Addicted to You

Provoquer pour savoir

KAELYN...

Il a toujours été doué de ses mains et même son corps en entier. Il est un fantasme sexuel à lui seul. Je me retiens pour ne pas faire entendre le plaisir qu'il me procure. Si je me lâchais, il serait trop fier de lui.

Ses doigts se retirent lentement et le bout de son sexe vient se frotter contre ma fente. J'ai la sensation d'être déjà au bord de la jouissance. Mon bassin bouge par envie. Il faut qu'il vienne, je vais céder autrement. Je ne veux pas qu'il gagne.

Enfin, avec une grande douceur, son penis entre en moi. Son déhanchement est tendre et sensuel. Ses caresses également. Quel petit con, il met de la volupté dans ses gestes...

- T'es fatigué ou quoi?  Le cherche-je.

- Non, je veux que tu savoure et moi aussi.  Chuchote-t'il.

Oh non, son souffle près de mon oreille, me fait frissonner...

- C'est ennuyeux, trop lent et ça manque vraiment d'ardeur. Je devrais peut-être m'occuper de moi toute seule.

Je me décale pour simuler que je vais me débrouiller seule. Je n'aurais pas dû, car il me retient et me rapproche. Il n'a pas été brutal, mais le mal est bien présent. J'en gémis légèrement...

- Ça va?

- Oui, c'est juste excitant quand tu es plus sauvage.

- Hum...

Il n'est pas dupe. En plus de sa beauté, on lui a greffé un cerveau qui fonctionne correctement. Quelquefois j'aimerais qu'il en soit démuni.

Je bouge mes fesses pour lui faire savoir qu'il doit reprendre. Il revient en moi et c'est toujours avec volupté. Il commence à mettre plus de fougue et j'ai du mal à respirer...

- C'est bon comme ça? Je te baise bien?  Ose-t'il me dire.

Je veux me séparer, tellement que je suis outrée. Baiser?! Il a crû être avec sa catin ou quoi... Il me maintient et agrippe mes cheveux...

- Pourquoi tu es contractée?  Joue-t-il.

- Vires ton bout et lâches-moi!

- Bébé, c'est ce que tu voulais. Rappelles-toi... que du sexe.

- Sale con, dégages. Tu ne sais même pas être respectueux. Il y a plusieurs nuances dans la vie, dans les paroles et dans les actes. Tu es un abruti.

Il me retourne sur le dos et vient sur moi. Là, je ne peux pas retenir ma plainte. La douleur s'est entendue. Il se lève et j'ai le temps de remettre les draps sur mes parties nues, avant qu'il n'allume...

- Putain Kae... Montres-moi!

- Non. Ça sert à quoi? Tu me baises comme tu as dis.  Ai-je la haine.

- Tu n'aimes pas ce mot. Je n'apprécie pas que tu me dise " que du sexe ".

- Bon... On fait un compromis, alors... Par amitié, ça te va.

- Non et tu m'as pas retourner le cerveau pour ton corps que je dois voir. Je préfère te le préciser.

- Tu veux quoi comme mot, alors? Grogne-je.

- Par amour!

- Non.

Je me suis assise et il vient s'agenouiller en face de moi. Ses jambes entourent les miennes sans les toucher. Ses gestes sont attentionnés, il a peur de me faire mal. Il prend ma main et dépose un baiser dessus. Son pouce vient caresser ma joue. Il reste sans rien dire pendant un long moment...

...

SKYLER...

Ce n'est pas vrai. Rien que de m'allonger sur elle et son corps a fait un soubresaut violent. Une douleur comme celle-ci ne peut se cacher...

- Dis-moi pourquoi tu restes avec?

- Je te l'ai dit... Il m'a sauvée.

- Tu peux développer?  Ai-je dit posément.

- Et toi, pourquoi tu épouses cette femme?

- Tu réponds par une autre question. Très judicieux, mais j'ai de la matière grise, Kaelyn.

- Je le sais.  A-t'elle baissé son regard.

Je lui relève le menton pour que ses jolis yeux verts me fixent. Elle n'est pas prête pour discuter de tout ceci...

- Tu voulais un compromis. Que penses-tu si nous disions que nous faisons des actes par affection. L'un de nous prononce le mot " affection " et nous savons ce que l'autre veut. Qu'en penses-tu?

- Oui, j'aime bien.

- Une jolie chose de régler... Souris-je avant de reprendre... Maintenant, tu vas me laisser voir ton corps en enti...

- Skyler.

- Attends, laisses-moi finir. Tu réagis ensuite.

Elle hésite, puis acquiesce. Je le sais que c'est hard pour elle. Je veux absolument voir ce qu'elle camoufle...

- Nous allons faire un acte par affection... enfin, si tu en as toujours envie, bien-sûr. Et donc, on le fera avec la lumière. Je verrai, mais je te promets que je ne dirai rien sur ce sujet. Alors... partante?

Je crois qu'elle se fait violence, mais elle hoche la tête positivement...

- J'ai encore une petite demande... Laisses-moi dire ce que j'ai envie, s'il te plaît. Traites-moi de con, si tu le veux, mais ne m'empêche pas d'émettre des phrases qui ont envie de se libérer. Je t'ai perdue pendant six longues années. C'est purement de ma faute, mais les mots que j'ai contenus pendant tout ce temps doivent sortir. Ils me rongent et je dois te les livrer.

- N'attends pas de moi que je te dise les mêmes choses.

- Je ne force à rien. Chacun sa façon d'être et l'autre n'oblige ou n'interdit rien.

- D'accord, mais pour la clarté, on peut faire soft pour les premiers moments.

Son regard est si suppliant que je ne peux refuser. L'abat-jour est assez haut et gros pour mettre un tissu dessus. Je prends mon T-shirt noir pour lui montrer ma bonne foi. J'aperçois qu'elle triture le drap qu'elle tient encore contre son corps...

- Tu sais quoi... Tu éteins dans un premier temps. Quand tu te sens prête, tu allumes. Mais promets que tu appuieras un moment où à un autre.

- Promis.

Certains se diront que j'ai perdu beaucoup de temps pour faire l'amour. Je ne vois pas cette conversation comme telle. Elle vient de s'ouvrir un peu et ce n'est que le commencement...