranges doivent arrivés ?

Les masques tombent comme les feuilles sur un arbre en printemps. Ils tombent un par un jusqu'à ensevelir le sol. Au gré des saisons, on découvre la véritable identité des gens. Certains sont tels qu'on les pensait, d'autres sont le diable déguisé.

Quand on se rend compte des choses, il est bien évidemment trop tard pour riposter. Comment réagir à un poignard qu'on te plante quand on ne s'y attend pas ? Souvent, on se lève le matin et notre première pensée se porte aux personnes qui nous sont chères. C'est étrange comme moment mais tellement intense. Se rappeler de comment on s'est rencontrés, de nos instants les plus fous, de nos désespoirs... et quand tu te rends compte qu'elles ne sont pas comme tu le pensais, tu déchantes !

L'être humain est rempli de vices. Il peut-être un ami aujourd'hui et devenir un ennemi demain.

Je tombe de mille étages. Aucun parachute. Aucun trampoline pour amortir ma chute, juste un constat amer.

Sarah je l'ai toujours estimé comme une valeur sûre. On a vécu chacune dans la vie de l'autre, avec une seule promesse : prendre soin de l'autre. J'aurais jamais pensé qu'elle livrerait mes secrets à un homme, qui plus est, pour me pousser dans ses bras. Pourquoi ? Ma vie n'est pas un jeu dont on peut actionner le bouton à sa guise. Elle vient de me clouer le cœur. Ma sœur... j'arrive pas à y croire.

Je sors de l'Enfer pour replonger dedans.

Je me heurte à quelqu'un. J'ai même plus la notion des choses que je ne m'excuse pas et monte les escaliers pour rejoindre l'appartement. En arrivant à l'intérieur, je pars en trombe dans la chambre comme prise d'une mission. C'est fou !... Il savait tout depuis le début... c'est un très bon comédien quand je me remémore bien tout ce qu'il m'a dit. Dire qu'il me demandait si j'avais aimé quelqu'un.

J'ouvre l'armoire. En introduisant mes vêtements ici, je pensais enterrer ma vie d'avant pour une nouvelle... tout était faux. Je prends toutes mes babioles et les réunit sur le lit. La haine prend place. Je me contrôle pour ne pas tout envoyer paitre ! En lançant une pile de vêtement, je croise le regard de sa veste avec laquelle j'ai dormi la nuit dernière. Quelle idiote je suis ! J'ai cru un instant qu'il était sincère...

Je repense aux paroles de Sarah, quand elle me disait, que j'avais la chance de l'avoir auprès de moi, que je devais me résoudre à l'aimer. Tout n'était que bla-bla. J'arrive pas à voir le bien dans tous ce qu'elle a fait. Pourtant j'essaie de le trouver mais rien... On ne trahit par une confiance pour le soi-disant bien être de l'autre.

Chaque partie de ma vie, elle la connaît dans les moindres de détail. L'intimité que je me suis tue à garder pour moi, elle a réussi à me la retirer. Elle a réussi à me faire vider mon sac pour mieux me foutre une bombe dans le cœur.

Je vais dans la salle de bain récupérer ma brosse à dent et tout ce qui s'en suit ; j'ai plus aucune envie de vivre sous ce toit une minute de plus. En ramenant mes affaires, je tombe nez à nez avec lui. Je le regarde à peine et pars dans la chambre. Je sors ma valise et l'ouvre. Je mets tout à l'intérieur. Toute la rage en moi se traduit par la violence de mes gestes.

- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il d'un ton des plus énervés (ça se ressent que sa conversation dans la cave ne s'est pas dissout, l'énervement est bien d'actualité)

- ...

- Oh je te parle Mia !

- Je fais mes affaires ça se voit non ? Je rentre chez moi !

- Chez toi ? T'es pas chez toi ici ?

- Non !

- Tu pètes vraiment les plombs !

Malik : ScarificationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant