Confessions.

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- Bien. Si vous le voulez bien, commençons. Veuillez décliner votre identité ainsi que votre emploi.


- Je me nomme Sacha Alvarez, je suis le prêtre assigné à cette ville, depuis 10 ans.

- Très bien. Racontez-nous donc ce que vous avez à dire. Je vous rappelle que cette conversation est enregistrée.

- Fort bien. Sachez, mon enfant, que je suis tiraillé entre deux volontés : celle de garder secret ce que je sais, comme il est d'usage pour les confessions, et celle de tout vous raconter, car cela est très grave. Comme des vies sont en jeu, j'ai pris la décision de tout vous révéler. Le Seigneur saura me pardonner.

- C'est tout à votre honneur, mon Père.

- Bien. Commençons par le début. Il y a de ça une semaine, j'ai reçu en confession un certain Juan. Je n'avais alors pas idée de ce que j'allais entendre. Voyez-vous, ce Juan était un meurtrier. Il m'a fait part de tous ses méfaits, avec tous les détails. C'était atroce.

- Pouvez-vous nous donner ces détails ? C'est important pour l'enquête.

- Oui... J'imagine que oui. Comment pourrais-je oublier ces atrocités ? Cet homme... Ce Juan... Disait entendre des voix. Que son esprit était contrôlé par une entité maléfique. Cette entité lui donnait l'ordre de tuer certaines personnes, et d'une certaine manière. J'ai même cru voir pendant un instant ses yeux virer à un noir de jais... Mais je-

- Passons au vif du sujet, si vous le voulez bien.

- Oui, pardon. Le premier meurtre a été commis sur la personne de Franck D., le directeur de l'usine en centre-ville.

- Franck D... Le directeur qu'on a retrouvé étouffé chez lui il y a 6 semaines ?

- Oui, celui-là même. Juan m'a avoué l'avoir forcé à avaler des pièces de monnaie, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Une fin bien ironique pour un homme qui avait passé sa vie à entasser toujours plus d'argent, au détriment de ses employés.

- Nous savons maintenant pourquoi nous avons trouvé toutes ces pièces de monnaie dans son estomac... Max, peux-tu aller me chercher un crayon et du papier ? Mon Père, cela ne vous dérange pas que je prenne quelques notes ?

- Non, non, allez-y... Jack, si je me souviens bien ? Je peux vous appeler Jack ?

- Pas de problèmes, mon Père. Veuillez continuer.

- Bien. Son autre meurtre remonte à 5 semaines. Avez-vous eu vent de la mort du jeune Peter V. ?

- Le joueur de foot ? Oui, une bien triste nouvelle... Quelqu'un de si jeune. Nous avions dû intervenir chez son entraîneur deux jours avant sa mort, suite à une dispute entre les deux. Le jeune Peter n'avait pas apprécié d'être sur le banc cette saison et désirait la place de gardien. Il avait une belle carrière devant lui. Les détails de sa mort ne me reviennent pas, néanmoins...

- Je peux vous les rappeler. Une autre victime de Juan. Il lui a écrasé la tête avec ses propres chaussures de foot. Vous vouliez des détails, les voilà : il est venu à l'appartement de Peter, a attendu qu'il rentre, puis l'a assommé par derrière. Il l'a attaché, l'a rué de coups, avant de le finir à coups de crampons.

- Savez-vous comment il est entré chez la victime ?

- Malheureusement, non, mon Fils.

- Donc, nous avons Franck et Peter. Cela fait deux victimes... Laissez-moi noter cela et nous pouvons continuer.

- Faites donc.

- Voilà, je vous écoute.

- Sa troisième victime était une femme. Je ne sais pas son nom, c'était une prostituée qui avait l'habitude de "travailler" dans les bois de la ville. Il l'a droguée, puis amenée dans une usine désaffectée de la ville. Là, il l'a attachée, puis poignardée avec des crochets, avant de la suspendre par les seins. De là, il a assisté au spectacle, laissant la jeune femme agoniser et appeler au secours. Quand il en a eu assez, il l'a égorgée et l'a laissée là.

N'ayez pas peur 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant