6. Les hommes cagoulés

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Je continuais à regarder mon programme télévisé. Néanmoins, je n'étais pas tranquille: je ne pouvais m'empêcher de jeter un oeil à mon portable toutes les cinq minutes... A présent, il ne me restait plus que sept petites minutes avant la fin du décompte. Pourquoi, tout cela m'angoissait tant: après tout, ce n'était qu'une vulgaire application, rien de plus! Je pris mon téléphone dans ma main pour le mettre en mode avion de sorte que je ne sois plus dérangée. Mais, comme par hasard, celui-ci vibra au même moment!

C'était mon nouveau portable, mon nouveau correspondant, fin, vous voyez quoi...?! Qu'est-ce qu'il me voulait encore celui-là:

06xxx: Derniers instants de liberté avant le début de la fin.

Je soupirai. "Sur quel abruti, je suis encore tombée", pensai-je. Je regardais le compteur une nouvelle fois. Plus que deux minutes. Mon Dieu, mon coeur s'accéléra. J'avais un mauvais pressentiment, comme si quelque chose d'horrible allait se passer. Mais quoi? Ca, je n'aurais pu le dire! Plus qu'une minute, cinquante neuf secondes...

Tout à coup, j'entendis un bruit venant de l'extérieur. Je me levai d'un bon et me précipitais vers la fenêtre qui donnait sur le jardin. Non. Il n'y avait personne. Bizarre. Mon portable vibra de nouveau. Ca y est, le compteur était sur le zéro. Par la fenêtre, je vis plusieurs hommes, vêtus d'un treillis militaire et d'une cagoule noire sortirent de derrière les grandes  haies du jardin. Mon Dieu! Que me voulaient-ils?! J'étais en panique. Je courrai me réfugier dans la salle de bain, mon portable à la main. Là, j'essayai de composer le numéro de la police. Le téléphone raccrocha tout seul. La cause: manque de réseau.

Au rez-de-chaussée, les hommes avaient défoncé la porte d'entrée. Ils avaient pénétré dans la maison. Il me cherchaient. Je restais tapis dans la baignoire, en espérant qu'ils fassent demi-tour. Mais non... Ils étaient montés à l'étage. Et maintenant, ils étaient juste derrière la porte:

-Ouvrez où on casse tout!

Je ne répondis rien. Et, j'aurais du car ils enfoncèrent la porte. J'étais terrorisée, toujours accroupie dans la baignoire. Ils se ruèrent sur moi et m'attrapèrent les bras pour me tirer jusqu'en bas. Ma maison était dans un piteux état mais ça, ce n'était rien: ils venaient d'y mettre le feu. Pourquoi? Sans doute pour faire croire à un incendie involontaire... pour faire croire à tout le monde que j'étais morte.


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