Obsession [EN PAUSE]

Chapitre 9

J'espère que le chapitre vous plaira ! Désolée pour l'attente mais je reviens de vacances  :)

Dites moi toutes vos réactions en commentaire j'en serai ravi ! :D 

-M

Je vis Peter se lever brusquement. Ma respiration s'arrêta un instant, j'avais réellement peur de ce qu'il allait faire car je savais jusqu'où il pouvait aller. Mais alors que pendant quelques secondes je restai figée telle une statue il partit les mains dans les poches vers la sortie. Il ne paraissait pas en colère ou même inquiet mais il était tout simplement sans émotion.. Toute sa table était surprit de son départ précipité surtout lorsque  je vis la tête de Steph. Charlotte et Stacy n'en finissaient plus de regarder vers la table de Steph puis la sortie de la cantine. Elles me donnaient le tournis. Et dans se brouhaha où tous les élèves soumettaient leurs hypothèses sur la raison de son départ le bruit s'accentua lorsque Julien partit à son tour. 

Le reste du déjeuner se passa lentement les filles faisaient que parler du groupe de Peter. Quelles n'avaient jamais vu cela. Je me doutais que Peter devait avoir des soucis de famille ou un truc du genre et est donc partit. Jules lorsqu'il était encore au lycée avait déjà fait ce genre de chose sauf que lui il n'avait pas eu d'ami pour le soutenir. Et puis les problèmes de Peter cela m'était bien égale car durant ces dernières semaines s'était lui qui était à l'origine de mes ennuies. Alors que je n'écoutais que d'une oreille leur conversation soudain j'entendis une phrase qui m'interpella:

-Ce groupe est vraiment soudée Stacey, après tout ce qu'ils ont traversé, tu crois vraiment qu'ils va éclater? Non ! Tu te rends compte presque toutes les personnes de cette table ont perdu un de leur parent alors croit moi cela crée des liens affirma Charlotte.

Je relevai la tête interloquée, ma curiosité en prit un coup. 

-C'est vrai? 

-Oui, c'est tellement triste ! Mais c'est beau aussi de savoir que tous ses ados se soutiennent. Ce groupe est très fermé mais je pense que ton histoire à suffit à Steph de t'apprécier ! 

-... Je lui est rien dit pourtant..

Nous nous abandonâmes chacune pendant quelques secondes à nos perturbantes découvertes:

-Mais vous savez comment sont-ils morts? hésitai-je à vouloir insister sur se sujet

Les deux copines s'échangèrent un bref regard, elle savait qu'elles avaient enfin piqué ma curiosité.

-C'est très secret tu sais, mais je crois que les deux  pères de Tiphaine et Steph sont morts dans un accident. De moto peut-être. m'informa Stacey

Je les regardai avec de grand yeux tous mes gestes étaient en suspens. Mais seul mon cerveau fonctionnait à un rythme effréné. Et toute sortes de questions se bousculèrent dans ma tête. Du style " Comment est-ce possible?" "Pourquoi  une telle coïncidence?". Je sais que les accidents de la route touche beaucoup de personnes en France mais je ne savais pas que dans un petit village moins de 10 000 habitants autant de parents avaient perdu la vie dans ce type de circonstance. C'est dingue ! 

Je leur répondirent d'un signe de tête, je ne savais pas quoi leurs répondre après toutes ses révélations j'avais besoin de réfléchir. Je savais que mon père était décédé par un stupide accident qui lui à volé la vie, un homme sous influence de l'alcool  roulait à contre sens et à percuté sa voiture sans prévenir. Vous imaginez la haine que l'on peut ressentir envers cette personne qui était insouciante de conduire dans cet état, sans se soucier aux personnes autour  qui eux n'ont rien demandé. De toute façon lui aussi est décédé. Vous trouvez que je devrais prendre du recul et être moins dure envers cet homme qui ne savait pas ce qu'il faisait? Mais je n'y arrive pas car il nous a tout pris. Pas seulement mon père mais aussi à notre famille qui s'est écroulée. Alors je ne peux pas avoir de la compassion pour lui, se serais trop me demander.

Après deux heures de cours, ou je ne fis que me torturer la tête à me remémorer cet accident et tout ce qui en a suivit. Je réfléchissais à peut-être parler à Steph. Ou Tiphaine, je ne savais pas pourquoi mais mon instinct me dictait qu'il le fallait. Que cela pourrait nous aider à faire notre deuil ou plutôt mon deuil. Pouvoir parler avec d'autres personnes qui ont vécus la même douleur et la même histoire que moi pourrait m'aider à comprendre comment eux ont-ils réussis à tourner la page. Mais ce serait égoïste, rappeler à tout le monde l'accident de leur père et savoir comment ses adolescentes ont-elles fais pour réussir à sortir la tête de l'eau pour  ne pas couler. C'était vraiment oser et en plus je ne l'ai connaissait pas vraiment pour leur demander une telle chose. Je n'avais certainement pas envie de me mettre à dos tout le lycée, en passant pour la fille indiscrète et curieuse qui n'a aucune éducation. Mais peut-être que si je leur disais que moi aussi j'ai perdu mon père tragiquement cela passerait mieux, on me prendrait pas pour quelqu'un que je ne suis pas. Mais cela restait risqué et mal élevé. Donc après deux heures je me résignais  d'attendre le moment opportun pour peut-être poser la question. 

Après cet accident j'ai toujours voulu créer une association ou une manifestation contre l'alcool au volant car c'est la première cause des accidents mortels  des 18-25 ans. Alors pourquoi pas encore plus en parler et montrer que boire au volant n'est pas un danger que pour sois mais aussi pour toutes les autres personnes présentent sur la route. Et que non seulement ces gens peuvent toucher la vie des autres, mais aussi ravager leur entourage. Peut-être que avec nos histoires et notre envie que de moins en moins de personnes meurent au volant cela pourrait aider, ou même faire réfléchir. Mais du haut de mes 17 ans je pourrais m'y consacrer plus tard, on ne m'écouterai pas avec autant de sérieux. Et puis je doute que les autres auront la même envie que moi.

Le troisième cours commença, je soupirai d'ennui surtout que l'on m'avait mise toute seule, alors cela commençait à devenir lourd. Comme d'habitude j'écoutai d'une oreille, mon premier cours d'histoire démarrait très lentement le professeur était plus intéressée de parler de sa vie  que de ses cours. Ce qui me valut un petit sourire aux lèvres cela me rappelait la primaire ou tout le monde était jeune et naïf que les maîtresses coinçaient toujours au coin d'une phrase une part de leur vie. Nous nous adorions cela, pour nous c'était passionnant. 

Mais soudain monsieur Bervas s'écria:

-Peter ça suffit, cessé votre bavardage incessant, vous viendrez me voir à la fin de l'heure, mettez vous à côté de Mademoiselle Bingerts et ceci pour la fin du premier trimestre. 

Je me retournai pétrifiée, pour réellement voir si l'on parlait de la bonne personne. Et oui je le vis ramasser nonchalamment ses affaires. Je respirai à peine, mon état était comme si je venais d'assister à un meurtre. Je ne pouvais plus bouger, je ne clignais plus des yeux. J'étais figé de peur. J'avais soudainement les mains moites. Mon pire cauchemar. Le professeur continua d'exiger le silence et continua d'énumérer sa déception envers Peter:

-Je suis déçu ! Le premier jour et déjà je vous reprend à plusieurs reprises...

Mais je ne l'écoutai plus, je n'entendais que mon cœur qui battait la chamade à cette idée que Peter soit juste à coté de moi, à quelques millimètres. 

Surtout lorsque je l'entendis s'asseoir.